[identity profile] oe-participant.livejournal.com posting in [community profile] obscur_echange
Titre : Gluehwein
Auteur : Tilki (Participant 21)
Pour : Lili (Participant 6)
Fandom : D.Gray-man
Couple : un peu de tout, saurez-vous retrouver toutes les allusions cachées? ;p Néanmoins, comme demandé dans le prompt, les couples principaux sont Riba/Komui et Allen/Kanda.
Rating : gentil délire R, petite pluie d'enclumes
Disclaimer : la petite troupe appartient à Hoshino Katsura; vu le potentiel de Komui, je préfère les lui laisser.
Prompt : Le jour où Komui a remplacé son café par de l'alcool.
Notes : Je ne sais pas écrire du D.Gray-man sérieux. Cependant, d'après le prompt, ça ne devrait pas poser trop de problèmes ;p



Komui aurait dû être plongé dans ses dossiers. Il aurait dû. Vraiment. Les perfides dossiers avaient pris d'assaut son bureau, l'engloutissant dans l'étreinte cruelle de hauts bras branlants. Le pauvre petit meuble pliait sous leur poids et n'allait sans doute pas tarder à rendre l'âme.

Ca ne pouvait signifier qu'une chose!

Il était temps de se débarrasser de ces petits gremlins de papier.

Riba lui avait interdit de leur mettre le feu, deux mois plutôt (fabuleuse conversation, d'ailleurs, Komui gardait encore un petit sourire baveux au simple souvenir de la négociation qui avait eu lieu).

Etant dans l'impossibilité de régler le problème simplement, ayant également épuisé tout nouveau venu susceptible d'être sacrifié au dieu paperasse, il ne restait plus à Komui qu'une seule solution: se charger lui-même de cette tâche herculéenne.

Mais voilà, s'il devait accomplir tout ça seul, il en avait pour des siècles. Il lui faudrait des milliards de cuves de café. A moins qu'il... n'augmente sa productivité grâce à autre chose!

Son rire triomphant s'effaça quelques secondes plus tard. Komui se gratta le menton. Cette solution ne faisait que créer de nouveaux problèmes... comment était-il censé booster sa productivité alors qu'on lui avait interdit l'accès à son laboratoire pour les dix prochains jours? (C'était parfaitement injuste, d'ailleurs, était-ce de sa faute si son dernier androïde de surveillance avait développé un goût particulier pour les touchers rectaux? En plus, ça partait d'une bonne intention, tout ça, parce que bon, qui pouvait dire ce que certains dissimulaient au plus profond de leur être, hein?)

En désespoir de cause, Komui décida de faire avec les moyens du bord. A quatre pattes par terre, dos cassé, postérieur délicieusement offert, il se contorsionna de son mieux, jusqu'à atteindre son trésor ultime: l'encyclopédie de dernier recours qui servait de cale à une des armoires.

Il feuilleta les pages jusqu'à trouver les mots magiques. Non, pas plaisir ultime. Mais plutôt... "production de flavonoïde"... "réduire le risque de thrombose", "réserve de lipo-protéines"... "travailler mieux"!! Ahaaa!! Et voilà!

Ce bon vieil ouvrage prouva une fois de plus son efficacité certaine, et Komui, les larmes aux yeux, lui dédia un patin sonore.

Clé en main, il ne lui restait plus qu'à rassembler les ingrédients afin de mettre en place sa nouvelle botte secrète, qui deviendrait sans doute le prochain sauveur du service.

Voyons voir... D'après ce qu'il comprenait, le dosage serait l'étape la plus délicate.

Pas d'autre solution. Il lui faudrait un testeur.

Un sourire de loup étira ses lèvres.

***

Les éclaireurs s'écartaient sur le passage de Kanda, yeux ronds et murmures tout du long. Le japonais grommela. Et alors? Ils n'avaient jamais vu un exorciste ou quoi?

