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Titre : Son monstre à lui
Auteur : Gangcheol (Participant.e 8)
Pour : Encre & Chimère (Participant.e 5)
Fandom : W0nd3rl4nd
Persos/Couple : Hatter/Chess
Rating : G
Disclaimer : l'univers et ses persos appartiennent à Emma Novak
Prompt : Après qu’ils sont revenus de chez la Duchesse et avant qu’ils n’aillent chez les Heart afin de libérer Alice et dévoiler les dessous de l’organisation, Hatter et Chess se retrouvent seuls quelques minutes. Face à la fragilité de Chess, afin de lui prouver que son apparence ne le rebute pas (bien au contraire), Hatter embrasse Chess. Quel sera la réaction de ce dernier ?
Notes : j'ai choisi ce qui me paraissait le plus plausible, compte tenu du stade de leur relation à ce moment du récit. J'espère que cela te conviendra !
Hatter avait attendu ce moment depuis si longtemps, et pourtant, il n’avait pas tant réfléchi aux raisons qui justifieraient le secret qui entourait le visage de Chess. Il avait vaguement envisagé qu’il fût laid, sans considérer l’hypothèse avec un réel sérieux. Quelle que fût l’idée qui l’avait traversé, la solution de se masquer lui avait toujours paru des plus extrêmes. Les explications de White sur les évènements qui s’étaient produits au domaine de la Duchesse et sur la perversité de la maîtresse des lieux projetaient une toute autre lumière sur ces faits. Il avait conscience de ne pas comprendre et de ne pas être en mesure de comprendre. Lui n’était jamais tombé sous l’emprise d’une psychopathe, encore moins d'une telle envergure ; il n’avait jamais vu sa confiance en lui-même écrasée et tordue avec méticulosité, jusqu’à se voir réduite à néant. À cette pensée, son cœur se serra de compassion à l'égard du jeune hackeur. Inutile désormais de se questionner quant aux raisons pour lesquelles cette femme l’effrayait bien davantage que la Corporation Heart tout entière.
Son monstre à lui, c’était la Duchesse, pas les Heart.
Ses yeux s’adoucirent tandis qu’il contemplait la cicatrice qui barrait le visage de Chess. Les yeux de ce dernier s’humidifiaient du fait de se retrouver ainsi exposé devant Hatter. Quelques plaies récentes, dues à la destruction de son masque, striaient sa peau de marques sanguinolentes. Il lui fallait s’en occuper, cependant Hatter était trop occupé à dévorer ces traits qu’il avait si ardemment désiré contempler. Chess était loin d’être repoussant, comme il semblait le craindre ; et ces yeux violets… De quels arguments la Duchesse avait-elle donc usés pour l’en convaincre, jusqu’à lui créer une telle angoisse ? Hatter aurait voulu lui affirmer que son inquiétude n’avait pas lieu d’être, que les critiques, si elles existaient, ne viendraient que d'imbéciles, du genre à ne pas écouter. Cependant, il suspectait que ce genre de mots ne convaincrait pas Chess. Sa peur était bien trop ancrée en lui pour s’apaiser si aisément. Sans doute Alice s'y était-elle déjà essayé, en vain.
Cependant, la vue de ses larmes faisait mal, et Hatter aurait aimé être en mesure de les effacer. Elles n’auraient jamais dû exister.
– Tu…
Les mots se bloquèrent dans sa gorge, et il se tut. Lesquels choisir? Comment lui signifier qu'il ne le rebutait pas, bien au contraire ? Il n’en avait pas la moindre idée. Les paroles semblaient si dérisoires, face à la détresse de Chess. Ce dernier ne serait-il pas tenté d'y voir un mensonge émis dans le seul but de le consoler ? Ce ne serait pas vrai, pourtant. Hatter se sentait impuissant devant ce constat, et il détestait cela.
Chess commença à détourner les yeux, oppressé par l’attention que Hatter lui témoignait et par la crainte de son jugement qu’il peinait à deviner. Hatter bloqua son menton avec ses doigts avant de planter ses yeux dans les siens. Il ne sut ce qu’il faisait, et Chess non plus. Les sourcils haussés, ce dernier le considérait d'un air interrogateur. Et, toujours, cette peur dans ses yeux, comme si Hatter allait le juger, se moquer de lui, peut-être, ou pire encore.
