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Titre : Evolution d'une relation entre pays
Auteur : Sowsow (Participant 24)
Pour : D. (Participant 27)
Fandom : Hetalia
Personnages/Pairing : Arthur/Francis (Angleterre/France)
Rating : PG-13 (pour cause d'injures de la part d'Arthur et de propos mal placés)
Disclaimer : Le manga et ses personnages sont de la propriété de leur auteur, Hidekaz Himaruya.
Prompt : Quiproquo (de préférence sur une situation historique ou un détail historique connu, celle que tu veux) entre France et Angleterre.
Note : Je ne sais pas si je réponds véritablement à la demande. J'ai mis plusieurs évènements afin de montrer l'évolution de la relation et tenter différents quiproquos.


1152 : Mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II

Une catin, elle n'était qu'une catin cherchant un nouvel homme à se mettre entre les cuisses aux yeux de l'empire britannique. Si elle n'était pas un aussi important parti, disputé âprement par toute la noblesse, la Couronne se serait alors opposé à ce mariage. Mais l'argent et le bénéfice permettent certains sacrifices. Ce qui n'empêchait pas Arthur de fusiller du regard cette dévergondée. N'était-ce pas curieux qu'elle ait brisé son premier mariage, et jette son dévolu sur le souverain britannique, et cela en seulement quelques mois ? On racontait de singulières histoires sur ce brusque changement, et la jeune femme ne jouait pas le rôle de l'innocente.

- N'est-ce pas magnifique ?

Le britannique jeta un regard d'incompréhension sur son voisin. Francis couvait des yeux le couple qui se trouvait devant l'autel. Il ne manquait plus que des roses s'épanouissent autour du jeune français, ainsi que quelques pigeons roucoulant en chœur pour que le tableau soit complet. God, cette vision mentale était horriblement niaise ! Se choquant lui-même, Arthur reporta son attention sur le prêtre qui ânonnait les paroles sacrées. La voix émerveillée de Francis retentit à nouveau dans les oreilles du britannique.

- La mariée est si belle, une vraie déesse ! La rose de mon pays !
- Tu voudrais sa place ? demanda Arthur avec un soupçon de moquerie dans la voix.

Le français eut un rire de gorge, qui sonnait comme un gloussement de poule satisfaite de son dernier œuf. Ce genre de comportements avait conforté longtemps le britannique sur le fait que Francis était une femme; il avait été durement surpris en apprenant qu'il était aussi homme que lui. Avouez tout de même que lorsque vous voyez un individu aux boucles blondes, portant robe et ayant des gloussements de volaille, vous songez que celui-ci est une femme.

- Je sais que je ne suis guère viril, répondit Francis, mais tout de même... Je suis trop jeune pour m'intéresser aux hommes.

Oui, ils étaient encore de jeunes pays, enfermés dans des corps d'enfants. Arthur avait un esprit déjà mature, et se comportait presque comme un adulte. Il voyait Francis comme un simple d'esprit, et ne pouvait pas s'empêcher de le rabaisser à chaque fois qu'il combattait contre lui. Ce mariage permettrait une période de paix entre les deux.

Le britannique regarda le couple échanger les paroles scellant la cérémonie. Dans un éclair de lucidité, il repensa aux dernières paroles de Francis.

- Comment cela " trop jeune " ?
- Pépé Rome m'a instruit très jeune aux coutumes de son empire, expliqua Francis avec un sérieux inébranlable. La plus belle liaison qui soit est de s'intéresser à un homme plus jeune que soi, mais il faut être adulte pour cela. J'espère trouver un jour cet homme qui saura m'aimer, soupira Francis en regardant le couple sortir de l'église.

Il ne fallut pas longtemps au français pour s'élancer à la suite du nouveau couple royal et participer à la liesse générale. Arthur ne bougea pas, tremblant légèrement comme pris d'une forte fièvre. Il savait les mœurs de l'empire Romain barbares mais là, c'était de l'indécence même. Mieux valait s'éloigner de Francis et tout faire pour que, God save him, il n'apprenne pas que le royaume britannique était plus récent et jeune que le royaume de France.


1830 : Exil de Charles X en Angleterre

Un thé noir fumant dans une tasse, un livre de légendes sur les genoux et un fauteuil bien moelleux, la journée s'annonçait parfaite. Il ne manquait plus que la présence de ses amis les fées et les licornes pour rendre le tout encore plus idyllique. Un soupir d'aise s'échappa des lèvres d'Arthur en même temps que le bruit du marteau contre le bois de la porte. Tiens donc, de la visite. Peut-être son frère d'Ecosse, ou cette harpie d'Irlande qui venait lui réclamer encore un territoire qu'il possédait depuis des années.

