![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png){kind=small}
flo_nelja posting in ![[community profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/community.png){kind=small}
obscur_echangeTitre : Négociations en position de faiblesse
Auteur : Rusalka (Participant.e 7)
Pour : Géis (Participant.e 4)
Fandom : Gloutons et Dragons / Dungeon Meshi
Persos/Couple : Chilchuck + des OC + groupe
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Ryoko Kui
Prompt : La passion première de Chilchuck, en plus d’une paye stable, c’est le syndicalisme, tout le monde le sait dans la communauté des aventuriers, et tout le monde l’évite comme la peste quand il aborde le sujet. Alors il ne fallait pas s’étonner qu’un jour il se mette à aborder le sujet avec des monstres, ne fut-ce que pour donner le change le temps que Laios et les autres ne foncent à sa rescousse.
Détails facultatifs : si l’affaire remonte jusqu’à Thirstle qui aimerait bien savoir qui est responsable du fait que ses monstres ne se mettent à lutter contre sa domination mentale pour se mettre en grève.
Notes : C'est un peu court mais j'espère que ça te plaira !
"C'est très intéressant, en fait. Quand un fantôme parvient à posséder un aventurier, même s'il continue à bouger, il est mort en pratique, et son corps commence à se décomposer. C'est ainsi que l'on obtient une goule, puis, alors que le temps passe, un squelette. Quand les os ont fini de se décomposer, il redevient un fantôme errant, et le cycle recommence."
"Personne ne veut entendre ça !" s'exclama Marcille. "Surtout alors qu'ils nous ont déjà capturés !"
"Le plus remarquable est que si nous avions réussi à les détruire physiquement, ils seraient prêts à nous posséder maintenant, alors peut-être que se faire capturer par surprise était une bonne nouvelle ?"
À l'expression du visage de Marcille, pas spécialement.
"Ils ne veulent même pas nous manger, alors," répondit Senshi, que la position ligoté tête en bas faisait devenir philosophique. "Au moins, pour les fantômes, nous faisons partie de leur cycle de vie. Mais si des goules nous tuent, ce serait un tel gaspillage..."
"Hey, c'est vrai !" s'exclama Chilchuck. Il s'adressa à l'une des goules, qui se décomposait tout près de son visage. "Pourquoi vous nous avez capturés ?"
La goule eut un grognement impossible à déchiffrer, mais qui semblait dégouliner de pus rien qu'à l'entendre. Marcille pensa un instant à lancer un sort de traduction universelle, si fort que tout le monde l'entendit, puis y renonça pour des raisons esthétiques, tout aussi bruyamment.
"Parce que si vous travaillez pour quelqu'un d'autre, j'espère au moins que vous êtes correctement payés !" s'exclama Chilchick.
Laios et Marcille poussèrent un grand soupir. Il y avait se faire ligoter et probablement tuer, et puis il y avait écouter encore une fois le discours de Chilchuck sur le syndicalisme. Ils ne savaient pas ce qui était le pire, et cela importait peu, car ils allaient devoir subir les deux à la fois. Senshi, lui, l'écoutait pour la première fois, et cela pouvait être une bénédiction pour lui, ou au contraire il pouvait en être frappé plus péniblement.
De façon surprenante, une des autres goules soupira elle aussi, assez clairement malgré les gargouillis. Chilchuck en profita pour pousser son avantage.
"Êtes-vous assez payés ?"
Le même gémissement humide et lamentable, où on pouvait entendre les morceaux, lui répondit.
"C'est très clair !" s'exclama Chilchuck. "Êtes-vous au moins payés, en général ? Si c'est oui, hochez la tête."
Aucune des goules ne hocha la tête, et celle qui avait manifesté des envies de communication gémit à nouveau.
"D'habitude, il refuse d'avoir le moindre rapport avec les monstres !" pensa Laios. "Pourquoi maintenant ?"
"Je pense," s'exclama Chilchuck, "que vous devriez vous mettre en grève, commençant immédiatement. Autant nous laisser ici jusqu'à ce que vous ayez négocié un salaire correct."
Le reste de sa troupe ne put retenir un geste d'admiration envers son audace. Mais elle fut bien mal payée, les goules continuant de les transporter.
"Je n'en peux plus !" s'exclama Marcille. "Je vais lancer ce sort !"
