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Titre : Mine
Auteur : Azeri (Participant 16, session 2)
Pour : Drac (Participant 8, session 2)
Fandom : Petshop of Horrors
Perso : T-Chan/Chris, vagues mentions de D/Leon
Rating : NC17 :D
Avertissement : ...Ce n'est pas vraiment de la zoophilie. Enfin pas complètement, voyons ;p
Disclaimer : Matsuri Akino mériterait d'être plus connue, elle écrit des choses merveilleuses (...et moi j'en fais un bête fic porn #-.-#
Prompt : "Une histoire entre Chris et T-chan. Chris atteint ses quinze ans, il a grandi, il est mal dans sa peau, il a des désirs bizarres, il se surprend à regarder les garçons dans les vestiaires plutôt que les filles dans la rue, il voit de moins en moins de choses invisibles, il commence à sortir de l'adolescence. Puis, un jour, lors d'un voyage scolaire il apperçoit T-chan et court vers lui... ensuite ma foi, pluie diluvienne, cyclone, peu importe, mais ils se retrouvent coincés... la suite c'est toi qui voit."
Notes éventuelles : Je suis partie sur un Chris un peu plus vieux que ce qui était demandé dans le prompt, et je me suis uun peu écartée de la demande, mais pas de beaucoup, j'espère que ça ira quand même... ^^;
Normalement, les voyages scolaires sont des moments rares et très appréciés des lycéens. Surtout quand ils emmènent dans des lieux enchanteurs comme le conservatoire de la vie sauvage de Chicago.
Normalement, on oublie d'étudier, on se rapproche de ses petits camarades, on enchaine les conneries et les photos souvenirs, on fait des conquêtes ou bien on crée juste des liens.
Sauf que Chris Orcot n'est pas normal. De fait, Chris a décidé de marcher à l'écart des autres pendant la visite, histoire de réfléchir ou, accessoirement, broyer du noir. Juste un peu. Il a des circonstances atténuantes: hier, il a manqué de foutre sa vie en l'air.
Hier, Chris a failli craquer.
Il est entré sans frapper dans le dortoir. Ce qui lui pendait au nez depuis le début de l'année scolaire a fini par arriver: il est tombé sur Sean, torse nu, cheveux encore humides de la douche commune.
Son coeur s'est arrêté de battre, ou bien s'est emballé, il ne saurait trop dire, il a un peu perdu le fil de ses pensées sur le moment. La seule chose dont il soit sûr, c'est d'avoir failli tomber à genoux devant son camarade de chambre. Il se rappelle aussi des images qui lui ont traversé l'esprit à ce moment précis, mais il ne vous les décrira pas. Sa bouche s'est asséchée; les gouttes roulant dans le cou de Sean lui ont semblé terriblement tentantes, dignes qu'on y épanche sa soif. Sauf que le Sean en question n'aurait sans doute pas été du même avis. Et si Chris a appris quelque chose au lycée, c'est qu'on respecte le point de vue d'un mec bâti comme un taureau, si on tient à ses dents.
Il savait bien que partager sa chambre avec la star de l'équipe de foot était une mauvaise idée. Il l'avait su dès le départ.
Il le sentait parce que depuis quelques mois déjà, ses yeux sont irrésistiblement attirés par des fessiers fermes et des torses bien dessinés, et qu'il a déjà du repousser les avances de deux filles - Chris n'est pas ce genre de garçon, il ne sait pas mentir ou prétendre qu'il est intéressé juste pour faire plaisir aux copains. Surtout, chaque fois qu'il repense au goût écoeurant du rouge à lèvres de Carrie et à cette odeur de cyprine, il lui vient une grimace aux lèvres. Ce qui n'est pas franchement sympa pour elle, il s'en rend bien compte, vu que ça n'est pas complètement de sa faute à elle.
Quand il réfléchit à tout ça, Chris sait bien, au fond de lui-même, qu'il n'y a qu'une seule conclusion à tirer, un seul mot qui s'allume en lettres clignotantes partout dans la rue, en lettres arc-en-ciel. A lui donner le vertige, à lui mettre le rouge aux joues.
Pourtant... s'il se trompait? Si ça n'était qu'une passade?
Parce qu'il a beau rêver chaque nuit de Sean à quatre pattes, cuisses écartées, il lui semble toujours, au réveil, qu'il manque quelque chose. Il a beau devoir filer à la salle de bain pour se soulager ou se plonger sous une douche froide, il manque quelque chose.
Peut-être qu'il devrait essayer. Passer à la pratique. Comme avec Carrie. Il serait fixé, au moins.
