[identity profile] oe-participant.livejournal.com posting in [community profile] obscur_echange
Titre : Wild Washings (It's best never to drop the soap)
Auteur : Pongu (Participant 2)
Pour : Opaline (Participant 33)
Fandom : Samurai Champloo
Persos/Couple : Fuu, Mugen/Jin
Rating : Très timidement R-ish
Disclaimer : Shinichiro Watanabe, Fuji TV, Manglobe Inc., Shimoigusa Champloos
Prompt : J'aimerais une fic R-ish qui fait suite à l'épisode 18. Fuu et Jin forcent Mugen à nettoyer leurs vêtements, d'une manière ou d'une autre, Fuu excédée finit par les boucler dans la buanderie (ou un équivalent plus japonais), et plutôt que de laver bien sagement les vêtements qu'il a peinturlurés, Mugen décide de s'occuper aux frais de Jin.
Notes : Hmm, voilà, ces deux bourrins refusaient de se laisser porner bien gentiment, ce qui explique le manque évident de vrai de vrai porn. Désolée aussi d'un peu beaucoup éclater le quatrième mur au passage.


De toutes les choses humiliantes qu'on pouvait lui faire, être traîné par l'oreille le long du chemin poudreux jusqu'à la buanderie la plus près devait être assez près du dernier record enregistré en matière d'humiliation totale. Jin, d'ailleurs, avait signalé d'un judicieux, enchaînant d'un parfait Je n'ai rien fait! pour souligner à Fuu qu'il était innocent. Ce qui n'avait pas empêché la jeune femme à l'estomac sans fond de lui agripper solidement l'oreille, donnant à ses lunettes un angle instable, et de le tirer derrière elle.

"Tu aurais dû l'arrêter!", c'était ce que Fuu avait dit. "Si tu l'avais surveillé, il aurait pas foutu sa peinture partout!"

Jin avait froncé les sourcils. Il s'était retrouvé catapulté garde du corps au début de la série, pas baby-sitter, à moins qu'on lui ait refilé les mauvais scripts depuis le départ. Ce qui était une possibilité à considérer, puisque les deux autres avaient de toute évidence les meilleures répliques. Le rônin stoïque et silencieux, c'était bien, très classe même, mais répéter Hm et d'autres vagues onomatopées, c'était lassant à la fin.

Elle les avait abandonné devant la buanderie, avec l'ordre très clair de faire nettoyer les vêtements. Si jamais ils échouaient dans cette mission qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'accepter, elle allait le leur faire regretter de mille et unes façons. Bien qu'elle ne pouvait pas vraiment en avoir déjà trouvées autant, elle avait mentionné une ou deux conséquences que ni Jin, ni Mugen n'étaient très tenté de subir.

***

Abandonnés à leur sort devant le comptoir de la buanderie, les deux rônins échangèrent un regard déconcerté, partageant plus ou moins la même pensée: comment faire nettoyer des vêtements sans la moindre pièce en poche? Mugen prit les choses en main, donnant un bon coup de poing sur le comptoir pour qu'on remarque son existence en tant que client potentiel.

"Hé toi!", gueula Mugen, avec son niveau habituel de tact séducteur et de charme raffiné. "Non, pas toi l'boudin", continua-t-il quand une des femmes se retourna avec un sourire avenant, toute prête à lui demander de quelle façon elle pouvait l'aider. "L'autre-là, celle avec les gros nichons."

Jin décida que si un abysse sans fond s'ouvrait soudainement et avec miséricorde à ses pieds, il y pousserait Mugen, en évitant au mieux de pousser un petit rire maniaque. La fille aux gros nichons s'approcha, amenant son ample poitrine avec elle. Pas que sa poitrine aurait vraiment pu rester en arrière, pensa Jin, mais à une taille pareille, c'était à croire que ses seins étaient en fait deux entités indépendantes de leur propriétaire.

"Dis, tu nous laves nos fringues?", interrogea Mugen en s'appuyant au comptoir, discutant apparemment avec les mamelons de l'employée.

"Pas gratuitement", répondit une voix au-dessus de la poitrine et Mugen chercha un instant d'où venait le son avant de découvrir un visage au-dessus de son centre d'intérêt.

"Comment ça, tu m'le fais pas gratos? C'est que deux trois taches, pas d'quoi gaspiller du savon! Y'aurait un p'tit trou d'eau quelque part que j'm'en occuperais moi-même, tiens!"

Un bras venant de quelque part à droite des gros seins fit tomber une brique de savon sur le comptoir.

"Tiens! Ta rivière, elle est juste après le dernier rang de maisons. Va frotter, crétin."

Mugen s'empara de la brique comme si c'était le plus trésorant trésor ayant jamais trésoré. Puis il se gratta le crâne, réalisant que son objectif de base avait été de faire laver les vêtements sans débourser un rond, pas de gagner un bout de savon et la chance merveilleuse de laver ses propres vêtements.