Après une incantation, les bloblotements cadavériques de la goule devinrent compréhensibles.
C'est impossible ! Nous sommes des morts-vivants et le maître du donjon a tout contrôle sur nous ! S'il nous donne un ordre, nous devons obéir !
"Tu pouvais lancer des sorts tout ce temps ?" demanda Senshi, par pure curiosité qui ne jugeait pas.
Marcille se sentit un peu jugée quand même. "Ils ont pris mon bâton ! Ils ont ligoté mes mains sous un angle qui fait que si j'essaie n'importe quoi je vous fais tous exploser !"
Mais pendant ce temps, Chilchuck avait rassemblé toutes ses forces syndicalistes, qui se manifestaient autour de lui sous la forme d'une aura dorée.
"Je comprends votre position, et en fait, j'ai déjà été confronté à des situations pas si éloignées. Avez-vous déjà entendu parler d'obéissance malintentionnée ?"
Personne ne leva la main pour marquer ses connaissances. Marcille aurait aimé lui faire remarquer qu'il en avait parlé une fois de trop, mais Chilchuck n'était jamais allé aussi loin dans ses explications à son intention.
Non. dit la goule qui avait manifesté un intérêt pour la communication.
"C'est bien simple ! Si, pour une raison quelconque, vous ne pouvez rien faire d'autre qu'obéir, alors vous le faites à la lettre, et le plus mal possible. Si on vous a demandé d'aller vite ? Vous faites vos liens le plus rapidement possible, et tant pis s'ils se défont, c'était les consignes. Si au contraire, on vous a demandé d'être très soigneux sur les gens que vous ligotez ? Prenez une semaine ou plus pour aller chercher, voire tisser vous-même, du crin de licorne ! C'est, après tout, ce qu'on fait de plus solide. Croyez-moi, il est possible d'interpréter créativement n'importe quel ordre, contrôle mental ou pas, si on en prend la ferme décision."
Les goules n'avaient pas ralenti, mais on pouvait sentir un intérêt tout nouveau dans leur attitude.
"Est-il sincère, ou est-ce une ruse pour nous faire délivrer ?" demanda Senshi à Laios, avec autant de discrétion que possible.
"Peut-être les deux," répondit Laios, après avoir mûrement réfléchi.
"Par exemple," continua Chilchuck, "quels ont été vos ordres, pour nous amener ici ?"
C'était plus une impression, dit la goule, mais je crois qu'il a dit qu'il avait des choses importantes à vous dire.
"C'est parfait ! Je vais vous laisser notre adresse, et vous la lui rapporterez en lui disant qu'il peut nous contacter à n'importe quel moment !"
"Vous pensez vraiment que vous pouvez nous rouler dans la farine ?" demanda une autre goule, dont le langage corporel exprimait beaucoup de mépris. Peut-être que le sort de traduction de Marcille était un peu trop universel.
"Pas du tout ! Je n'essaie pas de dire qu'il en serait content, j'essaie de vous expliquer comment mal faire votre travail. Mais ce n'est pas pour m'échapper," - Marcille tenta de lui donner un coup de pieds à ce moment - "pas seulement pour m'échapper, et d'ailleurs je suis près à venir avec vous pour négocier. Je suis assez bon en négociations."
Il y eut quelques messes basses parmi les goules que même un sort de traduction ne parvenait pas à rendre audibles, mais on pouvait percevoir des bribes de commentaires sur le poids des captifs, et le bras de l'une des goules qui se décomposait trop vite et commençait à tomber.
Finalement, le plus coopératif s'adressa à Chilchuck.
On n'a pas vraiment besoin de salaire. Après tout, ce n'est pas comme s'il y avait de quoi le dépenser ici. Mais est-ce que ta méthode marche pour avoir des moments de repos ?
Encore une fois, les yeux de Chilchuck brillèrent.
"Laissez-moi vous parler des congés payés !"
***
Quand les goules repartirent en les laissant sur le sol (toujours ligotés, c'était une question de refus de travail, pas de bienveillance), ils décidèrent de ne pas emmener Chilchuck avec eux pour les négociations.
Peut-être avaient-ils l'impression d'en savoir assez.
Comme Chilchuck les avait sauvés, nul dans son équipe ne mentionna l'hypothèse qu'ils en avaient peut-être déjà assez de ses discours sur comment reprendre le contrôle dans sa relation avec son employeur. Ils se contentèrent de le penser très fort.