Il voudrait en parler à quelqu'un.
Il n'a pas le courage de débarquer dans l'association d'étudiants gays et lesbiennes locales. Ce serait déjà s'affirmer dans un sens, non? Il voudrait pouvoir discuter avec quelqu'un qui le connait. Il y aurait bien eu Léon, étant donné que c'est toujours chez lui qu'il a atterri en dernier ressort, ces dernières années, dès qu'il y avait un problème. Sauf que son frère a disparu on ne sait trop où, à la poursuite du Comte.
Le souvenir de l'animalerie le déprime encore un peu plus. Le Comte aurait pu l'aider, lui -surtout qu'à présent, lorsqu'il revoit certaines scènes avec des yeux d'adultes, il suspecte que le Comte D et son frère ont pu partager plus que des gâteaux trop sucrés autour d'une tasse de thé. Tch... Et dire que Leon tapissait son appartement de posters de playmates.
A l'animalerie, il aurait pu en parler avec Shuko ou Ten-chan ou... il repousse violemment l'image de Tetsu. Il a déjà eu ce genre de pensées et ça finit invariablement sous la douche. Beaucoup, beaucoup, beaaaaaucoup plus vite que lorsqu'il pense à Sean. D'ailleurs, ça ne rate pas aujourd'hui. Son sexe tressaute, manifestement intéressé. Il a vaguement honte.
Il serre les dents, s'arrête de marcher pour mettre encore un peu plus d'écart avec son groupe, le temps de se calmer. (Il ne manquerait plus qu'ils aillent visiter les laboratoires d'insémination; comme s'il avait besoin qu'on lui parle de la récolte du sperme de bison... Il se sent irrécupérable.)
De toute façon, penser à l'animalerie ne mène à rien: ils sont tous partis, le Comte, et Pon-chan, -Tetsu- et même Junrei.
Quand bien même ils reviendraient, la porte s'est refermée pour lui. Il n'est plus digne de leur parler, de les... de les voir tels qu'ils étaient, un des miracles que lui offrait le Comte. Oui, Chris ne fait plus partie de ce monde, alors s'il veut les réponses à ses questions, s'il veut comprendre cette nouvelle facette de lui-même, il va devoir se débrouiller avec le bête monde humain ordinaire, le dortoir tout ce qu'il y a de plus normal, et cette stupide sortie scolaire qui ne fait que le déprimer davantage.
Cette stupide scolaire qui ne fait qu'aligner les animaux gambadant derrière des grillages, complètement indifférents à la présence de Chris -un écho de ce qu'il a perdu, de ce à quoi il n'a plus droit.
C'en est à se frapper la tête contre le mur.
Il manque de faire ça, d'ailleurs.
Sauf qu'au dernier moment, il le voit.
Et son monde s'arrête.
Tetsu n'a pas changé.
Chevelure brun-rouge, cornes encadrant le visage à l'expression redoutable, silhouette tout en muscles et en puissance; surtout, ces yeux d'un or vibrant, ancien, aussi brûlant que celui des bijoux parant son corps à demi-nu.
Quand Tetsu disparait dans l'ombre, Chris se lance à sa poursuite sans y avoir réfléchi, sans pouvoir y réfléchir. Emporté par un instinct vieux comme le monde.
Quand il s'arrête, essouflé, ses yeux s'écarquillent; une salamandre lui agite les entrailles.
Ce devrait être des laboratoires ou des salles de service. Il n'y a pas de grottes naturelles dans un conservatoire en plein Chicago. Pas de forêt aussi sauvage, aussi luxuriante.
Il n'entend plus que le bruit d'une pluie tropicale, loin. Aucun écho de ses camarades.
Bizarrement, Chris ne se sent même pas surpris. Il lui semble juste revenir enfin sur des rivages familiers.
Sans avoir besoin d'y réfléchir, mais sans se presser pour autant, il entre dans la grotte. Une brise effleure ses doigts; il lui semble l'espace d'un instant distinguer des sylphes à ses côtés, le guidant, l'encourageant à continuer, un mystérieux sourire aux lèvres.
Ensuite, il n'y a plus rien que l'obscurité et la fraicheur humide d'une ancienne crypte.
L'éclair déchire l'obscurité, réveille les élémentaux de feux qui habitent les torches, pour qu'ils lui révèlent les dangers cachés dans les ténèbres.
Tetsu.
Pendant une demi-seconde, c'est une créature de légende qui se tient devant lui, à la fois bélier et tigre, crocs tachés d'écarlate, regard intense de prédateur.
