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flo_nelja ([personal profile] flo_nelja) wrote in [community profile] obscur_echange2017-08-31 07:10 pm

[Fic] Voulez-vous m'épouser ?, Miss Fisher, Phryne/Jack [de Fusée Ariane, pour Ada Lovelace]

Titre : “Voulez-vous m’épouser?”
Auteur : Fusée Ariane (Participant 10)
Pour : Ada Lovelace (Participant 19)
Fandom : Miss Fisher's Murder Mysteries
Persos/Couple : Miss Fisher/Jack Robinson
Rating : G
Disclaimer : Miss Fisher vient du cerveau de Kerry Greenwood, et en série de la chaine ABC, je ne fais que m’amuser.
Prompt : Les enquêtes de Miss Fisher - Miss Fisher va se marier avec son merveilleux
inspecteur. Sauf que les méchants ne semblent pas de cet avis.



“Voulez-vous m’épouser?”
Voilà quelques mots que le Commissaire Jack Robinson ne s’était jamais préparé à entendre glisser dans le creux de son oreille. Dans l’éducation qu’il avait reçue, le mariage, c’était une décision prise par les hommes ou par les parents à la rigueur. Ses visions sur le monde avaient été chamboulées à plusieurs reprises au cours de son existence mais pas à ce point !
Et pourtant… et pourtant, dans ce tranquille matin de septembre, Jack s’était éveillé, comme à peu près tous les matins depuis cinq mois, au creux du grand lit de Phryne Fisher. L’exaspérante, époustouflante Phryne Fisher, qui avait bouleversé son commissariat, sa ville et finalement sa vie. Il avait tâtonné, pas encore tout à fait en possession de toutes ses facultés en ce petit matin, pour trouver le corps de la délicieuse et insupportable femme qu’il aimait, car l’expérience lui avait enseigné que s’endormir à ses côtés ne voulait pas forcément dire se réveiller avec elle, tout comme s’endormir seul pouvait parfois vouloir dire se réveiller avec elle, et ce même quand il était à l’autre bout du pays pour un témoignage et qu’elle était censée être à Melbourne.
Mais ce matin, elle était là dans la lumière tamisée par les voilages, déjà réveillée, souriante, vêtue tout juste de son sourire en coin, et elle s’était penchée sur lui et avait murmuré : « Jack, voulez-vous m’épouser ? » lui coupant tous ses moyens, le bonjour qu’il s’apprêtait à prononcer, et même le souvenir de comment refermer la bouche, sous le coup de la stupéfaction.
L’épouser !
Bien sûr qu’il y avait pensé, et souvent même.
Il était, il le reconnaissait, plus traditionnaliste qu’elle, et cette idée lui était venue bien avant le jour où ils avaient, après avoir semble-t- il oscillé sur le seuil pendant des années, sombré dans le même lit. Il y avait pensé en roulant pour la première fois avec elle sur le couvre-lit, il y avait pensé en embrassant son épaule avant de s’endormir après avoir trouvé le plaisir dans les bras l’un de l’autre, il y avait pensé à l’éveillant de baisers, il y avait pensé en restant chez elle à nouveau le soir d’après, il y avait pensé la première fois que son second avait appelé au milieu de la nuit chez Phryne, quand il le cherchait pour une sombre histoire de meurtre compliqué d’un enlèvement, il y avait pensé, encore et encore, au fil de ces mois, mais il avait aussi pensé que le mariage, c’était trop bourgeois pour l’indomptable Miss Fisher, et qu’il l’aimait ainsi : incroyable, têtue, libre refusant les conventions et donnant des palpitations à la Tante Prudence.