Auteur : Rusalka (Participant.e 7)
Pour : Géis (Participant.e 4)
Fandom : Gloutons et Dragons / Dungeon Meshi
Persos/Couple : Chilchuck + des OC + groupe
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Ryoko Kui
Prompt : La passion première de Chilchuck, en plus d’une paye stable, c’est le syndicalisme, tout le monde le sait dans la communauté des aventuriers, et tout le monde l’évite comme la peste quand il aborde le sujet. Alors il ne fallait pas s’étonner qu’un jour il se mette à aborder le sujet avec des monstres, ne fut-ce que pour donner le change le temps que Laios et les autres ne foncent à sa rescousse.
Détails facultatifs : si l’affaire remonte jusqu’à Thirstle qui aimerait bien savoir qui est responsable du fait que ses monstres ne se mettent à lutter contre sa domination mentale pour se mettre en grève.
Notes : C'est un peu court mais j'espère que ça te plaira !
"C'est très intéressant, en fait. Quand un fantôme parvient à posséder un aventurier, même s'il continue à bouger, il est mort en pratique, et son corps commence à se décomposer. C'est ainsi que l'on obtient une goule, puis, alors que le temps passe, un squelette. Quand les os ont fini de se décomposer, il redevient un fantôme errant, et le cycle recommence."
"Personne ne veut entendre ça !" s'exclama Marcille. "Surtout alors qu'ils nous ont déjà capturés !"
"Le plus remarquable est que si nous avions réussi à les détruire physiquement, ils seraient prêts à nous posséder maintenant, alors peut-être que se faire capturer par surprise était une bonne nouvelle ?"
À l'expression du visage de Marcille, pas spécialement.
"Ils ne veulent même pas nous manger, alors," répondit Senshi, que la position ligoté tête en bas faisait devenir philosophique. "Au moins, pour les fantômes, nous faisons partie de leur cycle de vie. Mais si des goules nous tuent, ce serait un tel gaspillage..."
"Hey, c'est vrai !" s'exclama Chilchuck. Il s'adressa à l'une des goules, qui se décomposait tout près de son visage. "Pourquoi vous nous avez capturés ?"
La goule eut un grognement impossible à déchiffrer, mais qui semblait dégouliner de pus rien qu'à l'entendre. Marcille pensa un instant à lancer un sort de traduction universelle, si fort que tout le monde l'entendit, puis y renonça pour des raisons esthétiques, tout aussi bruyamment.
"Parce que si vous travaillez pour quelqu'un d'autre, j'espère au moins que vous êtes correctement payés !" s'exclama Chilchick.
Laios et Marcille poussèrent un grand soupir. Il y avait se faire ligoter et probablement tuer, et puis il y avait écouter encore une fois le discours de Chilchuck sur le syndicalisme. Ils ne savaient pas ce qui était le pire, et cela importait peu, car ils allaient devoir subir les deux à la fois. Senshi, lui, l'écoutait pour la première fois, et cela pouvait être une bénédiction pour lui, ou au contraire il pouvait en être frappé plus péniblement.
De façon surprenante, une des autres goules soupira elle aussi, assez clairement malgré les gargouillis. Chilchuck en profita pour pousser son avantage.
"Êtes-vous assez payés ?"
Le même gémissement humide et lamentable, où on pouvait entendre les morceaux, lui répondit.
"C'est très clair !" s'exclama Chilchuck. "Êtes-vous au moins payés, en général ? Si c'est oui, hochez la tête."
Aucune des goules ne hocha la tête, et celle qui avait manifesté des envies de communication gémit à nouveau.
"D'habitude, il refuse d'avoir le moindre rapport avec les monstres !" pensa Laios. "Pourquoi maintenant ?"
"Je pense," s'exclama Chilchuck, "que vous devriez vous mettre en grève, commençant immédiatement. Autant nous laisser ici jusqu'à ce que vous ayez négocié un salaire correct."
Le reste de sa troupe ne put retenir un geste d'admiration envers son audace. Mais elle fut bien mal payée, les goules continuant de les transporter.
"Je n'en peux plus !" s'exclama Marcille. "Je vais lancer ce sort !"
Après une incantation, les bloblotements cadavériques de la goule devinrent compréhensibles.