Les genoux de Chris cèdent sous son poids, sa respiration s'accélère alors qu'il se laisse aller au sol.
"T'es resté une vraie petite nature, toi. Méfie-toi, ce sont les plus faibles qu'on mange en premier... Ou est-ce que tu voudrais te faire dévorer?"
La voix est rauque, comme si elle n'avait pas servi depuis longtemps, mais c'est bien le timbre dur et grave du totetsu.
Chris cligne des yeux et le miracle s'opère à nouveau. Tetsu s'approche, sous son apparence humanoïde à nouveau. Il hume l'air quelques secondes, et finalement, un sourire moqueur et satisfait vient s'étirer paresseusement sur son visage.
Ses bras sont croisés sur son torse, la lueur changeante des flammes court sur ses muscles élégamment dessinés. Une étoffe précieuse ceint ses hanches. Son odeur intoxicante emplit le moindre centimètre carré d'air, étouffante, un parfum poivré de sous-bois, de musc et de sang. Sans pouvoir s'en empêcher, Chris déglutit. Il voudrait parler, dire à Tetsu comme il lui a manqué, comme ils lui manquent tous, comme il aimerait les revoir, mais tout ce qui réussit à sortir de sa bouche est un pitoyable gémissement. Cette déclaration semble pourtant plaire à Tetsu, si l'on en juge par son air amusé et supérieur. Il avance encore, tourne lentement autour de Chris, sans le quitter de ses yeux d'or.
La respiration du jeune homme s'accélère; il n'essaye même pas de cacher l'érection qui tend son jean. Ca fait rire Tetsu.
"Alors le Comte avait raison... Tu es enfin en âge d'être en rut? T'as mis le temps, dis donc!"
La pique a la vertu de sortir Chris de sa transe.
"Eh, je t'ai pas attendu!! Ca fait des mo... des années que je suis en âge!!"
Il se redresse, joues rouges, pour défendre sa virilité; malheureusement, sa voix part dans les aigus sans qu'il le veuille, et il ne se sent que plus humilié encore.
Tetsu est sur lui, soudain, corps brûlant épousant le dos de Chris, crinière écarlate coulant sur sa peau, lèvres sèches effleurant la gorge du jeune homme.
"D raconte que tu veux aller voir ailleurs. On ne peut pas laisser faire ça, hein, Chris? Tu sais ce qui arrive à l'inconscient qui vole la propriété d'un totetsu?"
Le mélange de cette odeur entêtante avec cette voix qui lui souffle à l'oreille finit de lui faire perdre ses moyens.
"Il faudrait que je lui arrache les tripes pour le punir. Mais tu n'iras pas voir ailleurs, Chris... parce que tu es à MOI."
Au dernier mot, quatre canines effilées se plantent dans sa gorge, quatre aiguilles de douleur et de plaisir. Chris gémit à nouveau, plus fort, un long bruit sourd qui se répercute le long des parois de l'immense salle. Ses mains agrippent convulsivement la chevelure de Tetsu, à faire mal, pour le maintenir là pour l'éternité.
Pourtant, Tetsu finit par se dégager. Chris pourrait pleurer face au sentiment de manque qui le ronge aussitôt.
Un bruit de tissu glissant à terre.
Et Tetsu est devant lui, soudain.
Chris n'avait jamais vu un pénis de cette forme. Long et large en sa base, fin à son extrémité, rouge cramoisi, piqueté sur toute sa longueur. Sur son visage doit se lire ce mélange contraire d'émotions, excitation, appréhension, curiosité... Une main aux ongles trop longs lui incline le menton, l'encourage, l'attire jusqu'à ce que ses lèvres ne soient qu'à quelques centimètres de ce sexe si étrange. Différent du sien, et pourtant si semblable.
"Allez. Tu as de la chance, Chris. Les humains disent qu'il n'y a pas de met plus délicieux, pas de meilleur aphrodisiaque!"
"J... Je n'ai pas besoin d'aphrodisiaque!!"
Malgré tout, il ouvre la bouche, donne un premier coup de langue timide. Ca ressemble à l'odeur musquée de Tetsu mais plus fort, beaucoup plus fort, plus épicé, aussi. Le goût du sexe de Tetsu lui envahit la bouche, descend le long de sa gorge jusqu'à lui envahir tout l'estomac, danser avec les flammes de la salamandre qui le dévore déjà, et Chris manque de jouir sur place, directement, avant même d'avoir vraiment commencé.