Alors, ce matin-là, elle l’avait laissé muet d’abord, avant qu’il l’attire contre lui, plus brusquement qu’il ne se le permettait d’habitude, et qu’il jure que oui, oui bien sûr, contre sa gorge qu’il couvrait de baisers.
Ils ne se levèrent pas ce matin-là et le tout nouveau fiancé fut, pour la première fois de sa vie, en retard au bureau.
Il ne lui demanda jamais pourquoi soudain, elle avait fait sa demande. Une part de mystère faisait partie du charme de Phryne.
Non, ce qu’il demanda, c’est « Pourquoi diable avez-vous choisi ce bijoutier ? » quand, à peu près cinq jours plus tard, leur premier essai d’aller tous les deux choisir des alliances s’était soldé de la façon suivante : sept cartouches tirées, trois pour lui et le reste pour elle, un incendie volontaire qui aurait pu emporter tout un quartier, un réseau de receleurs italo-australien démantelé, une nouvelle aile pour l’Hispano-Suiza et une très méchante bosse pour le pauvre commissaire.
Il y gagna les félicitations de ses supérieurs, car ce n’est pas tous les jours qu’un commissaire vous ramène son poids en bijoux volés, dont une tiare appartenant au trésor des tsars déchus, et un réseau de criminels dont nul ne soupçonnait l’existence. Il y gagna aussi deux jours au fond de son lit, mais pas avec Phryne cette fois-ci, tout du moins pas dans le sens habituel. Elle faisait une infirmière d’une grande patience ceci-dit, ce dont il s’était déjà douté à cause de son passé pendant la guerre.
Cela aurait pu être une simple anecdote amusante, à rappeler à l’occasion.
Ce devint, hélas, une vilaine habitude.
Pour fêter leurs fiançailles, bien plus appropriée pour sa future femme qu’une bague, Jack avait commandé chez un armurier de sa connaissance une ombrelle modifiée en canne épée. En allant la chercher, il se trouva face une prise d’otages qui se résolut finalement dans le plus violent échange de coups de feu recensé dans la ville pendant les dix dernières années, en tenant compte du nombre de cartouches brûlées par la police et les malfaiteurs.
Lorsque Phryne et son inestimable Dot étaient parties en quête de tissu pour la robe, car jamais Dot n’aurait laissé à d’autres mains le soin de coudre la robe de mariage de Miss Fisher, elles étaient tombées sur un trafic de chandoo qui transitait en compagnie de soie pour passer les douanes. Elles s’étaient vite retrouvées dans une telle situation que lorsque le commissaire et ses hommes les avaient retrouvées, après deux jours d’efforts acharnés où le constable Collins, le plus charmant et inoffensif des policiers, sous le coup de la peur pour sa dulcinée, avait réussi à faire pleurer trois indicateurs, elles étaient enfermées dans un container en direction de Singapour.
Container dont Phryne avait entrepris de forcer la serrure avec sa lime à ongles.
« Je suis sûr que les criminels étaient beaucoup plus communs avant votre arrivée. » avait remarqué Jack, observant le sigle de la société secrète responsable sur les caisses. Une fichue société secrète !
A Melbourne !
Après la grande guerre !
Les époques les plus sanglantes de la Renaissance italienne n’avaient plus rien à leur apprendre, apparemment.
Elle avait souri, toute drapée de soie parce qu’apparemment sa robe avait été déchirée dans la bagarre et ils s’étaient embrassé contre le bastingage tandis que Collins cherchait à faire fonctionner la radio pour que les gardes côtes viennent les récupérer.
« La vie n’est-elle pas plus intéressante ainsi ? » avait murmuré Phryne tout contre ses lèvres, avant de l’attirer pour un second baiser. Sa bouche sentait les embruns qui battaient le pont, et elle était vivante, vivante, malgré sa peur.

« J’ai presque envie de ne plus vous quitter d’une semelle jusqu’au mariage. » grommela-t-il, à la fois amusé et plein d’une peur résiduelle. « Vous attirez les malfrats comme une mouche attire le miel. »
Evidemment, il ne l’avait pas fait. Il était tout de même censé se présenter au commissariat tous les matins.
Cependant, quand elle découvrit une sordide histoire de meurtres doublée d’inceste en se choisissant des chaussures, une histoire d’extorsion dans un magasin de lingeries fines, un mineur séquestré dans une boutique de chapeaux, et finalement une charmante vieille dame qui doublait son activité de fleuriste par le passe-temps d’empoisonneuse…
« Je vais vous assigner un garde ! Le taux d’élucidation du commissariat ferait un bond exponentiel simplement si on vous suivait avec le panier à salades pour les ramasser au fur et à mesure de vos pérégrinations ! » tonna Jack, tandis que Phryne et lui pataugeaient dans les égouts à la recherche de la vieille dame.
« Je vous préviens, si vous essayez de me faire suivre par un de vos sous-fifres, je lui roule sur les pieds. Et il n’aura pas intérêt à me griffer la peinture ! »
Et, impassible comme toujours, M. Butler faisait disparaitre les tâches de sang des vêtements, fournissait de réconfortantes tasses de thé/verres bien tassés de divers décoctions alcoolisées, ou appelait le Docteur MacMillan quand les points de sutures étaient au-delà de ses compétences.
« Parfois je me dis que ce mariage est maudit. » soupirait Jack, quand la découverte d’un corps obligeait à coffrer son tailleur.
« Il en faudra plus pour nous arrêter. » répondait Miss Fisher, tandis qu’elle essuyait sur l’herbe l’épée de son ombrelle, tandis que le tueur de grands-pères à qui ils avaient voulu commander du vin jurait et sacrait tandis qu’une tache de sang grossissait sur l’épaule de sa veste et que Jack ramassait l’automatique que le tueur venait de lâcher.
« Cela devient pourtant lassant. » commentait le commissaire, tandis que sa fiancée crochetait la serrure du troisième bijoutier, qu’ils soupçonnaient de kidnapping.
« Avons-nous vraiment besoin de vin ? » demandait la future mariée ; tandis qu’ils sortaient, couverts de mou jusqu’au cou, de la cuve où ils avaient manqué se noyer, tandis que Collins menottait le vigneron coupable.
« Ai-je vraiment besoin d’un nouveau costume ? » demandait Jack, tout en enfonçant la porte du tailleur le plus chic de la ville, pour….il ne s’en souvenait même plus, tant les enquêtes s’étaient succédées à un rythme effréné.
« Peut-être… » et Miss Fisher lui prit la main, lui faisant craindre, mais seulement un instant car il la connaissait, que cette fusillade ait été celle de trop, « peut-être que nous devrions sauter quelques étapes. Juste vous et moi, Dot et Collins et l’officier d’état civil ? La robe, les fleurs, les alliances, c’est bien accessoire. Nous pourrons toujours inviter nos amis plus tard. »
« Miss Fisher….Miss Fisher, je suis votre homme. »
Et il l’était, et le serait jusqu’à la fin de leurs jours.

Fin ! Et ils vécurent heureux….mais ce fut un peu agité.


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