Hatter scruta alors les lèvres du hackeur, les trouva tentantes. Et si... ? Son corps ne lui laissa pas l'opportunité d'y réfléchir longtemps et agit d'instinct. Il franchit la faible distance qui séparait leurs deux visages pour poser ses lèvres sur les siennes. Le contact s'avéra léger, presque aérien. Il se rendit compte que ce baiser, loin de le satisfaire, attisait seulement une faim qu'il n'avait pas tant eu conscience d'avoir ; malgré cela, il n’osa pas aller plus loin. Chess appréciait-il seulement ce baiser, lui, ou se sentait-il plutôt agressé par cette initiative malheureuse et inadéquate ?
Frappé par cette réflexion et horrifié par cette possibilité, il se détacha avant de s’écarter de lui. Il lâcha son visage, tout en luttant contre son désir de le toucher, de retrouver ces lèvres si vite abandonnées. Cela n'avait duré que quelques secondes. De trop petites secondes, pourtant si intenses. Son estomac se noua sous le coup de l'inquiétude. Et si je l’avais… ? Et si Chess s'était senti agressé, floué, voire trahi ? Il songea un instant à s’excuser puis à s’enfuir, mais se força à rester. Le laisser ainsi, sans explications, serait incorrect de sa part, et il n’osait imaginer les dégâts qu'une telle initiative provoquerait chez le jeune homme déjà fragilisé par sa rencontre avec la Duchesse. Peut-être en viendrait-il alors à interpréter son geste de travers et à y accorder une signification opposée à la réalité. Il ne le fallait surtout pas. Il devait rester. S'excuser, et se justifier.
Il déglutit. Devant lui, Chess le fixait, les yeux écarquillés, tout en s’interrogeant quant à l’existence, véridique ou fantasmée, de ce baiser. Ses doigts s'étaient instinctivement portés à ses lèvres. Hatter fut incapable de déterminer si Chess lui en voulait ou pas pour cette initiative et cela le stressa. Lui qui pensait l’apprécier seulement de manière amicale, sans doute avait-il mal jugé ce qu’il ressentait pour lui. Ce baiser, et les émotions qu'il avait soulevés en lui, remettaient ses croyances en perspective. J’espère, au moins, ne pas lui avoir ajouté un trauma supplémentaire. Et que Chess ne le détesterait pas non plus. Il avait déjà conscience de l’importance que ce dernier avait pris pour lui, que ce fût de l'amitié ou autre chose, et il ne désirait pas le moins du monde que celui-ci le rayât de sa vie.
– Que –
– Ecoute, je suis désolé, s’excusa-t-il, je ne voulais pas… enfin, si, je… j'en avais envie mais...
Il se retint de se frapper. Avait-il réellement prononcé ces mots ? Lui-même ne comprenait pas, tout s’embrouillait dans son esprit. Il aurait aimé mettre la scène en pause pour y réfléchir posément, mais cela n’était pas possible. Jamais il ne s’était senti si incertain et bégayant, de sorte qu’il se donnât l’impression d’être étranger à lui-même. Pourtant, était-ce si difficile de lui assurer qu'il ne le rebutait pas, bien au contraire ?
– Ce que je veux dire, c'est que... Tu n'es pas laid ni monstrueux, Chess, tu es...
Tu es quoi ? Qu'était devenu Chess pour lui, désormais, après l'avoir considéré comme son ennemi ? Hatter fut extirpé de son esprit inquiet par une main qui se posa sur son bras, avant de tirer sur le tissu. Il reporta son attention sur Chess et dévora une fois encore ses traits, sans y apercevoir la réaction qu'il craignait. Il n’est pas en colère, et je ne le rebute pas au point qu’il refuse désormais de me toucher. Ce simple constat le soulagea.