Il se raccroche à tout ce qu'il peut, Carrie, sa prof de sport, la chauffeuse de bus du 9ème, et il réussit à se contenir.
Yeux fermés, luttant pour garder le contrôle, il prend en bouche plusieurs centimètres de ce sexe si dur, le sent pulser entre ses lèvres. Il lui faut quelques essais avant de réussir à maîtriser sa respiration. Il persévère néanmoins jusqu'à trouver une technique adaptée; Tetsu a un rire étouffé mais ne se moque pas. Chris sourit : il ne doit pas s'y prendre trop mal malgré son inexpérience. Un coup de langue ici, sucer un peu plus fort maintenant... essayer de ne pas l'effleurer du bout des dents, à moins que... Les protubérances qui parsèment le pénis de Tetsu gonflent et durcissent. Un liquide glacé se met à suinter de son extrémité, le forçant à avaler à intervalles réguliers. Un vrai nectar qui l'enivre et le fait brûler de désir.
Il ne pense même pas à protester quand Tetsu le fait mettre à quatre pattes, croupe relevée. Des griffes lui ôtent -déchirent- son jean, égratignent sa peau. Il lutte un peu lorsqu'il sent le sexe du totetsu s'insinuer entre ses fesses, glisser le long de la raie jusqu'à buter contre son anus. Mais Tetsu se penche au-dessus de lui, corps lourd et chaud. Les canines effilées s'enfoncent dans sa nuque, les bras puissants maintiennent ses hanches en place. Il rend les armes.
Le long pénis de Tetsu s'insinue en lui dans un seul mouvement fluide, lubrifié de salive. Le Totetsu s'enfonce loin en lui et reste immobile. Son sexe effleure un point qui fait se cambrer Chris plus encore, lui fait voir des étoiles. Le sperme de Tetsu se déverse dans ses entrailles, encore, encore, longues traînées de plaisir glacé se mêlant avec les volutes de chaleur qui lui brûlent les veines. C'est parfait. Juste parfait. La pensée de la semence de Tetsu qui l'emplit et le complète, lui arrache le frisson ravageur de l'orgasme. Trois longs jets de sperme blanc vont se perdre dans la poussière.
Voilà. C'était ça, qu'il voulait. Juste ça.
Rien d'autre.
Quand Tetsu se retire, Chris n'est pas encore revenu à la réalité. La douleur le tire de sa rêverie post-coïtale. Les protubérances se sont allongées, aiguisées. Le sexe de Tetsu le déchire de ses millions de minuscules aiguilles. Le jeune homme n'arrive pas à réprimer un cri de souffrance.
Il a besoin d'un peu de temps pour reprendre ses esprits, muscles relâchés et sperme s'écoulant de son anus. Tetsu le lèche un moment avant de le bousculer pour le forcer à s'allonger contre lui. Le visage de Tetsu se perd dans la courte chevelure blonde de Chris.
"Ca va, petite nature? Tu réussiras à tenir sur tes jambes?"
Le ton est bourru, et pourtant Chris sent l'affection qui couve derrière les moqueries. Il hoche la tête, essaie de prétendre que les larmes de douleur n'ont pas roulé sur ses joues, tout à l'heure.
Il y a un silence avant que Tetsu ne déclare, comme s'il se sentait obligé de l'expliquer:
"La douleur à la fin est nécessaire. Histoire d'être sûr que tu ovules. Cycle de la vie, et tout ça..."
"Aha."
L'espèce d'excuse de Tetsu provoque en lui un mélange d'amusement et d'inquiétude: on voit toute sorte de bizarreries à l'animalerie du comte, mais... les garçons ne peuvent pas y tomber enceints, hein?
Tetsu doit sentir son frisson d'appréhension: ses bras se resserrent plus fort encore autour du corps du jeune homme.
"Tu es à moi, Chris."
Il devrait en vouloir à Tetsu. Non, il n'ira pas voir ailleurs. Rien ne vaudra jamais ce qu'il lui a fait ressentir.
Le jeune homme ferme les yeux. Il voudrait que ce moment dure toujours.
"Retrouve le Comte."
Il sent le sommeil le prendre lentement, sans qu'il puisse rien y faire.
"Viens me rejoindre."
Un jour, oui, un jour, il le retrouvera.