Il claqua derrière lui la porte du monte-charge, réprimant à grand peine son envie grandissante de se faire les nerfs sur quelque chose. De vivant. Aux cheveux blancs. Et avec de grands yeux trop clairs.

Raaaaaah!!

Kanda prit une grande inspiration, serra les dents.

Il lui semblait pourtant avoir clairement fait comprendre à cet idiot d'Allen qu'il n'aimait pas la compagnie. Ni la sienne, ni celle de la soeur de l'excité. Alors POURQUOI cet imbécile avait besoin de traîner Lenalee dans le SEUL endroit où Kanda pouvait s'entraîner AU CALME toute la journée???

Et POURQUOI se sentait-il obligé de lui demander d'être son partenaire?? Comme si Kanda voulait encore approcher à moins de deux mètres de ce... ce... ce GOSSE!

A cette pensée, Kanda se renfrogna plus encore.

Gosse, gosse... C'était vite dit. Si Allen continuait de pousser à ce rythme là, il faudrait lui trouver d'autres surnoms. Si l'on en jugeait par ce que Kanda avait aperçu à la faveur d'un strip-tease de débarassage de chemise en lambeaux (et NON, il n'avait pas fait exprès de couper ainsi!! si l'autre savait éviter les coups de sabre, aussi!), la pousse d'haricot était devenu une plante fort appétissante. Il allait sans doute être cueilli et dévoré bient...

Kanda se mordit la lèvre au sang. Il n'avait PAS pensé ça! Ah non, hein! Il n'allait quand même pas se mettre à... Rabi, passe encore, mais haricot sur pattes? Qui le détestait cordialement? Plutôt mourir!

Ha! Qui avait besoin de la douceur de cette peau pâle comme la porcelaine ou de la grâce adolescente et timide de ce corps s'extrayant à peine de la coquille protectrice de l'enfance? Ou de cette voix juste assez légère pour ne pas se briser dans les affres de la puberté? Ou de ce torse et de ces reins qu'avait du tracer la main d'un artiste béni des die...?

AAAAAArrrrrrrrrrrrrrrgh!!

Maudissant ses hormones et leur mauvais goût patenté (c'est de protéines, dont il avait besoin, de protéines!), il manqua arracher la porte du monte charge qui venait de s'immobiliser à l'étage voulu.

Direction le bureau privé de Komui.

Le superviseur de l'équipe scientifique ne lui refuserait pas un entretien. Encore moins de lui donner ce que le corps de Kanda désirait désespérément.

Changer d'air.

***

"Non mais vraiment, je ne vois pas en quoi ma présence est indispensable seulement pour faire réparer un bras! Je viens pour faire plaisir, là."

Et puis aussi pour être sûr qu'il n'arriverait rien à l'adolescent à ses côtés. Non parce qu'il s'était quand même un peu inquiété quand Allen, revenu d'un entraînement, s'était présenté devant lui pâle, voire un rien gris, pour lui annoncer avec des trémolos dans la voix qu'il ne voulait pas aller faire réparer son bras tout seul.

Le jeune exorciste s'était ragaillardi un rien quand Riba avait annoncé qu'il l'accompagnerait, devant voir Komui de toute façon, mais à présent que l'épreuve semblait proche, Allen retombait dans des abîmes d'appréhension à chaque pas supplémentaire.

Riba se gratta l'arrière du crâne. Il n'avait jamais été particulièrement doué avec les enfants, les ados encore moins. Il aurait pu prendre la main du garçon, mais côtoyer Komui lui avait appris que certains gestes pouvaient prêter à confusion... Il décida donc de s'en tenir à la méthode "conversation gentillette".

"Allons... C'est pas si pénible que ça, faut pas faire du cinéma."

Allen eut un frisson.

"Vous ne savez pas de quoi il est capable. Parfois c'est... Komui-san a tous ces gadgets bizarres et... "

...D'accord, finalement Riba compatissait. Et surtout, il n'était pas sûr de vouloir savoir.