Le soupir d'aise se changea en exaspération. Ne pouvaient-ils donc pas le laisser en paix ? Le britannique ouvrit brutalement la porte, avec au bord des lèvres une imprécation bien sentie pour l'invité indésirable. Imprécation qu'il avala en même temps que l'envie soudaine de saisir l'indésirable par le col et de le chasser à coups de pied aux fesses. Ce qui allait entrer chez lui était pire qu'une armée d'orques menée par Elizaveta armée d'une poêle.

- Bonjour mon cher Arthur ! J'ai eu quelques congés, je me suis dit que je me devais de te rendre visite. Puis-je entrer ?

Francis n'attendit pas la moindre réponse, entrant et s'installant dans le fauteuil que le britannique avait occupé quelques instants plus tôt. Dommage Arthur n'avait pas sorti de whisky; le thé emplissait l'atmosphère ce qui fit plisser le nez à Francis qui n'aimait guère cette boisson qu'il jugeait peu virile. Sourcils froncés, Arthur s'installa dans l'autre fauteuil, positionné face au premier, et prit sa tasse de thé. La boisson allait l'aider à se calmer.

- Viens directement au fait. Tu n'es pas là en visite de courtoisie, je te connais bien.

Une fée passa dans les airs alors que Francis prenait le masque de l'innocence. En vain.

- C'est au sujet de mon patron, Charles X. Il s'est fait renverser.

Intérieurement Arthur jubila. Ce n'était pas chez lui qu'un roi se ferait mettre à la porte par le peuple. Les britanniques savaient se faire respecter. Soit son roi était renversé, et en quoi cela le concernait-il ? Il n'allait pas l'aider à le remettre sur le trône. S'il était tombé c'est qu'il était trop faible.

- Comme il risque de se faire lyncher par la population, est-ce que tu pourrais... l'héberger ?

La tasse de thé se brisa entre les doigts d'Arthur. Les débris tombèrent sur le tapis en cascade scintillante. Le flegme britannique Arthur, le flegme. Conserver le flegme qui rend les britanniques si distingués. Qu'importe ses efforts, il le perdait dès que Francis se trouvait dans les environs. Il était comme un parasite qui vient griller la ligne de communication.

- Je te demande pardon ? demanda Arthur d'une voix tendue par la colère qui le gagnait. Mon pays n'est pas un refuge pour monarques défaillants. Pourquoi ne t'adresses-tu pas à Roderich ? Il possède des châteaux non habités où ton roi serait parfaitement installé.
- Faire des affaires avec cet aristocrate va prendre du temps, souligna Francis en secouant la tête. Alors, en attendant, mon roi pourrait s'abriter chez toi. En plus, il est déjà là, il attend dehors.

Arthur se leva d'un bond, scrutant l'entrée de sa maison par la fenêtre. Effectivement dans sa cour se tenait un équipage royal typiquement français. Le traître, le bâtard... Il lui plantait un poignard dans le dos, cet effronté. Francis continuait d'argumenter longuement pour se défendre.

- Tu comprends que je ne peux pas l'amener à traverser tout le pays, il se ferait attaquer par des extrémistes. Le mieux est d'attendre que tout se calme et...
- Bon, bon soit. Mais s'il reste ici trop longtemps, je coupe court à son exil et le livre aux français. Est-ce clair ?

Le britannique se retrouva noyé sous une cascade de cheveux blonds, et un fort parfum qu'il définit comme provenant d'une bouteille de vin. Des remerciement sortaient à flot de la bouche du français qui, dans sa grande tradition des élans d'affection, appliqua un vigoureux baiser sur la joue d'Arthur. En réponse à ce geste, ce dernier répliqua par un coup de poing qui fit tomber à la renverse Francis sur le tapis.

- Bloody hell, retente cette indécence encore une fois et je te transforme définitivement en girl !
- Oh mais aucun problème, ainsi j'aurais des charmes provoquant pour te séduire, sourit le français en appuyant sa phrase d'un clin d'oeil qui n'avait rien d'innocent.