Lorsque leurs regards se croisèrent, Chess le lâcha puis détourna le sien. La gorge d'Hatter se noua d'angoisse. Peut-être était-il furieux, en fin de compte, même s'il ne le montrait pas ? Il n’avait pas semblé si maîtrisé, pourtant, lorsque le chapelier s’était amusé à le titiller, des jours plus tôt. Cela remontait à une éternité.
– Tu n’as pas… ça va. Tu n’as pas à t’en faire, murmura Chess d'une voix basse, presque inaudible, de sorte qu'Hatter dut tendre l'oreille pour l'entendre.
Même ainsi, il ne sut s'il avait rêvé cette réponse, ni comment l'interpréter. Il fronça les sourcils.
– Je… quoi ? Tu… que veux-tu dire ?
Hatter hésita avant de remarquer, enfin, la rougeur qui naissait sur les joues du hackeur. Ses lèvres dessinèrent alors un O de surprise, et sa propre peau se colora en réponse à cette observation. Il se retint de parler. Pour dire quoi ? Il lui faudrait sans doute y réfléchir. Ne pas dire, ou faire, davantage de bêtises, sans être certain de ce qu’il voulait les concernant. Le sujet était sérieux. Et qu’en pensait donc Chess ?
Au moins, ce dernier ne le détestait pas, à présent.
– Mes plaies me piquent, marmonna le hackeur, les yeux obstinément rivés vers le sol.
Son ton n’arborait aucune note plaintive. Une certaine gêne transparaissait sur ses traits, véritable moteur de cette phrase. Elle ramena Hatter au présent, au masque brisé, et aux blessures de Chess. Aux autres qui devaient les attendre, Alice, les Heart. Ils n’avaient pas de temps à perdre. Ce n’était pas le moment.
– Oh… oui.
C’était vrai. Il était supposé le soigner, à la base. Il s’agenouilla avant de fouiller le matériel réuni pour les soins. En son cœur naissait une promesse, qu’il était déterminé à tenir. Plus tard. Ils en parleraient plus tard.
Et il lui prouverait que les mots de la Duchesse n’avaient aucune valeur, que Chess était bien au-dessus de cela. Qu'importât le temps que cela lui prendrait.
Auteur : Gangcheol (Participant.e 8)
Pour : Encre & Chimère (Participant.e 5)
Fandom : W0nd3rl4nd
Persos/Couple : Hatter/Chess
Rating : G
Disclaimer : l'univers et ses persos appartiennent à Emma Novak
Prompt : Après qu’ils sont revenus de chez la Duchesse et avant qu’ils n’aillent chez les Heart afin de libérer Alice et dévoiler les dessous de l’organisation, Hatter et Chess se retrouvent seuls quelques minutes. Face à la fragilité de Chess, afin de lui prouver que son apparence ne le rebute pas (bien au contraire), Hatter embrasse Chess. Quel sera la réaction de ce dernier ?
Notes : j'ai choisi ce qui me paraissait le plus plausible, compte tenu du stade de leur relation à ce moment du récit. J'espère que cela te conviendra !
Hatter avait attendu ce moment depuis si longtemps, et pourtant, il n’avait pas tant réfléchi aux raisons qui justifieraient le secret qui entourait le visage de Chess. Il avait vaguement envisagé qu’il fût laid, sans considérer l’hypothèse avec un réel sérieux. Quelle que fût l’idée qui l’avait traversé, la solution de se masquer lui avait toujours paru des plus extrêmes. Les explications de White sur les évènements qui s’étaient produits au domaine de la Duchesse et sur la perversité de la maîtresse des lieux projetaient une toute autre lumière sur ces faits. Il avait conscience de ne pas comprendre et de ne pas être en mesure de comprendre. Lui n’était jamais tombé sous l’emprise d’une psychopathe, encore moins d'une telle envergure ; il n’avait jamais vu sa confiance en lui-même écrasée et tordue avec méticulosité, jusqu’à se voir réduite à néant. À cette pensée, son cœur se serra de compassion à l'égard du jeune hackeur. Inutile désormais de se questionner quant aux raisons pour lesquelles cette femme l’effrayait bien davantage que la Corporation Heart tout entière.
Son monstre à lui, c’était la Duchesse, pas les Heart.