Pourtant, même en freinant des deux pieds, ils parvinrent devant la porte du bureau. Allen déglutit. La main réconfortante que Riba posa sur son épaule le fit sursauter, mais il resta digne, et ne tenta qu'un tout petit peu de fuir.

Dès qu'ils eurent ouvert la porte, l'instinct de Riba l'avertit que quelque chose ne tournait pas rond.

D'abord, il faisait trop chaud - sans doute à cause du grand chaudron posé en plein milieu de la pièce.

Ensuite, ça sentait le vin. Ca sentait vraiment le vin. Vraiment vraiment. Le vin et... un petit quelque chose d'autre. Même les mouches semblaient tituber en volant.

Enfin, ce qui acheva de mettre la puce à l'oreille de Riba fut le spectacle de Kanda, corps abandonné avec une langueur d'ivrogne sur le canapé, uniforme dégrafé sur une poitrine pâle, yeux mi-clôs, lèvres entrouvertes, joues très très rouges.

Comme pour confirmer ses doutes, Komui bondit de derrière le canapé, un sourire de clown psychopathe vissé sur les lèvres, un gobelet dans chaque main. Riba commençait déjà à avoir mal à la tête. Et non, ce n'était pas le vin.

"Superviseur Komui..."

Les vapeurs d'alcool devaient avoir sérieusement imbibé le cerveau de Komui, parce qu'il ne réussit pas à percevoir la note dangereuse dans la voix de son assistant.

"Eyh! Mais c'est Riri et le petit canard! Vous venez remplacer Dada?"

Les dossiers en retard avaient été éparpillés dans toute la pièce. Rien que ce tapis de carbone était un motif suffisant pour dévider les boyaux de Komui.

"Qu'est-ce qui se passe ici?"

Plus rapide et adroit qu'un ivrogne normal, Komui se jeta au cou de Riba, mains un peu trop baladeuses pour être stoppées.

"Je prépare une nouvelle arme secrète de productivité, et Kanda la teste. N'est-ce pas que c'est un gentil garçon?"

Sur son canapé, Kanda tenta de se relever, poussa un long soupir aviné. Allen s'approcha prudemment, de l'air de celui qui met les pieds en terrain miné.

"Riba-san...? Euh... Il n'a pas l'air bien, là..."

Cette fois, Kanda parvint à se hisser sur les coudes. Son regard était un rien vague, son élocution un peu trop lente, mais il réussit à former ses phrases du premier coup.

"Komui? C'est pousse de haricot, c'est ça? Il est là? Je vais me le faire..."

Prenant appui sur son sabre, Kanda commença à se relever, glissa, manqua se fracasser la mâchoire, se redressa juste à temps, recommença.

Bon. Il était temps que Riba mette un peu d'ordre dans tout ça.

"Allen. Charge-toi de Kanda."

Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent.

"Eeeeeeeeeeeeeeh?! Mais!! Mais j'en fais quoi, moi?"

"Ohohoh, il ne peut pas se défendre, tu peux en faire ce que tu veux! Si tu veux une démonstration, je suis ton homme!"

"Superviseur Komui!!! La ferme!!"

Les mains de Komui venaient de trouver leur place sur le postérieur de Riba. Il avait beau les retirer, c'était infernal, elles revenaient tout le temps, c'en était même inquiétant, rien ne disait que Komui ne s'était pas greffé des bras supplémentaires. ...Oh-oh, les effets dans le pantalon ne se faisaient pas attendre... il allait *tuer* Komui. Plus tard.

"Ecoute, Allen, tu l'amènes... Tu l'amènes où tu veux, dans un endroit calme, tu le fais boire de l'eau, et tu le laisses dormir."

"Mais..."

Un doigt dansait paresseusement autour de l'anus de Riba.

"Pas de mais!"

L'avantage avec les adolescents comme Allen, c'est qu'ils n'insistaient pas trop lorsqu'on élevait le ton.