"Merde, d'puis quand les gros seins viennent équipés avec une tête?"

Jin roula des yeux.

***

La rivière, ils la trouvèrent exactement où on leur avait dit qu'elle serait. Ce qui réussit à impressionner Mugen, mais Jin se contenta de regarder l'eau d'un oeil pas très émerveillé. D'abord, rivière était un terme grossièrement exagéré, ruisseau était beaucoup plus approprié. Le débit de l'eau n'allait certainement pas faire des jaloux côté vitesse, mais bon, au fond, c'était quand même beaucoup mieux ça que d'essayer de laver le linge à la force du mental.

Surtout que, côté mental, Mugen n'aurait certainement pas pu assurer.

Jin retira son kimono et son hakama bariolés de son nom en gros traits rudes, parce qu'il jugeait qu'il avait eut l'air con bien assez longtemps déjà. Il testa la profondeur de l'eau, qui se révéla adéquate. Jin concéda un point au ruisseau. Il chercha le savon, découvrit Mugen accroupi beaucoup trop près de lui avec un grand sourire qui n'annonçait rien de bon.

C'était une attrape, sûrement. Ça faisait plus de dix minutes qu'ils ne s'étaient pas frités, Jin avait le pressentiment que dans moins d'une demi-seconde, il allait vouloir tuer l'autre homme.

En continuant à sourire, Mugen lâcha la brique de savon dans l'eau. La première réaction, naïve, imprudente, stupide de Jin fut de se pencher rapidement en avant pour rattraper le savon qui avait décidé de filer en flottant peinard sur l'eau. C'est à peu près à ce moment-là qu'il sentit la geta de Mugen pousser avec une belle insistance contre ses fesses pour le faire plonger.

Jin comprit à quel niveau triste de manque de fric il était tombé quand sa première pensée fut de ne pas lâcher le savon qu'ils avaient eu gratuitement. Il commença néanmoins à se foutre un peu plus de son précieux bout de savon quand le pied de Mugen s'installa en conquérant sur son dos, le maintenant sous l'eau.

Il allait tuer Mugen. Il allait tout simplement le tuer, à grand renfort de violence gratuite. Il allait surtout commencer par retrouver la faculté de respirer, parce que ses poumons n'avaient pas encore développer les aptitudes nécessaires pour extraire l'oxygène de l'eau. Puis, il allait mettre le savon à l'abri de l'autre débile et ensuite, il allait le buter.

"Rhâ!", râla-t-il en redécouvrant le monde non-aquatique, quand le pied de Mugen décida d'avoir la courtoisie de bouger.

Il resta accroupi bien confortablement sur la berge et Jin cracha un filet d'eau, releva la tête et lui lança depuis derrière ses cheveux plaqués sur son visage, un regard particulièrement noir. L'effet de haine rata légèrement, parce qu'à quatre pattes dans l'eau, avec le savon à la main, c'était difficile d'avoir l'air très haineux.

Mugen rigola comme un con et lui balança le kimono de Fuu sur la tête.

"Lave ça, t'es mieux installé que moi."

Jin tira sur le kimono pour voir autrement qu'en rose, le jeta derrière son épaule sans plus trop s'en inquiéter et, à défaut d'avoir son katana sous la main pour aisément le zigouiller, il lui envoya le savon par la tête en espérant que l'impact lui fendrait le crâne.

"C'est toi qui a le savon", fit-il remarquer après que le savon et le front de Mugen se soient intimement connus.

"Oh ouais?", rétorqua Mugen, très peu amusé d'avoir été si amoureusement léché par une brique de savon.

Il sembla décidé à la lui relancer, mais Jin se redressa d'un geste brusque et bloqua son lancer, envoyant par contre le savon valser quelqu'un part derrière un buisson après un beau vol plané.

"Merde", s'exclamèrent-ils en même temps, réalisant que leur seul savon avait foutu le camp.

Ils échangèrent un regard et aussitôt, le savon devint le cadet de leurs soucis.

"C'est ta faute!", gueulèrent-ils ensemble.

Mugen essaya de lui balancer un coup de poing; Jin voulut l'étrangler. Étrangement, quelque part dans la tentative de causer des dommages physiques à l'autre, il y eut un sérieux plantage. Mugen enchaîna sournoisement sur un coup de pied rapide; Jin voulut s'en protéger, son pied glissa dans la terre humide et son genou prit le gros du choc. Réalisant que sa jambe pliait sans son consentement et que la gravité insistait pour lui faire rencontrer de nouveau le fond du ruisseau, il agrippa le truc rouge informe que Mugen osait appeler un vêtement pour l'entraîner avec lui.

Décision qu'il regretta quand la masse de l'autre homme s'écrasa brutalement sur lui.

Ils grognèrent et Mugen releva la tête, un peu, pas tellement au fond, seulement de quoi coller ses lèvres à l'oreille de Jin et lui envoyer comme un genre de chatouillis le long du dos.