Ses yeux s’adoucirent tandis qu’il contemplait la cicatrice qui barrait le visage de Chess. Les yeux de ce dernier s’humidifiaient du fait de se retrouver ainsi exposé devant Hatter. Quelques plaies récentes, dues à la destruction de son masque, striaient sa peau de marques sanguinolentes. Il lui fallait s’en occuper, cependant Hatter était trop occupé à dévorer ces traits qu’il avait si ardemment désiré contempler. Chess était loin d’être repoussant, comme il semblait le craindre ; et ces yeux violets… De quels arguments la Duchesse avait-elle donc usés pour l’en convaincre, jusqu’à lui créer une telle angoisse ? Hatter aurait voulu lui affirmer que son inquiétude n’avait pas lieu d’être, que les critiques, si elles existaient, ne viendraient que d'imbéciles, du genre à ne pas écouter. Cependant, il suspectait que ce genre de mots ne convaincrait pas Chess. Sa peur était bien trop ancrée en lui pour s’apaiser si aisément. Sans doute Alice s'y était-elle déjà essayé, en vain.
Cependant, la vue de ses larmes faisait mal, et Hatter aurait aimé être en mesure de les effacer. Elles n’auraient jamais dû exister.
– Tu…
Les mots se bloquèrent dans sa gorge, et il se tut. Lesquels choisir? Comment lui signifier qu'il ne le rebutait pas, bien au contraire ? Il n’en avait pas la moindre idée. Les paroles semblaient si dérisoires, face à la détresse de Chess. Ce dernier ne serait-il pas tenté d'y voir un mensonge émis dans le seul but de le consoler ? Ce ne serait pas vrai, pourtant. Hatter se sentait impuissant devant ce constat, et il détestait cela.
Chess commença à détourner les yeux, oppressé par l’attention que Hatter lui témoignait et par la crainte de son jugement qu’il peinait à deviner. Hatter bloqua son menton avec ses doigts avant de planter ses yeux dans les siens. Il ne sut ce qu’il faisait, et Chess non plus. Les sourcils haussés, ce dernier le considérait d'un air interrogateur. Et, toujours, cette peur dans ses yeux, comme si Hatter allait le juger, se moquer de lui, peut-être, ou pire encore.
Hatter scruta alors les lèvres du hackeur, les trouva tentantes. Et si... ? Son corps ne lui laissa pas l'opportunité d'y réfléchir longtemps et agit d'instinct. Il franchit la faible distance qui séparait leurs deux visages pour poser ses lèvres sur les siennes. Le contact s'avéra léger, presque aérien. Il se rendit compte que ce baiser, loin de le satisfaire, attisait seulement une faim qu'il n'avait pas tant eu conscience d'avoir ; malgré cela, il n’osa pas aller plus loin. Chess appréciait-il seulement ce baiser, lui, ou se sentait-il plutôt agressé par cette initiative malheureuse et inadéquate ?
Frappé par cette réflexion et horrifié par cette possibilité, il se détacha avant de s’écarter de lui. Il lâcha son visage, tout en luttant contre son désir de le toucher, de retrouver ces lèvres si vite abandonnées. Cela n'avait duré que quelques secondes. De trop petites secondes, pourtant si intenses. Son estomac se noua sous le coup de l'inquiétude. Et si je l’avais… ? Et si Chess s'était senti agressé, floué, voire trahi ? Il songea un instant à s’excuser puis à s’enfuir, mais se força à rester. Le laisser ainsi, sans explications, serait incorrect de sa part, et il n’osait imaginer les dégâts qu'une telle initiative provoquerait chez le jeune homme déjà fragilisé par sa rencontre avec la Duchesse. Peut-être en viendrait-il alors à interpréter son geste de travers et à y accorder une signification opposée à la réalité. Il ne le fallait surtout pas. Il devait rester. S'excuser, et se justifier.