OMAKE:
Plus tard, quand Chris se réveillera au milieu du laboratoire d'insémination déserts, il retrouvera ses habits dans un coin, et ça donnera ça:

Heureusement pour lui, il découvrira également dans un coin un petit paquet accompagné d'un mot manuscrit, dans une belle écriture fine, disant ça:

Auteur : Azeri (Participant 16, session 2)
Pour : Drac (Participant 8, session 2)
Fandom : Petshop of Horrors
Perso : T-Chan/Chris, vagues mentions de D/Leon
Rating : NC17 :D
Avertissement : ...Ce n'est pas vraiment de la zoophilie. Enfin pas complètement, voyons ;p
Disclaimer : Matsuri Akino mériterait d'être plus connue, elle écrit des choses merveilleuses (...et moi j'en fais un bête fic porn #-.-#
Prompt : "Une histoire entre Chris et T-chan. Chris atteint ses quinze ans, il a grandi, il est mal dans sa peau, il a des désirs bizarres, il se surprend à regarder les garçons dans les vestiaires plutôt que les filles dans la rue, il voit de moins en moins de choses invisibles, il commence à sortir de l'adolescence. Puis, un jour, lors d'un voyage scolaire il apperçoit T-chan et court vers lui... ensuite ma foi, pluie diluvienne, cyclone, peu importe, mais ils se retrouvent coincés... la suite c'est toi qui voit."
Notes éventuelles : Je suis partie sur un Chris un peu plus vieux que ce qui était demandé dans le prompt, et je me suis uun peu écartée de la demande, mais pas de beaucoup, j'espère que ça ira quand même... ^^;
Normalement, les voyages scolaires sont des moments rares et très appréciés des lycéens. Surtout quand ils emmènent dans des lieux enchanteurs comme le conservatoire de la vie sauvage de Chicago.
Normalement, on oublie d'étudier, on se rapproche de ses petits camarades, on enchaine les conneries et les photos souvenirs, on fait des conquêtes ou bien on crée juste des liens.
Sauf que Chris Orcot n'est pas normal. De fait, Chris a décidé de marcher à l'écart des autres pendant la visite, histoire de réfléchir ou, accessoirement, broyer du noir. Juste un peu. Il a des circonstances atténuantes: hier, il a manqué de foutre sa vie en l'air.
Hier, Chris a failli craquer.
Il est entré sans frapper dans le dortoir. Ce qui lui pendait au nez depuis le début de l'année scolaire a fini par arriver: il est tombé sur Sean, torse nu, cheveux encore humides de la douche commune.
Son coeur s'est arrêté de battre, ou bien s'est emballé, il ne saurait trop dire, il a un peu perdu le fil de ses pensées sur le moment. La seule chose dont il soit sûr, c'est d'avoir failli tomber à genoux devant son camarade de chambre. Il se rappelle aussi des images qui lui ont traversé l'esprit à ce moment précis, mais il ne vous les décrira pas. Sa bouche s'est asséchée; les gouttes roulant dans le cou de Sean lui ont semblé terriblement tentantes, dignes qu'on y épanche sa soif. Sauf que le Sean en question n'aurait sans doute pas été du même avis. Et si Chris a appris quelque chose au lycée, c'est qu'on respecte le point de vue d'un mec bâti comme un taureau, si on tient à ses dents.
Il savait bien que partager sa chambre avec la star de l'équipe de foot était une mauvaise idée. Il l'avait su dès le départ.
Il le sentait parce que depuis quelques mois déjà, ses yeux sont irrésistiblement attirés par des fessiers fermes et des torses bien dessinés, et qu'il a déjà du repousser les avances de deux filles - Chris n'est pas ce genre de garçon, il ne sait pas mentir ou prétendre qu'il est intéressé juste pour faire plaisir aux copains. Surtout, chaque fois qu'il repense au goût écoeurant du rouge à lèvres de Carrie et à cette odeur de cyprine, il lui vient une grimace aux lèvres. Ce qui n'est pas franchement sympa pour elle, il s'en rend bien compte, vu que ça n'est pas complètement de sa faute à elle.
Quand il réfléchit à tout ça, Chris sait bien, au fond de lui-même, qu'il n'y a qu'une seule conclusion à tirer, un seul mot qui s'allume en lettres clignotantes partout dans la rue, en lettres arc-en-ciel. A lui donner le vertige, à lui mettre le rouge aux joues.
Pourtant... s'il se trompait? Si ça n'était qu'une passade?
Parce qu'il a beau rêver chaque nuit de Sean à quatre pattes, cuisses écartées, il lui semble toujours, au réveil, qu'il manque quelque chose. Il a beau devoir filer à la salle de bain pour se soulager ou se plonger sous une douche froide, il manque quelque chose.
Peut-être qu'il devrait essayer. Passer à la pratique. Comme avec Carrie. Il serait fixé, au moins.