"...Dis, t'as froid?", lui demanda Mugen.

Il était trempé, il avait encore le cul à l'eau: dans l'ensemble, oui, il était passablement gelé. Jin serra les dents pour les empêcher de claquer.

"Non.

- Non?", répéta l'autre homme en lui écrasant un mamelon bien raide du pouce. "Non, hein?", insista-t-il en faisant un petit rond insistant du doigt.

"Arrête ça", siffla Jin en donnant un coup pour écarter sa main.

"Oh, dis-le que c'était c'que tu voulais", commenta Mugen et même sans le voir, Jin devinait son énervant sourire.

"Pousse-toi!", lui rétorqua Jin et avec urgence d'ailleurs, parce que les mains de l'autre homme commençaient définitivement à s'intéresser de beaucoup trop près à lui et à ce que son corps osait révéler de raideurs.

Mugen ne se poussa bien sûr pas, décidant plutôt de glisser un genou entre ses jambes, avec son insistance habituelle, c'est-à-dire avec acharnement jusqu'à ce qu'il réussisse à remonter entre ses cuisses, ouvrant bien au passage les pans blancs de son juban.

"J'savais bien qu't'étais homo", osa ajouter Mugen avant de plaquer ses lèvres contre celles de l'autre homme.

Ils se détestaient, insista mentalement Jin. C'était ce que les épisodes avaient clairement établi depuis le temps: ils voulaient s'entre-tuer, dans un grand combat magnifique avec des angles géniaux, peut-être le soleil couchant au fond du paysage, le crissement sublime d'une lame contre l'autre, le tout sur une musique entraînante.

Il fallait vraiment se fouler le cerveau à mort pour voir autre chose dans leur relation.

Aussi, c'était parfaitement normal qu'il embrasse Mugen en retour. Parce qu'il n'y avait jamais eu un grain de quoi que ce soit de sous-entendu entre eux, de regards voulant dire autre chose que Je vais te tuer! Ce n'était pas pour rien, hein, que ni l'un ni l'autre n'avait pensé préciser s'il parlait de petite mort ou pas.

C'était logique que Mugen poursuive en tirant un peu plus sur son juban mouillé; c'était naturel que Jin tire sur son tee-shirt dans l'espoir de l'en débarrasser. Il n'y avait rien de particulièrement bizarre à ce que les vêtements couverts de graffitis soient oubliés. Parce que l'important, c'était le présent et surtout ce baiser, leurs langues l'une contre l'autre qui se détachent histoire de virer un peu plus des vêtements de toute façon trempés.

L'important, c'était pour Jin d'arquer un peu plus le dos, histoire de rencontrer cet insistant mouvement du bassin de Mugen. L'important, c'était pour Mugen de se forcer un peu plus énergiquement contre Jin, d'appliquer ce qu'il fallait de pression pour obtenir d'intéressants résultats.

"Je te déteste", déclara très officiellement Jin quand leurs bouches se séparèrent.

"Ça tombe bien, je peux pas t'piffer", rétorqua Mugen à peu près sur le même ton.

Qui recommença à embrasser qui le premier ne fut pas très clair, mais le baiser et l'égarement des mains qui suivit presque aussitôt allait bon train, filait en express dans la direction qu'il fallait quand il y eut un grand hurlement de rage.

Jin cligna des yeux, se demandant un moment si c'était lui qui avait produit un son suraigu pareil. En tournant la tête dans la direction où Mugen regardait, il remarqua la même chose: la fureur ne donnait pas une couleur de teint extraordinaire à Fuu.

"Une chose!", gueula-t-elle et ils s'accordèrent pour penser qu'ils étaient morts. "Je vous demande de faire une chose simple, une chose facile et vous faites quoi?"

Jin pria pour qu'elle ne dise pas Vous baisez!; Mugen pria pour qu'elle le dise, histoire de voir sur le visage de Jin une représentation physique de l'horreur.

"Vous me bousillez encore plus mon kimono!", hurla Fuu.

Elle pointa là où il avait échoué son rose vêtement maintenant plutôt taché de brun terre en extra sur la peinture un poil délavée. Mugen fixa l'autre homme avec humeur, possiblement une qui se rapprochait de la colère.

"Si tu remuais pas autant, ça aurait pas soulevé autant de terre!"

Jin fronça les sourcils. Mais c'était quoi ce délire? Il était dans la série exclusivement pour qu'on l'accuse de tous les maux ou quoi?
If you don't have an account you can create one now.
HTML doesn't work in the subject.
More info about formatting

Profile

obscur_echange: (Default)
Communauté d'échange de fanworks sur les fandoms rares en français

June 2025

S M T W T F S
12 3 4 56 7
8 9 101112 13 14
15161718192021
22232425262728
2930     

Most Popular Tags

Style Credit

Expand Cut Tags

No cut tags
Page generated Jun. 16th, 2025 02:05 pm
Powered by Dreamwidth Studios