Il soupira de soulagement quand ils se retrouvèrent enfin seuls. Bon. Un problème de réglé. Restait maintenant...

"Komui... Qu'est-ce que tu as fait avaler à un de nos exorcistes?"

Les mains de Komui cessèrent un instant de lui masser les fesses.

"Jaloux?"

Riba roula des yeux.

"Je ne veux pas avoir de conversation avec toi quand tu es bourré."

Il comprit le piège en découvrant le sourire félin s'étirer sur les lèvres de Komui.

"Qui a dit que j'étais saoul? C'est Dada qui faisait le testeur, pas moi..."

Riba se laissa embrasser uniquement parce qu'arrivé à ce stade de caresses et de langue tentatrice, Riba junior ne pouvait pas être abandonné seul avec la veuve poignet.

***

"Allez... encore un petit effort, ma chambre est... juste là..."

Une envie de crier de désespoir bien ancrée dans la gorge, Allen faisait des pieds et des mains pour faire avancer l'autre exorciste. Au départ, il s'était contenté de l'épauler, supportant son poids du mieux qu'il pouvait, et tentant de ne pas prêter attention aux déblatérations du japonais, ni même aux mains ornées d'ongles acérés qui lui labouraient le dos, lui arrachant des grimaces silencieuses et dignes. A un moment, il avait quand même étudié la possibilité de simplement tirer Kanda par les cheveux, ce qui lui aurai permis d'être à bonne distance de tout coup de dents ou de pieds. ...Mais Kanda l'aurait tué le lendemain, alors ce n'était probablement pas une bonne idée.

Finalement, l'air frais aidant, Kanda sembla retrouver un peu ses esprits. Ses joues étaient encore un peu rouge, et il se massait les tempes d'une main, mais il avait fini par prendre conscience qu'il était appuyé sur Allen. Son honneur n'avait pas du le supporter: il s'était rejeté en arrière d'un air indigné, rougeur plus prononcée que jamais, des balbutiements aux lèvres. Maintenant, Allen se contentait de le tirer par la manche du mieux qu'il pouvait, faisant de son mieux pour ne pas trop forcer sur son propre bras, dont l'innoncence avait été éraflée lors de l'entraînement de l'après-midi.

Il préféra ne pas expliquer à Kanda qu'il l'amenait dans sa chambre: le japonais se serait fait seppuku plutôt que d'y mettre les pieds, il en était certain. Seulement voilà, Riba-san avait dit de l'allonger dans un endroit calme, et on ne pouvait pas dire que l'infirmerie du quartier général était un lieu particulièrement tranquille, pas avec les blessés qui y défilaient en permanence.

Allen était donc un rien coincé. Arrivés devant la porte, il entra le code d'ouverture et pria pour que tout se passe bien.

Kanda s'immobilisa, narines palpitantes, sourcils froncés. Il devait comprendre, dans un coin de son inconscient, l'endroit où Allen tentait de l'attirer.

Telle l'anguille refusant de passer à la casserole, il commença à lutter contre les mains encourageantes d'Allen avec l'énergie du guerrier un rien pompette. Malheureusement, un vertige le prit soudain. Il trébucha, étouffa un juron dans sa langue natale, et après un gracieux pas de valse pour tenter de retrouver son équilibre, s'effondra en arrière.

Il eut juste le temps de se raccrocher à la première chose que ses bras trouvèrent.

La cabine était minuscule. On n'avait pas vraiment la place d'y mettre quoi que ce soit.

Les mains de Kanda s'étaient refermées autour du cou d'Allen.

L'adolescent bascula en avant, se cogna la tête contre le mur, vit des étoiles...

Quand il rouvrit les yeux après une grimace de douleur, il ne réussit même pas à réprimander le Japonais. Il retint sa respiration.

Wow. Il n'avait jamais réalisé que Kanda pouvait avoir l'air aussi... joli. D'accord, il n'était pas aveugle, il avait bien vu que Komui et Kanda, de par leurs physiques asiatiques, n'étaient pas les hommes les plus virils ici. Mais à ce point...