Il voudrait en parler à quelqu'un.
Il n'a pas le courage de débarquer dans l'association d'étudiants gays et lesbiennes locales. Ce serait déjà s'affirmer dans un sens, non? Il voudrait pouvoir discuter avec quelqu'un qui le connait. Il y aurait bien eu Léon, étant donné que c'est toujours chez lui qu'il a atterri en dernier ressort, ces dernières années, dès qu'il y avait un problème. Sauf que son frère a disparu on ne sait trop où, à la poursuite du Comte.
Le souvenir de l'animalerie le déprime encore un peu plus. Le Comte aurait pu l'aider, lui -surtout qu'à présent, lorsqu'il revoit certaines scènes avec des yeux d'adultes, il suspecte que le Comte D et son frère ont pu partager plus que des gâteaux trop sucrés autour d'une tasse de thé. Tch... Et dire que Leon tapissait son appartement de posters de playmates.
A l'animalerie, il aurait pu en parler avec Shuko ou Ten-chan ou... il repousse violemment l'image de Tetsu. Il a déjà eu ce genre de pensées et ça finit invariablement sous la douche. Beaucoup, beaucoup, beaaaaaucoup plus vite que lorsqu'il pense à Sean. D'ailleurs, ça ne rate pas aujourd'hui. Son sexe tressaute, manifestement intéressé. Il a vaguement honte.
Il serre les dents, s'arrête de marcher pour mettre encore un peu plus d'écart avec son groupe, le temps de se calmer. (Il ne manquerait plus qu'ils aillent visiter les laboratoires d'insémination; comme s'il avait besoin qu'on lui parle de la récolte du sperme de bison... Il se sent irrécupérable.)
De toute façon, penser à l'animalerie ne mène à rien: ils sont tous partis, le Comte, et Pon-chan, -Tetsu- et même Junrei.
Quand bien même ils reviendraient, la porte s'est refermée pour lui. Il n'est plus digne de leur parler, de les... de les voir tels qu'ils étaient, un des miracles que lui offrait le Comte. Oui, Chris ne fait plus partie de ce monde, alors s'il veut les réponses à ses questions, s'il veut comprendre cette nouvelle facette de lui-même, il va devoir se débrouiller avec le bête monde humain ordinaire, le dortoir tout ce qu'il y a de plus normal, et cette stupide sortie scolaire qui ne fait que le déprimer davantage.
Cette stupide scolaire qui ne fait qu'aligner les animaux gambadant derrière des grillages, complètement indifférents à la présence de Chris -un écho de ce qu'il a perdu, de ce à quoi il n'a plus droit.
C'en est à se frapper la tête contre le mur.
Il manque de faire ça, d'ailleurs.
Sauf qu'au dernier moment, il le voit.
Et son monde s'arrête.
Tetsu n'a pas changé.
Chevelure brun-rouge, cornes encadrant le visage à l'expression redoutable, silhouette tout en muscles et en puissance; surtout, ces yeux d'un or vibrant, ancien, aussi brûlant que celui des bijoux parant son corps à demi-nu.
Quand Tetsu disparait dans l'ombre, Chris se lance à sa poursuite sans y avoir réfléchi, sans pouvoir y réfléchir. Emporté par un instinct vieux comme le monde.
Quand il s'arrête, essouflé, ses yeux s'écarquillent; une salamandre lui agite les entrailles.
Ce devrait être des laboratoires ou des salles de service. Il n'y a pas de grottes naturelles dans un conservatoire en plein Chicago. Pas de forêt aussi sauvage, aussi luxuriante.
Il n'entend plus que le bruit d'une pluie tropicale, loin. Aucun écho de ses camarades.
Bizarrement, Chris ne se sent même pas surpris. Il lui semble juste revenir enfin sur des rivages familiers.
Sans avoir besoin d'y réfléchir, mais sans se presser pour autant, il entre dans la grotte. Une brise effleure ses doigts; il lui semble l'espace d'un instant distinguer des sylphes à ses côtés, le guidant, l'encourageant à continuer, un mystérieux sourire aux lèvres.
Ensuite, il n'y a plus rien que l'obscurité et la fraicheur humide d'une ancienne crypte.
L'éclair déchire l'obscurité, réveille les élémentaux de feux qui habitent les torches, pour qu'ils lui révèlent les dangers cachés dans les ténèbres.
Tetsu.
Pendant une demi-seconde, c'est une créature de légende qui se tient devant lui, à la fois bélier et tigre, crocs tachés d'écarlate, regard intense de prédateur.
