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Titre : J’ai cru que tu ne demanderais jamais !
Auteur : Caitlyn (participant 4)
Pour : Rutabaga (participant 22)
Rating : PG-13
Disclaimer : Hormis l'histoire, patamoi.
Fandom : Amicalement Vôtre

Prompt : Brett/Danny + Une femme vient se glisser au milieu du duo si bien rodé et déséquilibre toute leur dynamique - Que ça finisse bien ou mal pour eux, osef, j'aime juste trop Brett et Danny !


Danny avait toujours eu une préférence pour les brunes. Brett lui se laisserait damner pour les blondes. Enfin, cela, c’était quand ils parlaient de ces dames –et Dieu savait qu’ils en croisaient des plus charmantes les unes que les autres dans le cadre de leurs aventures avec le Juge Fulton- car quand ils regardaient ailleurs…

Quand ils regardaient ailleurs, ailleurs que vers les dames si délicieuses qu’ils croisaient, ils se regardaient. Il leur avait fallu du temps avant de s’en rendre compte, plus encore avant de l’accepter et de regarder en face ce qui en découlait. Ce n’était pas si simple. Cela ne se faisait pas.



Néanmoins, après une escarmouche de trop, celle où ils ont failli mourir dans cette cabane de berger, ils ont relativisé les choses. Cela ne se faisait pas non plus d’essayer d’assassiner, d’escroquer, de voler ou d’enlever des gens et pourtant… Au moins là, ils étaient tous les deux partants et très volontaires. Ils n’avaient aucune épouse ou petite-amie que qu’une infidélité pourrait blesser. En somme, la seule chose qui les empêchait de le faire était eux. Rien qu’eux.

Alors, ils avaient sauté le pas. Timidement, au début. Il faut dire que fanfaronner est plus simple d’agir, de se jeter dans l’inconnu dans ce genre de situation. Est-ce qu’il fallait faire l’homme ? La femme ? Est-ce qu’il fallait avoir mal ? Puis, ils avaient compris. Ils n’y avaient aucune femme. Juste deux hommes et… Cela n’était pas si différent qu’avec une de ses dames.

Prendre son temps, utiliser du lubrifiant et prendre du plaisir. Ils avaient rapidement compris la suite. La partie où ils riaient, où leur complicité à l’extérieur, leur aptitude à se moquer l’un de l’autre, tout cela se retrouvait aussi au lit, une fois dégagés de leurs peurs.



Néanmoins… Il fallait qu’ils reconnaissent tous les deux : cette magnifique rousse les mettait parfaitement d’accord tous les deux sur la question des femmes. Elle était sublime et éclipsait toutes celles qu’ils avaient vues avant. Qu’importe leurs préférences.

Ils ne s’étaient jamais empêchés de regarder ailleurs, d’aller même goûter pour voir si l’herbe était plus verte dans les bras d’une autre. Il ne leur était jamais venu l’idée d’aller dans le lit d’un autre homme. Cela ne semblait pas… bien.



Alors pourquoi s’étonner que Danny invite la nouvelle venue à déjeuner, pendant que de l’autre côté Brett faisait de même ? Pourquoi être choqué que le Lord offre un bouquet aussi démesuré que le magnat des affaires ? En quoi réprouver qu’elle se couche dans les bras de l’un, pour petit-déjeuner dans ceux de l’autre ?

Et pourtant, ce fut la chose de trop. Ils étaient habitués à courtiser les mêmes femmes, à ce qu’elles choisissent un autre ou même l’un d’entre eux, mais… Les deux ? Jamais. Cela laissait un goût amer de savoir qu’elle congédiait l’un pour recevoir l’autre, qu’ils se croisaient sur le pas de la porte, que l’un laissait la place chaude à l’autre, qu’elle n’hésitait pas à changer de lit dans la nuit, à profiter des plaisirs de l’un et de l’autre.



Les regards amicaux commencèrent à devenir des promesses de cataclysme. Les sourires devinrent des plis amers. Le plaisir de se retrouver s’effaça au profit d’un goût rance en arrière-bouche.