Cheveux éparpillés en toile d'araignée sur les couvertures, peau aussi nacrée et vierge que celle de Lenalee, lèvres pleines, invitant à...

Allen piqua un fard. Invitant à rien du tout, oui! Ohlalala, dans quoi il s'était embarqué, lui, encore?

Histoire de se distraire, il baissa les yeux vers l'uniforme toujours entrouvert. Ca n'arrangea rien. D'accord, quand on zyeutait le torse plat et ferme, on ne pouvait plus vraiment douter que Kanda était du sexe masculin. Mais... Ooooh, pourquoi est-ce que le Japonais portait sa veste à même la peau? Il n'aurait pas pu mettre un maillot de corps? Ca tient chaud, un maillot de corps, c'est pratique, d'abord. Et puis...

Allen fronça les sourcils. Qu'est-ce que c'était que ça...? Un tatouage?

Afin de mieux voir, il écarta délicatement le pan de la veste, avait presque fini de dénuder l'épaule, quand... La main de Kanda lui broya le poignet. Allen manqua la crise cardiaque.

Le regard du Japonais n'avait plus du tout l'air vague: on y lisait un éclat prédateur, qu'Allen apprécia modérément.

"Qu'est-ce que tu es en train de faire?"

Allen déglutit bruyamment, tenta un sourire tremblant et balbutia des excuses improvisées, des explications boiteuses.

Il s'attendit à être réduit en morceaux pour l'affront qu'il venait de faire à l'autre exorciste, surtout vu la moue agressive qu'avait pris sa bouche.

"Je te déteste, haricot. Tout est de ta faute."

Sans comprendre comment ni pourquoi, Allen se retrouva tout à coup plaqué au matelas, un corps chaud ondulant sur le sien.

La bouche de Kanda avait un chaud goût de vin et d'épices, une dextérité qui fit tourner la tête de l'adolescent. Ses dents mordillaient sans blesser, arrachant des frissons et des exclamations de surprise. Les longs cheveux d'ébène effleuraient la peau doucement, une pluie de petits combattants chatouillant doucement leur victime jusqu'à lui faire rendre les armes.

Et Allen capitula sans trop protester, hanches prises dans le rythme imposé par Kanda, sexe obéissant, au garde à vous à chaque ordre de la langue capricieuse et veloutée qui dansait sur lui.

***

Lenalee monta l'escalier en quelques bonds, balançant adroitement son plateau pour ne pas renverser une goutte de son chargement.

Rendue devant la porte du bureau de son frère, elle plissa le nez. Quelle odeur...! Jerry avait eu raison de l'avertir quand il avait aperçu Komui, riant comme un scientifique fou, penché au-dessus des jarres à épices, un tonneau de vin rouge à ses côtés. Les vapeurs qui emplissaient la pièce aurait abattu n'importe qui.

Elle soupira. Il n'y avait bien que son frère pour décider de faire du vin chaud tout seul, au lieu de demander aux cuisines de s'en charger. Il ne changerait jamais.

Elle entra en veillant à ne pas faire trop de bruit, au cas où Komui souffre d'une migraine plus prononcée que prévue.

Au fur et à mesure qu'elle avançait dans la petite pièce plongée dans l'obscurité, sa grimace s'accentuait. Ooouuuh... Il fallait aérer d'urgence!

Décidée, elle tira les rideaux obscurcissant les fenêtres et les tira pour inonder la pièce de lumière, avant d'ouvrir les fenêtres.

Un murmure plaintif de bête frigorifiée se fit entendre. Lenalee se tourna, bras croisés, une petite remontrance aux lèvres...

Elle écarquilla les yeux en découvrant non pas son frère mais l'assistant Riba, torse nu et orné d'un certain nombre de suçons. L'homme tentait de se relever tout en se débarrassant de l'étreinte de pieuvre de Komui, couché à ses côtés sur le divan, seulement couvert d'une blouse de chimiste en guise de couverture.