Les genoux de Chris cèdent sous son poids, sa respiration s'accélère alors qu'il se laisse aller au sol.
"T'es resté une vraie petite nature, toi. Méfie-toi, ce sont les plus faibles qu'on mange en premier... Ou est-ce que tu voudrais te faire dévorer?"
La voix est rauque, comme si elle n'avait pas servi depuis longtemps, mais c'est bien le timbre dur et grave du totetsu.
Chris cligne des yeux et le miracle s'opère à nouveau. Tetsu s'approche, sous son apparence humanoïde à nouveau. Il hume l'air quelques secondes, et finalement, un sourire moqueur et satisfait vient s'étirer paresseusement sur son visage.
Ses bras sont croisés sur son torse, la lueur changeante des flammes court sur ses muscles élégamment dessinés. Une étoffe précieuse ceint ses hanches. Son odeur intoxicante emplit le moindre centimètre carré d'air, étouffante, un parfum poivré de sous-bois, de musc et de sang. Sans pouvoir s'en empêcher, Chris déglutit. Il voudrait parler, dire à Tetsu comme il lui a manqué, comme ils lui manquent tous, comme il aimerait les revoir, mais tout ce qui réussit à sortir de sa bouche est un pitoyable gémissement. Cette déclaration semble pourtant plaire à Tetsu, si l'on en juge par son air amusé et supérieur. Il avance encore, tourne lentement autour de Chris, sans le quitter de ses yeux d'or.
La respiration du jeune homme s'accélère; il n'essaye même pas de cacher l'érection qui tend son jean. Ca fait rire Tetsu.
"Alors le Comte avait raison... Tu es enfin en âge d'être en rut? T'as mis le temps, dis donc!"
La pique a la vertu de sortir Chris de sa transe.
"Eh, je t'ai pas attendu!! Ca fait des mo... des années que je suis en âge!!"
Il se redresse, joues rouges, pour défendre sa virilité; malheureusement, sa voix part dans les aigus sans qu'il le veuille, et il ne se sent que plus humilié encore.
Tetsu est sur lui, soudain, corps brûlant épousant le dos de Chris, crinière écarlate coulant sur sa peau, lèvres sèches effleurant la gorge du jeune homme.
"D raconte que tu veux aller voir ailleurs. On ne peut pas laisser faire ça, hein, Chris? Tu sais ce qui arrive à l'inconscient qui vole la propriété d'un totetsu?"
Le mélange de cette odeur entêtante avec cette voix qui lui souffle à l'oreille finit de lui faire perdre ses moyens.
"Il faudrait que je lui arrache les tripes pour le punir. Mais tu n'iras pas voir ailleurs, Chris... parce que tu es à MOI."
Au dernier mot, quatre canines effilées se plantent dans sa gorge, quatre aiguilles de douleur et de plaisir. Chris gémit à nouveau, plus fort, un long bruit sourd qui se répercute le long des parois de l'immense salle. Ses mains agrippent convulsivement la chevelure de Tetsu, à faire mal, pour le maintenir là pour l'éternité.
Pourtant, Tetsu finit par se dégager. Chris pourrait pleurer face au sentiment de manque qui le ronge aussitôt.
Un bruit de tissu glissant à terre.
Et Tetsu est devant lui, soudain.
Chris n'avait jamais vu un pénis de cette forme. Long et large en sa base, fin à son extrémité, rouge cramoisi, piqueté sur toute sa longueur. Sur son visage doit se lire ce mélange contraire d'émotions, excitation, appréhension, curiosité... Une main aux ongles trop longs lui incline le menton, l'encourage, l'attire jusqu'à ce que ses lèvres ne soient qu'à quelques centimètres de ce sexe si étrange. Différent du sien, et pourtant si semblable.
"Allez. Tu as de la chance, Chris. Les humains disent qu'il n'y a pas de met plus délicieux, pas de meilleur aphrodisiaque!"
"J... Je n'ai pas besoin d'aphrodisiaque!!"
Malgré tout, il ouvre la bouche, donne un premier coup de langue timide. Ca ressemble à l'odeur musquée de Tetsu mais plus fort, beaucoup plus fort, plus épicé, aussi. Le goût du sexe de Tetsu lui envahit la bouche, descend le long de sa gorge jusqu'à lui envahir tout l'estomac, danser avec les flammes de la salamandre qui le dévore déjà, et Chris manque de jouir sur place, directement, avant même d'avoir vraiment commencé.
