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Titre : C’était le jour un
Auteur : Ada Lovelace (Participant 19)
Pour : Masked Tape (Participant 15)
Fandom : Fantômette
Persos/Couple : Fantômette/Oeil-de-Lynx
Rating : PG-13
Disclaimer : Hormis la fic, patamoi.
Prompt : Fantômette : "Oh, nom d'un pompon : ma maison a encore été dynamitée par le Masque d'Argent ! J'ai des partiels à réviser, vous m'hébergez ?"
Du Fantômette/Oeil-de-Lynx ou du Fantômette->Oeil-de-Lynx, en début de relation et/ou progression, avec Françoise qui, quittant l'adolescence, flirte de façon totalement joyeuse et carnassière, pendant qu'Oeil est vraiment vraiment conscient d'être une proie... et, honnêtement, est loin de détester ça.
(Suggestions supplémentaires : Dynamique D/s au moins symboliquement dans la vie à deux, mais ça peut aller jusqu'au rating de ton choix - tant que Françoise garde son costume.)



Tout avait commencé un mercredi matin vers 7h18. A cette heure-ci, Françoise était entrée chez lui avec la clé qu’il lui avait donnée en cas d’urgence.
- Œil, lança-t-elle en se dirigeant vers la cuisine.
Elle avait à son épaule deux sacs de sport, un dont il connaît très bien le contenu –sa tenue et ses gadgets en tant que Fantômette- et un autre inconnu mais qui semblait encore plus lourd. Si cela était possible.
- Le Masque d’Argent a dynamité ma maison, encore une fois et j’ai mes partiels à réviser. Tu m’héberges ? C’est la fin de mon master, je ne peux pas me permettre…
Œil de Lynx leva les mains en signe de reddition.
- La chambre d’ami est pour toi, mais il va falloir résoudre le problème chronique de destruction de ton logement, parce que l’assurance va finir par se poser des questions.
- Framboisy est une ville dangereuse ? Proposa Françoise en se laissant tomber sur une chaise… et en lui piquant une des tartines de pain grillé et de beurre salé qu’il s’était fait.
Il la regarda sans commenter. Il fallait dire que depuis la fin de son lycée, Françoise avait développé tant d’habitudes presque domestiques envers lui qu’il lui fallait se souvenir à chaque instant qu’il l’avait connu à douze ans et qu’il était tout sauf adapté d’avoir envie d’aller plus loin que l’amitié ou l’amour fraternel avec elle.
- Comment vont Ficelle et Boulotte ? Demanda-t-il. Elles ont besoin d’un toit aussi, je suppose ?
- Non. Il restait juste deux chambres à l’hôtel, donc je leur ai laissé.
- Tu es sûre ? Ca ne me dérangerait pas que vous soyez là toutes les trois. Et puis, ça serait peut-être mieux pour leurs finances… Essaya le journaliste, car après tout, il aurait nettement moins de tentation en leur présence.
- Ce n’est pas un souci. Fantômette en a parlé avec la propriétaire de l’hôtel. Elle est d’accord qu’il faut prendre soin d’elles, sans les faire payer.
Cela ne l’arrangeait pas du tout.
- Bon, je vais prendre une douche. J’ai l’impression de sentir encore la poudre, ajouta Françoise en se levant et en déposant un baiser sur la joue d’Œil. Merci de m’accueillir.
Il la suivit du regard alors qu’elle disparaissait dans le couloir menant à sa chambre, la chambre d’ami et la salle de bain. Elle ne sentait absolument pas la poudre à son avis, plutôt au cuir, certainement sa tenue. Elle n’avait pas opté pour une tenue version SM, comme on pouvait voir dans certains comics américains, mais plutôt pour une meilleure résistance et une meilleure protection.

***

Le Masque d’Argent n’avait pas fait les choses à moitié cette fois-ci. Bien souvent, quand lui ou Le Furet s’en prenaient à sa demeure, tout était effacé en quelques jours. Autant dire qu’un coup de peinture, quelques briques et du plâtre ne suffisaient pas. Cela faisait trois semaines que Françoise s’était installée et Œil envisageait de devenir chèvre. Ou un lapin entre les feux d’une voiture. Parce qu’on ne pouvait pas dire qu’elle semblait inquiète contrairement à lui !
Dès le premier jour, il avait eu le plaisir malsain de découvrir la quasi totalité de ses jambes, qu’il trouvait soudainement interminable, quand elle était sortie de la salle de bain enroulée dans sa serviette pour chercher ses affaires qu’elle avait laissé dans la cuisine.
Le jour quatre, c’était sa poitrine et que le Seigneur lui en soit témoin, il avait tout fait pour ne pas regarder. Simplement, quand il avait fallu l’aider à nettoyer la blessure qu’elle s’était faite à l’épaule, il n’avait guère pu faire plus que s’assurer qu’elle porte un soutien-gorge, ce qui l’avait fait rire, au point de lui demander si cela le gênait vraiment qu’elle ne porte rien la majorité du temps.
Difficile de savoir si c’était cette information qui l’avait le plus troublé ou alors l’apparence de ce qu’elle avait daigné mettre. Depuis quand elle possédait quelque chose d’aussi affriolant, qu’un soutien-gorge fait de dentelles rouges et de rubans en satin noir, cachant à peine ses seins et laissant deviner l’aréole de ses tétons ? Il avait cru mourir sur place quand elle lui avait dit que si ça lui plaisait, elle avait le bas qui allait avec. Œil se demandait s’il pourrait survivre à cette vision et surtout ce que cette culotte –il voulait vraiment se convaincre qu’elle possédait la culotte assortie et non… autre chose !- pouvait bien cacher.