"Riri... Il fait froid... Reste couchééééééé..."

Riba dédia à Lenalee un regard d'excuse. Elle fit signe que ce n'était rien. ...Enfin presque rien. Elle s'était très bien habituée à l'idée que son frère ait trouvé sa tendre moitié aux quartiers généraux, une idée qui la rassurait même, quelque part. Seulement bon, découvrir son beau-frère dans le plus simple appareil... Pas qu'il puisse vraiment enfiler quelque chose avec Komui collé à lui comme ça, mais bon...

"Komui, Lenalee est là."

"....Renaleeeeee!!"

Heureusement qu'elle avait prévu le coup. La poêle prêtée par Jerry avait des vertus étrangement calmantes, utilisées d'une certaine manière.

Quelques minutes plus tard, elle était accroupies aux côtés de Riba, vérifiant distraitement que Komui et sa tête ne souffraient pas trop. Avec un sourire d'excuse, elle lui tendit un verre du pichet qu'elle avait apporté.

"C'est pour toi. De la part de Jerry et de moi, contre les maux de tête. ...Riba-san, vous... vous en voulez un verre aussi?"

Elle étouffa un rire en voyant une gratitude se peindre sur les traits de son beau-frère. Gratitude qui disparut progressivement lorsqu'il réalisa que l'ingrédient principal de la boisson qu'on lui avait servie était l'oeuf cru.

Komui, lui, n'était pas plus perturbé que ça par ce qu'il venait d'ingérer. En fait, il semblait plus en forme que jamais.

"Ma Lenalee, ma jolie petite infirmière descendue du paradis, tu ferais une autre petite chose pour ton grand frère mourant."

"Tu n'es pas exactement mourant."

"Ca veut dire que tu ne veux pas m'aider?"

Les larmes dans les yeux de son frère l'achevèrent. Elle céda, s'attirant un gros câlin de reconnaissance éternelle.

"Alooors, il faut que tu transmettes un message à Kanda: 'Manifestement, l'expérience n'est pas concluante niveau productivité, mais je suis certain que la mission "gardons nos meilleurs exorcistes au bercail" aura été un succès!' "

Lenalee cligna des yeux, mais ne posa pas de questions. Après tout, il ne s'agissait que de transmettre un message...

Elle resta encore un peu avec les deux lève-tard, avant de les abandonner pour les laisser faire un brin de toilette.

Elle était sur le point de passer la porte quand Komui l'arrêta:

"Au fait, si mes calculs sont exacts, Kanda devrait se trouver chez le petit Walker. Et il aura besoin de ça. Et de ça aussi. Merciiiiii!"

Lenalee se retrouva face à une porte fermée, les bras chargés d'un kit de secours et du reste de la mixture anti-migraine.

Elle n'était pas sûr de vouloir savoir exactement ce qui s'était passé.




Note: l'encyclopédie de Komui ne raconte pas n'importe quoi ^^;;; Des études très sérieuses ont montré que l'acool pouvait être bénéfique pour le travail, parce qu'il crée du lien social et que boire deux verres de boisson alcoolisée quotidiennement peut réduire les risques cardiaques des hommes. ^^;;; Notez quand même qu'on ne parle pas de se saoûler, juste d'en boire un petit peu, à priori, être alcoolo n'est pas bon pour la santé.

Note bis: Gluehwein signifie Vin Chaud.
If you don't have an account you can create one now.
HTML doesn't work in the subject.
More info about formatting

Profile

obscur_echange: (Default)
Communauté d'échange de fanworks sur les fandoms rares en français

June 2025

S M T W T F S
12 3 4 56 7
8 9 101112 13 14
151617 1819 20 21
22232425262728
2930     

Most Popular Tags

Style Credit

Expand Cut Tags

No cut tags
Page generated Jun. 21st, 2025 09:07 pm
Powered by Dreamwidth Studios