Il déglutit. Devant lui, Chess le fixait, les yeux écarquillés, tout en s’interrogeant quant à l’existence, véridique ou fantasmée, de ce baiser. Ses doigts s'étaient instinctivement portés à ses lèvres. Hatter fut incapable de déterminer si Chess lui en voulait ou pas pour cette initiative et cela le stressa. Lui qui pensait l’apprécier seulement de manière amicale, sans doute avait-il mal jugé ce qu’il ressentait pour lui. Ce baiser, et les émotions qu'il avait soulevés en lui, remettaient ses croyances en perspective. J’espère, au moins, ne pas lui avoir ajouté un trauma supplémentaire. Et que Chess ne le détesterait pas non plus. Il avait déjà conscience de l’importance que ce dernier avait pris pour lui, que ce fût de l'amitié ou autre chose, et il ne désirait pas le moins du monde que celui-ci le rayât de sa vie.
– Que –
– Ecoute, je suis désolé, s’excusa-t-il, je ne voulais pas… enfin, si, je… j'en avais envie mais...
Il se retint de se frapper. Avait-il réellement prononcé ces mots ? Lui-même ne comprenait pas, tout s’embrouillait dans son esprit. Il aurait aimé mettre la scène en pause pour y réfléchir posément, mais cela n’était pas possible. Jamais il ne s’était senti si incertain et bégayant, de sorte qu’il se donnât l’impression d’être étranger à lui-même. Pourtant, était-ce si difficile de lui assurer qu'il ne le rebutait pas, bien au contraire ?
– Ce que je veux dire, c'est que... Tu n'es pas laid ni monstrueux, Chess, tu es...
Tu es quoi ? Qu'était devenu Chess pour lui, désormais, après l'avoir considéré comme son ennemi ? Hatter fut extirpé de son esprit inquiet par une main qui se posa sur son bras, avant de tirer sur le tissu. Il reporta son attention sur Chess et dévora une fois encore ses traits, sans y apercevoir la réaction qu'il craignait. Il n’est pas en colère, et je ne le rebute pas au point qu’il refuse désormais de me toucher. Ce simple constat le soulagea.
Lorsque leurs regards se croisèrent, Chess le lâcha puis détourna le sien. La gorge d'Hatter se noua d'angoisse. Peut-être était-il furieux, en fin de compte, même s'il ne le montrait pas ? Il n’avait pas semblé si maîtrisé, pourtant, lorsque le chapelier s’était amusé à le titiller, des jours plus tôt. Cela remontait à une éternité.
– Tu n’as pas… ça va. Tu n’as pas à t’en faire, murmura Chess d'une voix basse, presque inaudible, de sorte qu'Hatter dut tendre l'oreille pour l'entendre.
Même ainsi, il ne sut s'il avait rêvé cette réponse, ni comment l'interpréter. Il fronça les sourcils.
– Je… quoi ? Tu… que veux-tu dire ?
Hatter hésita avant de remarquer, enfin, la rougeur qui naissait sur les joues du hackeur. Ses lèvres dessinèrent alors un O de surprise, et sa propre peau se colora en réponse à cette observation. Il se retint de parler. Pour dire quoi ? Il lui faudrait sans doute y réfléchir. Ne pas dire, ou faire, davantage de bêtises, sans être certain de ce qu’il voulait les concernant. Le sujet était sérieux. Et qu’en pensait donc Chess ?
Au moins, ce dernier ne le détestait pas, à présent.
– Mes plaies me piquent, marmonna le hackeur, les yeux obstinément rivés vers le sol.
Son ton n’arborait aucune note plaintive. Une certaine gêne transparaissait sur ses traits, véritable moteur de cette phrase. Elle ramena Hatter au présent, au masque brisé, et aux blessures de Chess. Aux autres qui devaient les attendre, Alice, les Heart. Ils n’avaient pas de temps à perdre. Ce n’était pas le moment.
– Oh… oui.
C’était vrai. Il était supposé le soigner, à la base. Il s’agenouilla avant de fouiller le matériel réuni pour les soins. En son cœur naissait une promesse, qu’il était déterminé à tenir. Plus tard. Ils en parleraient plus tard.
Et il lui prouverait que les mots de la Duchesse n’avaient aucune valeur, que Chess était bien au-dessus de cela. Qu'importât le temps que cela lui prendrait.