Jour sept, il avait dû l’aider pour son examen pratique de massage ayurvédique. C’était une option qu’elle avait demandée dans le cadre d’un diplôme universitaire sur les médecines traditionnelles, malgré le fait qu’elle finalise un cursus d’ingénieure-informaticienne. Officiellement, il n’avait aucune idée de comment elle avait pu le faire passer. Officieusement, elle avait juré que c’était pour ses activités nocturnes. Quand elle avait commencé cela, il n’avait pu s’empêcher à quelque chose de plus sexuel que la réalité. Enfin, c’est ce qu’il avait cru avant cette journée où il s’était retrouvé allongé sur son lit, torse nu, Françoise installée à côté de lui et ses mains sur sa peau.
Elle avait une manière de faire, de caresser, non Œil, de le masser qui n’aidait absolument pas. Les premières minutes, il avait su en profiter, se détendre. Elle avait une voix vraiment envoutante à lui expliquer comment elle faisait, la manière dont elle avait chauffé l’huile de sésame entre ses mains –cette partie lui avait semblé parfaitement pornographique-, le bien que cela lui ferait, quel muscle elle travaillait à l’instant, ...
Françoise avait des mains dangereuses. Terriblement dangereuses. Pas uniquement pour ses aptitudes au combat, mais aussi pour ce qu’elle était présentement en train de faire, vu l’érection douloureuse qu’il avait, alors qu’elle était à califourchon sur ses fesses. Quand elle lui avait dit qu’il pouvait se relever, alors qu’il glissait lentement vers un mélange déroutant de sommeil et d’excitation sexuelle il n’avait pu baragouiner plus qu’un vague « oui, oui, plus tard ». Couinement qui avait été reçu par un éclat de rire de la part de Françoise et d’un « tu sais, ça arrive souvent, tu ne devrais pas avoir honte et il existe des massages aussi pour cela ». Les derniers mots avaient presque été susurrés à son oreille, avant d’elle ne dépose un baiser sur le haut de sa tempe.

Jour dix avait été le jour de lessive. Et non, c’était impossible qu’elle porte des choses avec aussi peu de tissus en guise de sous-vêtement. C’est à ce moment-là où il avait compris qu’il était sa proie. Néanmoins, difficile de savoir si elle était plus chatte –jouer avec sa proie avant d’en abandonner le cadavre- ou plus panthère –jouer avec sa proie avant de le dévorer. Œil ne savait pas véritablement s’il s’en souciait. Il fallait dire que c’était délicieux et que l’idée de Françoise dans ces tenues valait tous les peep-show mentaux. Il n’était pas un passionné des revues pornographiques, mais il ne doutait pas un instant que Françoise avec toute cette dentelle et ces rubans, ces jeux de transparence, ait bien plus de charme que ces femmes de papier glacé.
Il n’avait presque pas rougi en les étendant. Par contre, au moment de les plier et de les ranger avec les affaires de Françoise, le pornographe qui lui servait de cerveau avait assez fonctionné en roue libre pour qu’il rougisse profondément.
- Tu en as gardé une, pour te caresser ? Demanda Françoise surgissant sans prévenir dans son dos. Je ne t’en voudrais pas, mais je te conseille la rouge. C’est la plus douce.
Elle était partie sans lui laisser le temps de répondre. Ce qui n’empêcha pas que… Qu’il fut presque mortifié de trouver le tanga rouge en cherchant un mouchoir dans sa poche durant la réunion matinale du journal. Le sourire goguenard de la majorité de la rédaction ponctua la remarque de son rédacteur en chef : « Pierre, vous pouvez être amoureux ou avoir de multiples liaisons, mais nous apprécierons de ne pas tout savoir ».