Quand Charles X fut invité à entrer dans le manoir d'Arthur, il put voir son pays gémir de douleur sur le sol. A ses côtés, les reliefs d'une spécialité britannique, nécessitant plusieurs mois d'affinage et plusieurs grammes de graisse d'origine diverse : le pudding.


1904 : Entente cordiale

- Nous sommes réunis en ce jour...

Il n'avait plus mis les pieds dans une église depuis le dernier mariage royal exécuté sur son pays. Les églises françaises ne valaient pas la splendide chapelle de Windsor; la France possédait peut-être un art culinaire, mais en art architectural le pays n'arrivait pas à la cheville du Royaume-Uni. Dans un autre contexte, Arthur aurait trouver de l'intérêt aux vitraux. Il n'aurait pas eu cette envie de les briser, d'entendre le bruit du verre brisé noyer la voix du prêtre. Dans un autre contexte, il aurait pu trouver cet événement distrayant. Si seulement il n'en avait pas été un des acteurs.

- Pour unir ces deux pays...

Une entente entre lui et Francis, soit. Il avait eu du mal à se plier, mais le français avait su sortir de puissants arguments consistant en des harcèlements par courrier, téléphoniques, et pour finir physiques en venant s'immiscer dans son manoir. Sans compter qu'il avait sorti des arguments douloureux sur les conflits en Egypte. Pour soudoyer les puissances de ce monde, Francis savait mieux s'y prendre qu'il n'y paraissait.

Cette entente il aurait pu s'y faire à la longue. Le pire était la forme qu'elle avait pris. Arthur croyait qu'il allait simplement apposer sa signature au bas d'un contrat. C'était sans compter sur l'imagination pervertie de Francis. Que le frog soit maudit jusqu'à la sixième génération. Comment pouvait-on avoir l'idée saugrenue d'unir deux pays en organisant un... mariage ?!

- Vous pouvez embrasser la... le... enfin, la mariée.

Et pourquoi est-ce lui qui jouait le rôle de la femme ? Francis avait insisté, disant que les mariages homosexuels n'étaient point encore autorisés; ce qui n'était qu'une question de temps d'après lui. Mais bon sang, avec ses boucles blondes et son allure, Francis avait le physique d'être une femme, surtout de dos. Arthur avait tout de même réussi à ne pas devoir porter de robe de mariée -il n'aurait manqué plus que çà pour que son honneur soit à jamais souillé- et à conserver un costume des plus masculins. Francis avait tenté de lui faire porter le voile virginal, mais Arthur l'ayant menacé de préparer le gâteau de mariage le dissuada de toute autre entreprise. Il se retrouvait donc en tenue qu'il jugeait réglementaire, mais jouant tout de même le rôle de femme. Shame on you.

Tout sourire, Francis approcha son visage du britannique dont le teint avait viré au rouge brique. Rouge de fureur ou de gêne, personne ne le savait. Ce qui fut certain c'est que le français hurla de douleur quand Arthur lui mordit la langue. De toute évidence le french-kiss n'était pas sa tasse de thé. Prononçant des injures qui firent pâmer d'émotion les mères de famille présentes dans le public, Arthur fendait la foule pour sortir de cette église au plus vite.

- Ce n'est pas très élégant ce que tu viens de faire là, Arthur.

Cette voix, bien que douce comme celle d'un enfant innocent, lui arracha un frisson glacé. L'atmosphère était soudainement devenue d'un froid... sibérien. D'un geste lent que n'aurait pas renier un dramaturge, Arthur se tourna vers son interlocuteur. Ivan le regardait de ses yeux limpides, enfermé dans son costume qu'il avait acheté expressément pour l'occasion.

- Un marié ne doit pas se conduire ainsi envers son époux et collaborateur.

Le russe disait tout cela en conservant son visage d'enfant solitaire en quête d'un peu d'affection. Le genre de visage qui sur Ivan finissait tôt ou tard par laisser place à son autre versant : la violence et l'effroi. Ivan se pencha vers un Arthur qui n'en menait pas large, accentuant son sourire alors que ses yeux étincelaient d'une lueur malveillante.

- A moins que tu ne préfères t'unir avec moi ? Ce serait avec grand plaisir.

Dès cet instant Arthur n'eut aucun souvenir concret de l'évènement. Il se souvint seulement s'être jeté dans les bras de Francis qui venait à leur rencontre -la peur provoquée par Ivan l'avait fait tomber dans les premiers bras venus- au grand bonheur de Francis qui se promit d'honorer comme il se doit son ancien rival, et nouveau mari.
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