Et dire qu’ils devaient travailler ensemble, qu’ils devaient démonter un trafic de drogue. Le juge Fulton ne savait pas réellement le fond de l’histoire, néanmoins, il avait bien compris que la situation devenait critique.

Les deux hommes en étaient à se lancer des noms d’oiseaux lors de leurs réunions. Il commençait à envisager que cette mission serait un échec et que bientôt cette collaboration serait réduite à néant.



Il avait commencé à essayer de comprendre au près de Danny. Les américains parlaient plus facilement de leurs sentiments, supposait-il. Peut-être se confierait-il sans difficultés. Enfin, c’était ce qu’il croyait. Parce que des difficultés, il en eut. Il n’eut même que cela. Impossible de savoir de quel crime était coupable Sinclair pour mériter un tel traitement. Néanmoins, il avait rapidement su qu’il n’avait que des critiques à lui faire, que rien chez lui n’était satisfaisant et qu’il était une engeance démoniaque de britannique colonialiste et anti-tea-partiste. Il n’était pas certain de ce que signifiait la fin, tout au plus supposait-il que cela était une grave insulte pour un américain fusse-t-il de New York.

Après un tel échec –une première depuis qu’il était juge !-, il avait tenté de se tourner vers Brett. Le flegme britannique, l’élégance de son sang, tout cela devrait aider à défaire les écheveaux de cette dispute. Il en fut aussi pour ses frais. Tout juste apprit-il ce qu’il savait déjà, à savoir que Danny était aux yeux d’un aristocrate, un rustre sans cervelle et sans manières.



Plus le temps passait et plus la mission semblait sombrer. Bientôt, il n’y aurait plus rien à sauver, ni les gens de la drogue, ni l’amitié entre ses deux-là. Chaque matin semblait attiser un peu plus leur fureur et rien de ce qu’il disait ne semblait changer cela.

Alors, le juge Fulton décida de faire cesser ce cirque et de les forcer à agir en homme. Trouvant les deux hommes en train de se disputer devant une chambre de l’hôtel, il poussa fermement l’un et l’autre à l’intérieur.
- Cela commence à suffire ! Eut-il à peine le temps de s’exclamer que déjà les deux hommes se raidissaient prêts à se battre.
- Je ne vous fais pas dire, le vieux, répondit une voix féminine dans son dos lui laissant deviner que finalement ce n’était pas entre eux que Danny et Brett semblaient décider à en venir aux mains.

Malheureusement, face à un pistolet, que peut-on faire ? Pas grand chose de l’avis des trois hommes et la superbe rousse incendiaire n’eut pas beaucoup de mal à tous les attacher au radiateur, avant de finir de ranger sa valise… Pleine de drogue.



***



Il ne fallut que quelques minutes pour que Danny finissent par rompre le silence.
- Je crois, ton Altesse, que tu avais raison, ce n’était pas une femme pour moi.
- Et que tu avais aussi raison, ce n’était pas une femme pour moi, non plus, ajouta le blond, alors qu’ils regardaient le lourd radiateur en fonte, où étaient restés les menottes avec lesquelles leur ex-conquête avait tenté de les retenir.



Ils étaient là et regardaient cette relique de leur dispute. Bien sûr que la femme n’avait eu d’autre but de les monter l’un contre l’autre dès le début pour s’assurer qu’ils ne contrecarreraient pas ses plans.

A aucun moment, elle ne s’était réellement intéressée à eux. Elle préférait les italiens de ce qu’elle leur avait hurlé dessus alors que les policiers français l’embarquaient pour le poste.
- Tu crois que le juge se rendrait compte s’il manquait une paire de menotte ? Finit par demander Danny.
- Enfin ! S’exclama Brett. J’ai bien cru que tu ne demanderais jamais !
Ce qui ne les empêcha pas tous les deux d’éclater de rire, à cette réponse.

Fin.

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