Jour quatorze avait à peine commencé quand il avait entendu Framboise. Il était difficilement quatre heures du matin. Ce fut du bruit dans le couloir qui le réveilla. Il mit plusieurs secondes avant de comprendre que cela devait être son amie, avant de se dire que l’horaire était plus que tardif. Ou matinal. C’était selon les goûts de chacun.
Encore largement endormi, il ouvrit la porte de sa chambre pile au meilleur moment, pour tomber nez à nez avec Framboise.
- Qu’est-ce que… Baragouina-t-il.
- J’ai croisé le Furet, cette nuit. Mon costume est presque fichu. Je viens de le mettre à tourner, après l’avoir désinfecté.
- Désinfecté ? Demanda-t-il.
- Oui. Il tentait une nouvelle sorte de bombe biologique. Je dirais un mélange de sang, de boyau et de bile. J’ai bon espoir que ce soit d’origine animale et que ça ne se voit plus après nettoyage. Je suis déjà nettement plus propre depuis ma douche.
- Je ne veux pas savoir ce qu’ils avaient en tête. Le Furet est de plus en plus grillé de l’intérieur, soupira-t-il.
Il ferma les yeux, fatigué autant par l’heure que par les lubies délirantes de leurs criminels locaux.
- Tu devrais aller te rendormir, fit-elle doucement, avant de plaisanter. Tu dois te lever tôt pour sauver le monde.
- Pas toi ?
- Non, je ne suis qu’une dilettante d’étudiante qui traine sur ton canapé au lieu de réviser, voyons, fit-elle dans un rire, en s’éloignant.
C’est une fois à nouveau dans son lit, quand il pensa à la délicieuse vision de sa chute de rein quand elle s’était retournée pour lui sourire en entrant dans la chambre d’ami qu’Œil s’en rendit compte. Françoise était nue !

Jour dix-neuf avait été un bon jour. Un très bon jour. Fantômette avait arrêté Le Furet et celui-ci dormait en prison, ce soir-là. Œil et Françoise s’étaient donc octroyés un excellent repas au restaurant en fin d’après-midi, avant d’aller chercher Mephisto que le vétérinaire avait enfin déclaré apte à rentrer auprès de sa maîtresse après l’explosion de leur maison. Il n’avait rien eu de bien grave, mais, Françoise avait craint de nouvelles attaques et avait accepté la proposition du vétérinaire de le garder le temps que son stress se résorbe.
Ils avaient donc fini tous les trois sur le canapé, face à un film –un sous Indiana Jones avec des ficelles plus grosses que le scénario- avec du pop-corn salé. Le canapé n’était pas immense, mais il y avait de l’espace pour deux. Assez d’espace pour être bien, même si sous la fatigue, Françoise avait visiblement sombré contre son épaule.
Il avait hésité pendant un moment, avant de la laisser, ainsi. Ce n’était pas voulu de sa part, contrairement au reste du temps. Elle était naturelle à cet instant. Il aurait pensé qu’elle aurait fait plus jeune quand elle dormait, mais ce n’était pas le cas. Elle faisait toujours ses vingt-trois ans et elle était toujours aussi belle.
Et il avait toujours envie de l’embrasser.

Jour vingt-deux…
Quand il s’était réveillé, elle était là, dans un tee-shirt qu’elle lui avait emprunté, assise dans un fauteuil qu’elle avait dû ranger, vu que quelques heures plus tôt, il était submergé de vêtements.
- Tout va bien ? Demanda-t-il étonné de la voir.
- Il paraît que je peux rentrer demain.
- C’est… Une bonne nouvelle ?
- Je ne sais pas. Je me serais bien vue rester encore ici. Tu n’avais pas l’air totalement contre que je reste, jusqu’à maintenant, fit-elle en s’installant à côté de lui sur le lit.
- Si tes parents l’apprennent, ils me tueront. Tu es leur petite fille.
- Tu disais déjà cela quand j’ai commencé à être Fantômette et tu es toujours en vie.
Œil éclata de rire.
- Principalement, parce qu’ils ne savent toujours pas ce que tu fais de tes nuits. Sauf que si tu ne rentres pas à la maison et que tu restes ici, là ils vont s’en rendre compte.
- Oh… Et ce serait sérieux au point qu’ils s’en rendent compte ? Donc… De venir à mon bras pour Noël ? Voir, horreur mettre enceinte leur fille un jour ? Le taquina-t-elle.
- Tu voudrais que ce soit moins sérieux ? Demanda-t-il sincèrement étonné, n’ayant jamais pensé à cette possibilité.
- Non, souffla-t-elle. La preuve, je vais t’embrasser et je vais recommencer encore et encore durant les années à venir.
Ce baiser fut tout ce à quoi il s’attendait et même un peu plus. Il fut à son image, pétillant, insouciant et sérieux à la fois. C’était parfait.
- Tu sais quoi ? Fit-elle remarquer. J’avais douze ans quand j’ai commencé à porter la cape. C’est certainement pour ça qu’ils t’auraient tué à l’époque.
Elle écarta les draps pour se glisser contre lui.
- Sauf que là, je suis largement majeure, parfaitement consentante et… Tu pourras toujours dire que je t’ai traqué avant de te faire… Plein de choses que tu ne voudras pas raconter à mes parents. Aucune raison qu’ils veuillent te tuer.
Lentement en voyant qu’il hochait la tête pour l’inciter à continuer, elle s’enfonça dans le lit, déposant un baiser sur le torse du journaliste et de descendre un peu plus… Avant de réapparaitre soudainement, un sourire canaille aux lèvres.
- Promis, ce n’est qu’un début dans la longue liste de tout ce que tu ne voudras pas raconter à mes parents.
Il aurait bien éclaté de rire, mais la bouche de Françoise sur son sexe lui fit oublier tout le reste.

Oh oui, il serait ravi d’avoir plein d’histoires à ne pas raconter aux parents de Françoise.

Fin.

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