C'est impossible ! Nous sommes des morts-vivants et le maître du donjon a tout contrôle sur nous ! S'il nous donne un ordre, nous devons obéir !
"Tu pouvais lancer des sorts tout ce temps ?" demanda Senshi, par pure curiosité qui ne jugeait pas.
Marcille se sentit un peu jugée quand même. "Ils ont pris mon bâton ! Ils ont ligoté mes mains sous un angle qui fait que si j'essaie n'importe quoi je vous fais tous exploser !"
Mais pendant ce temps, Chilchuck avait rassemblé toutes ses forces syndicalistes, qui se manifestaient autour de lui sous la forme d'une aura dorée.
"Je comprends votre position, et en fait, j'ai déjà été confronté à des situations pas si éloignées. Avez-vous déjà entendu parler d'obéissance malintentionnée ?"
Personne ne leva la main pour marquer ses connaissances. Marcille aurait aimé lui faire remarquer qu'il en avait parlé une fois de trop, mais Chilchuck n'était jamais allé aussi loin dans ses explications à son intention.
Non. dit la goule qui avait manifesté un intérêt pour la communication.
"C'est bien simple ! Si, pour une raison quelconque, vous ne pouvez rien faire d'autre qu'obéir, alors vous le faites à la lettre, et le plus mal possible. Si on vous a demandé d'aller vite ? Vous faites vos liens le plus rapidement possible, et tant pis s'ils se défont, c'était les consignes. Si au contraire, on vous a demandé d'être très soigneux sur les gens que vous ligotez ? Prenez une semaine ou plus pour aller chercher, voire tisser vous-même, du crin de licorne ! C'est, après tout, ce qu'on fait de plus solide. Croyez-moi, il est possible d'interpréter créativement n'importe quel ordre, contrôle mental ou pas, si on en prend la ferme décision."
Les goules n'avaient pas ralenti, mais on pouvait sentir un intérêt tout nouveau dans leur attitude.
"Est-il sincère, ou est-ce une ruse pour nous faire délivrer ?" demanda Senshi à Laios, avec autant de discrétion que possible.
"Peut-être les deux," répondit Laios, après avoir mûrement réfléchi.
"Par exemple," continua Chilchuck, "quels ont été vos ordres, pour nous amener ici ?"
C'était plus une impression, dit la goule, mais je crois qu'il a dit qu'il avait des choses importantes à vous dire.
"C'est parfait ! Je vais vous laisser notre adresse, et vous la lui rapporterez en lui disant qu'il peut nous contacter à n'importe quel moment !"
"Vous pensez vraiment que vous pouvez nous rouler dans la farine ?" demanda une autre goule, dont le langage corporel exprimait beaucoup de mépris. Peut-être que le sort de traduction de Marcille était un peu trop universel.
"Pas du tout ! Je n'essaie pas de dire qu'il en serait content, j'essaie de vous expliquer comment mal faire votre travail. Mais ce n'est pas pour m'échapper," - Marcille tenta de lui donner un coup de pieds à ce moment - "pas seulement pour m'échapper, et d'ailleurs je suis près à venir avec vous pour négocier. Je suis assez bon en négociations."
Il y eut quelques messes basses parmi les goules que même un sort de traduction ne parvenait pas à rendre audibles, mais on pouvait percevoir des bribes de commentaires sur le poids des captifs, et le bras de l'une des goules qui se décomposait trop vite et commençait à tomber.
Finalement, le plus coopératif s'adressa à Chilchuck.
On n'a pas vraiment besoin de salaire. Après tout, ce n'est pas comme s'il y avait de quoi le dépenser ici. Mais est-ce que ta méthode marche pour avoir des moments de repos ?
Encore une fois, les yeux de Chilchuck brillèrent.
"Laissez-moi vous parler des congés payés !"
Quand les goules repartirent en les laissant sur le sol (toujours ligotés, c'était une question de refus de travail, pas de bienveillance), ils décidèrent de ne pas emmener Chilchuck avec eux pour les négociations.
Peut-être avaient-ils l'impression d'en savoir assez.
Comme Chilchuck les avait sauvés, nul dans son équipe ne mentionna l'hypothèse qu'ils en avaient peut-être déjà assez de ses discours sur comment reprendre le contrôle dans sa relation avec son employeur. Ils se contentèrent de le penser très fort.