Il se raccroche à tout ce qu'il peut, Carrie, sa prof de sport, la chauffeuse de bus du 9ème, et il réussit à se contenir.
Yeux fermés, luttant pour garder le contrôle, il prend en bouche plusieurs centimètres de ce sexe si dur, le sent pulser entre ses lèvres. Il lui faut quelques essais avant de réussir à maîtriser sa respiration. Il persévère néanmoins jusqu'à trouver une technique adaptée; Tetsu a un rire étouffé mais ne se moque pas. Chris sourit : il ne doit pas s'y prendre trop mal malgré son inexpérience. Un coup de langue ici, sucer un peu plus fort maintenant... essayer de ne pas l'effleurer du bout des dents, à moins que... Les protubérances qui parsèment le pénis de Tetsu gonflent et durcissent. Un liquide glacé se met à suinter de son extrémité, le forçant à avaler à intervalles réguliers. Un vrai nectar qui l'enivre et le fait brûler de désir.
Il ne pense même pas à protester quand Tetsu le fait mettre à quatre pattes, croupe relevée. Des griffes lui ôtent -déchirent- son jean, égratignent sa peau. Il lutte un peu lorsqu'il sent le sexe du totetsu s'insinuer entre ses fesses, glisser le long de la raie jusqu'à buter contre son anus. Mais Tetsu se penche au-dessus de lui, corps lourd et chaud. Les canines effilées s'enfoncent dans sa nuque, les bras puissants maintiennent ses hanches en place. Il rend les armes.
Le long pénis de Tetsu s'insinue en lui dans un seul mouvement fluide, lubrifié de salive. Le Totetsu s'enfonce loin en lui et reste immobile. Son sexe effleure un point qui fait se cambrer Chris plus encore, lui fait voir des étoiles. Le sperme de Tetsu se déverse dans ses entrailles, encore, encore, longues traînées de plaisir glacé se mêlant avec les volutes de chaleur qui lui brûlent les veines. C'est parfait. Juste parfait. La pensée de la semence de Tetsu qui l'emplit et le complète, lui arrache le frisson ravageur de l'orgasme. Trois longs jets de sperme blanc vont se perdre dans la poussière.
Voilà. C'était ça, qu'il voulait. Juste ça.
Rien d'autre.
Quand Tetsu se retire, Chris n'est pas encore revenu à la réalité. La douleur le tire de sa rêverie post-coïtale. Les protubérances se sont allongées, aiguisées. Le sexe de Tetsu le déchire de ses millions de minuscules aiguilles. Le jeune homme n'arrive pas à réprimer un cri de souffrance.
Il a besoin d'un peu de temps pour reprendre ses esprits, muscles relâchés et sperme s'écoulant de son anus. Tetsu le lèche un moment avant de le bousculer pour le forcer à s'allonger contre lui. Le visage de Tetsu se perd dans la courte chevelure blonde de Chris.
"Ca va, petite nature? Tu réussiras à tenir sur tes jambes?"
Le ton est bourru, et pourtant Chris sent l'affection qui couve derrière les moqueries. Il hoche la tête, essaie de prétendre que les larmes de douleur n'ont pas roulé sur ses joues, tout à l'heure.
Il y a un silence avant que Tetsu ne déclare, comme s'il se sentait obligé de l'expliquer:
"La douleur à la fin est nécessaire. Histoire d'être sûr que tu ovules. Cycle de la vie, et tout ça..."
"Aha."
L'espèce d'excuse de Tetsu provoque en lui un mélange d'amusement et d'inquiétude: on voit toute sorte de bizarreries à l'animalerie du comte, mais... les garçons ne peuvent pas y tomber enceints, hein?
Tetsu doit sentir son frisson d'appréhension: ses bras se resserrent plus fort encore autour du corps du jeune homme.
"Tu es à moi, Chris."
Il devrait en vouloir à Tetsu. Non, il n'ira pas voir ailleurs. Rien ne vaudra jamais ce qu'il lui a fait ressentir.
Le jeune homme ferme les yeux. Il voudrait que ce moment dure toujours.
"Retrouve le Comte."
Il sent le sommeil le prendre lentement, sans qu'il puisse rien y faire.
"Viens me rejoindre."
Un jour, oui, un jour, il le retrouvera.
OMAKE:
Plus tard, quand Chris se réveillera au milieu du laboratoire d'insémination déserts, il retrouvera ses habits dans un coin, et ça donnera ça:

Heureusement pour lui, il découvrira également dans un coin un petit paquet accompagné d'un mot manuscrit, dans une belle écriture fine, disant ça:
