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obscur_echange2023-06-25 06:59 pm
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[Fic] Parce qu’il avait besoin d’eux, Blood of Zeus, Hermès/Arès/Apollon [d'Hetepsabet, pour Ao Oni]
Titre : Parce qu’il avait besoin d’eux
Auteur : Hetepsabet (Participant.e 14)
Pour : Ao Oni (Participant.e 7)
Fandom : Blood of Zeus
Persos/Couple : Hermès/Arès/Apollon
Rating : PG-13, mention légère de mauvais traitement
Disclaimer : Blood of Zeus appartient aux frères Parlapanides
Prompt : Il a besoin d'Hermès et d'Apollon pour aller mieux après tout se qui c'est passer, après se qu'il a fait pour espérer gagner l'amour d'Hera et comment il se sent mal et fatiguer de se battre pour ne revenir que blessé (littéralement ou métaphoriquement)
- Tous autres détails facultatifs : Insécurité d'Arès vis à vis de ses parents, possible mentions légère de mauvais traitement (indifférence, mépris, etc)
Le calme qui avait envahi l’Olympe, si peu de temps après la guerre, résonnait étrangement après le fracas des combats. Les yeux d’Arès se perdaient dans ce ciel azuré épuré de tout nuage, comme pour offrir un meilleur cadre à cette paix revenue. Comme lui, Hermès était allongé dans l’herbe tendre, et le son de sa respiration tranquille l’apaisait. Seul Apollon était assis, sa lyre calée contre sa cuisse, et s’exerçait, distrait, au travers de quelques notes qui s’évaporaient dans les airs, éphémères. Cherchait-il à composer ou en titillait-il juste les cordes ? Il n’aurait su conclure avec certitude. Le silence régnait entre eux mais nulle parole n’était nécessaire. Ils étaient encore dans cette période de latence qui suivait le conflit, où tout le monde pansait ses plaies et se réjouissait de la survie de leurs proches, pleurait éventuellement ceux tombés. Plus tard viendraient les sujets fâcheux comme la succession de Zeus à assurer, le trône laissé vacant avec sa mort. Une question épineuse car même s’il était son seul fils légitime, il doutait que quiconque le considérât comme un héritier valable. Tous refusaient d’y songer, pour l’instant. D’autres sujets émergeraient également, comme celui des démons ou l’éventuelle punition des traîtres qui tardait à venir… si tant est que quelqu’un y songeât. Les ennemis de la veille se côtoyaient et se mêlaient, presque comme si rien ne s’était passé, et cela laissait Arès perplexe. Il peinait à y croire. Peut-être était-ce plus difficile de juger une rébellion si importante, qui avait amené tant de dieux à confronter ceux restés fidèles à Zeus. La source du clivage rendait le problème moins évident à résoudre.
Arès tourna la tête pour aviser Hermès, dont les yeux s’étaient fermés. La silhouette d’Apollon se détachait près de lui, sa peau halée, perlée de sueur, luisante au soleil. Lui-même, petit joueur, avait préféré se vautrer dans l’ombre d’un arbre, imité par le dieu messager. Seul le blond osait affronter les rayons de son astre, particulièrement chauds à cette heure. Lui-même aurait pu aller s’entraîner, avec Athéna ou seul, comme il le faisait si souvent avant la bataille – c’était là une de ses principales activités en tant que dieu de la guerre, sans guerre à mener ; cependant, il avait senti que cela ne suffirait pas à expulser le mal-être qui le rongeait depuis leur défaite et la disparition de sa mère. Evaporée, sans rien dire, sans un regard pour lui. Son cœur se serra à cette pensée. Après tout ce qu’il avait fait pour elle, en son nom, pour sa cause… et ce, même s’il avait réellement partagé l’idée que son père méritait d‘être châtié pour son attitude tyrannique et hypocrite, car il avait surtout agi pour elle. Il avait été jusqu’à se dresser contre deux dieux particulièrement importants pour lui, jusqu’à les blesser, pour elle. Pour cela, il n’avait récolté que des blessures qui se rappelaient à lui de temps à autre dans un mouvement un peu brusque, au travers de tiraillements de la peau et d’élancement douloureux au niveau de certaines ecchymoses.
Une vague de lassitude l’assaillit. Il aurait dû s’en douter ; sa mère n’avait jamais témoigné autre chose que de l’indifférence à son égard, et cela n’était sans doute pas près de changer, même s’il l’avait espéré. Il avait réellement cru pouvoir gagner son affection ou, du moins, une certaine considération, quelque chose qui en prendrait doucement le chemin. Cela lui paraissait plus plausible qu’avec son père, qui ne le traitait qu’avec mépris ; Arès doutait même qu’il le perçût comme son fils, et lui-même ne le percevait pas réellement comme un père, allant même jusqu’à le craindre. Il n’avait pas hésité à l’attaquer, après tout. Le trahir n’avait pas été si difficile ; s’il avait ressenti un instant d’hésitation, c’était à cause d’Hermès et d’Apollon, mais son désir d’être enfin aimé d’un de ses parents avait été si fort qu’il avait éclipsé son malaise à leur encontre et qui l’avait décidé dans son choix. Cela avait été une erreur ; elle l’avait abandonnée tandis qu’Hermès, qui aurait dû lui en vouloir, l’avait sauvé durant la bataille, puis était revenu auprès de lui ensuite, avec Apollon blessé. Les deux dieux, alors, n’avaient montré que du soulagement de ne plus avoir de raison de le combattre, au lieu d’une colère ou d’une rancœur justifiée…
– Arès ?
L’interpellation l’extirpa de ses pensées. Il cligna des yeux et les porta sur Hermès. Celui-ci s’était redressé et le fixait, soucieux. Sa main, chaude, était posée sur son bras nu. Apollon l’observait également avec ce même air préoccupé. Aucune note ne s’élevait plus de son instrument, couché sur ses cuisses.
– Oui ?
– Tout va bien ? Tu sembles…
Hermès hésita un instant sur le terme à employer.
– Ailleurs.
– Un ailleurs pas très réjouissant, vu ta tête, ajouta Apollon. Tu parais déprimé.
Déprimé ? Sans doute était-ce le cas, en effet… Constater l’absence de lien avec ses parents, et constater que cela ne changerait sans doute pas, quoi qu’il fît, avait de quoi affecter le moral. Cependant, il ne s’épancherait pas sur la question.
Arès dévia son regard, un peu gêné. Il n’aimait pas être aussi transparent et ne l’était pas en temps normal. C’était s’exposer, risquer davantage d’être blessé. Il avait déjà baissé sa garde juste après la bataille, lorsqu’il avait réalisé, confus et amer, que sa mère était partie. Eux l’avaient réconforté à leur manière, par leur simple présence et par quelques mots, même si lui-même n’avait rien dit, ébranlé. A présent, ses traits avaient décidé de le trahir…
Cependant, la question lui réchauffait le cœur. Elle, ainsi que leurs visages, montraient qu’ils se souciaient de lui, eux.
Ce simple constat le ragaillardit et le détendit, le conforta dans son idée, qu’il avait besoin d’eux. Cela dut se ressentir, car une certaine perplexité transparut chez le dieu messager.
– Ce n’est rien. Je réfléchissais juste.
Les deux autres gardèrent le silence et attendirent, mais Arès ne parla pas davantage. Ils n’insistèrent pas. Ils se doutaient qu’ils n’obtiendraient nulle autre réponse de lui, qu’il n’était pas du genre à se confier. Ce n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude.
Hermès se rallongea, plus proche qu’auparavant, ses doigts toujours pressés contre sa peau, comme pour témoigner de son soutien silencieux à l’égard de ces agitations qu’Arès refusait d’avouer. Après un instant de réflexion, Apollon abandonna sa lyre et les rejoignit, prenant place à leurs côtés. Le silence était revenu, confortable ; nul besoin de mots.
Arès s’étonnait encore qu’ils ne lui en voulussent pas pour ce qu’il leur avait fait, sa trahison, les coups qu’il leur avait portés et qu’il regrettait. Nul reproche n’avait dépassé leurs lèvres ou leurs yeux. Arès n’osait pas croire en cette chance, ne la comprenait pas, doutait de la mériter. Cependant, il ne disait rien, de crainte de pousser à surgir un éventuel ressentiment enfoui et de s’y confronter. De saccager leur lien au passage, alors qu’il n’aspirait qu’à leur contact, en avait besoin. De cela, ainsi que de leur affection, de la considération qu’ils lui portaient, d‘une nature sans doute différente de celle qu’il nourrissait à leur égard, mais bien présente, du moins le supposait-il. Dans le cas contraire, ils n’auraient pas cherché à passer du temps avec lui, n’est-ce pas ?
Ainsi avait-il accepté la proposition d’Hermès ; et même s’ils ne faisaient rien de particulier, allongés dans l’herbe et les yeux rivés vers le ciel, leur simple présence, le simple fait qu’ils appréciassent sa compagnie jusqu’à la réclamer, allégeaient son mal-être. Et cela lui convenait.
Auteur : Hetepsabet (Participant.e 14)
Pour : Ao Oni (Participant.e 7)
Fandom : Blood of Zeus
Persos/Couple : Hermès/Arès/Apollon
Rating : PG-13, mention légère de mauvais traitement
Disclaimer : Blood of Zeus appartient aux frères Parlapanides
Prompt : Il a besoin d'Hermès et d'Apollon pour aller mieux après tout se qui c'est passer, après se qu'il a fait pour espérer gagner l'amour d'Hera et comment il se sent mal et fatiguer de se battre pour ne revenir que blessé (littéralement ou métaphoriquement)
- Tous autres détails facultatifs : Insécurité d'Arès vis à vis de ses parents, possible mentions légère de mauvais traitement (indifférence, mépris, etc)
Le calme qui avait envahi l’Olympe, si peu de temps après la guerre, résonnait étrangement après le fracas des combats. Les yeux d’Arès se perdaient dans ce ciel azuré épuré de tout nuage, comme pour offrir un meilleur cadre à cette paix revenue. Comme lui, Hermès était allongé dans l’herbe tendre, et le son de sa respiration tranquille l’apaisait. Seul Apollon était assis, sa lyre calée contre sa cuisse, et s’exerçait, distrait, au travers de quelques notes qui s’évaporaient dans les airs, éphémères. Cherchait-il à composer ou en titillait-il juste les cordes ? Il n’aurait su conclure avec certitude. Le silence régnait entre eux mais nulle parole n’était nécessaire. Ils étaient encore dans cette période de latence qui suivait le conflit, où tout le monde pansait ses plaies et se réjouissait de la survie de leurs proches, pleurait éventuellement ceux tombés. Plus tard viendraient les sujets fâcheux comme la succession de Zeus à assurer, le trône laissé vacant avec sa mort. Une question épineuse car même s’il était son seul fils légitime, il doutait que quiconque le considérât comme un héritier valable. Tous refusaient d’y songer, pour l’instant. D’autres sujets émergeraient également, comme celui des démons ou l’éventuelle punition des traîtres qui tardait à venir… si tant est que quelqu’un y songeât. Les ennemis de la veille se côtoyaient et se mêlaient, presque comme si rien ne s’était passé, et cela laissait Arès perplexe. Il peinait à y croire. Peut-être était-ce plus difficile de juger une rébellion si importante, qui avait amené tant de dieux à confronter ceux restés fidèles à Zeus. La source du clivage rendait le problème moins évident à résoudre.
Arès tourna la tête pour aviser Hermès, dont les yeux s’étaient fermés. La silhouette d’Apollon se détachait près de lui, sa peau halée, perlée de sueur, luisante au soleil. Lui-même, petit joueur, avait préféré se vautrer dans l’ombre d’un arbre, imité par le dieu messager. Seul le blond osait affronter les rayons de son astre, particulièrement chauds à cette heure. Lui-même aurait pu aller s’entraîner, avec Athéna ou seul, comme il le faisait si souvent avant la bataille – c’était là une de ses principales activités en tant que dieu de la guerre, sans guerre à mener ; cependant, il avait senti que cela ne suffirait pas à expulser le mal-être qui le rongeait depuis leur défaite et la disparition de sa mère. Evaporée, sans rien dire, sans un regard pour lui. Son cœur se serra à cette pensée. Après tout ce qu’il avait fait pour elle, en son nom, pour sa cause… et ce, même s’il avait réellement partagé l’idée que son père méritait d‘être châtié pour son attitude tyrannique et hypocrite, car il avait surtout agi pour elle. Il avait été jusqu’à se dresser contre deux dieux particulièrement importants pour lui, jusqu’à les blesser, pour elle. Pour cela, il n’avait récolté que des blessures qui se rappelaient à lui de temps à autre dans un mouvement un peu brusque, au travers de tiraillements de la peau et d’élancement douloureux au niveau de certaines ecchymoses.
Une vague de lassitude l’assaillit. Il aurait dû s’en douter ; sa mère n’avait jamais témoigné autre chose que de l’indifférence à son égard, et cela n’était sans doute pas près de changer, même s’il l’avait espéré. Il avait réellement cru pouvoir gagner son affection ou, du moins, une certaine considération, quelque chose qui en prendrait doucement le chemin. Cela lui paraissait plus plausible qu’avec son père, qui ne le traitait qu’avec mépris ; Arès doutait même qu’il le perçût comme son fils, et lui-même ne le percevait pas réellement comme un père, allant même jusqu’à le craindre. Il n’avait pas hésité à l’attaquer, après tout. Le trahir n’avait pas été si difficile ; s’il avait ressenti un instant d’hésitation, c’était à cause d’Hermès et d’Apollon, mais son désir d’être enfin aimé d’un de ses parents avait été si fort qu’il avait éclipsé son malaise à leur encontre et qui l’avait décidé dans son choix. Cela avait été une erreur ; elle l’avait abandonnée tandis qu’Hermès, qui aurait dû lui en vouloir, l’avait sauvé durant la bataille, puis était revenu auprès de lui ensuite, avec Apollon blessé. Les deux dieux, alors, n’avaient montré que du soulagement de ne plus avoir de raison de le combattre, au lieu d’une colère ou d’une rancœur justifiée…
– Arès ?
L’interpellation l’extirpa de ses pensées. Il cligna des yeux et les porta sur Hermès. Celui-ci s’était redressé et le fixait, soucieux. Sa main, chaude, était posée sur son bras nu. Apollon l’observait également avec ce même air préoccupé. Aucune note ne s’élevait plus de son instrument, couché sur ses cuisses.
– Oui ?
– Tout va bien ? Tu sembles…
Hermès hésita un instant sur le terme à employer.
– Ailleurs.
– Un ailleurs pas très réjouissant, vu ta tête, ajouta Apollon. Tu parais déprimé.
Déprimé ? Sans doute était-ce le cas, en effet… Constater l’absence de lien avec ses parents, et constater que cela ne changerait sans doute pas, quoi qu’il fît, avait de quoi affecter le moral. Cependant, il ne s’épancherait pas sur la question.
Arès dévia son regard, un peu gêné. Il n’aimait pas être aussi transparent et ne l’était pas en temps normal. C’était s’exposer, risquer davantage d’être blessé. Il avait déjà baissé sa garde juste après la bataille, lorsqu’il avait réalisé, confus et amer, que sa mère était partie. Eux l’avaient réconforté à leur manière, par leur simple présence et par quelques mots, même si lui-même n’avait rien dit, ébranlé. A présent, ses traits avaient décidé de le trahir…
Cependant, la question lui réchauffait le cœur. Elle, ainsi que leurs visages, montraient qu’ils se souciaient de lui, eux.
Ce simple constat le ragaillardit et le détendit, le conforta dans son idée, qu’il avait besoin d’eux. Cela dut se ressentir, car une certaine perplexité transparut chez le dieu messager.
– Ce n’est rien. Je réfléchissais juste.
Les deux autres gardèrent le silence et attendirent, mais Arès ne parla pas davantage. Ils n’insistèrent pas. Ils se doutaient qu’ils n’obtiendraient nulle autre réponse de lui, qu’il n’était pas du genre à se confier. Ce n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude.
Hermès se rallongea, plus proche qu’auparavant, ses doigts toujours pressés contre sa peau, comme pour témoigner de son soutien silencieux à l’égard de ces agitations qu’Arès refusait d’avouer. Après un instant de réflexion, Apollon abandonna sa lyre et les rejoignit, prenant place à leurs côtés. Le silence était revenu, confortable ; nul besoin de mots.
Arès s’étonnait encore qu’ils ne lui en voulussent pas pour ce qu’il leur avait fait, sa trahison, les coups qu’il leur avait portés et qu’il regrettait. Nul reproche n’avait dépassé leurs lèvres ou leurs yeux. Arès n’osait pas croire en cette chance, ne la comprenait pas, doutait de la mériter. Cependant, il ne disait rien, de crainte de pousser à surgir un éventuel ressentiment enfoui et de s’y confronter. De saccager leur lien au passage, alors qu’il n’aspirait qu’à leur contact, en avait besoin. De cela, ainsi que de leur affection, de la considération qu’ils lui portaient, d‘une nature sans doute différente de celle qu’il nourrissait à leur égard, mais bien présente, du moins le supposait-il. Dans le cas contraire, ils n’auraient pas cherché à passer du temps avec lui, n’est-ce pas ?
Ainsi avait-il accepté la proposition d’Hermès ; et même s’ils ne faisaient rien de particulier, allongés dans l’herbe et les yeux rivés vers le ciel, leur simple présence, le simple fait qu’ils appréciassent sa compagnie jusqu’à la réclamer, allégeaient son mal-être. Et cela lui convenait.
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(Anonymous) 2023-06-26 07:26 am (UTC)(link)Merci une nouvelle fois pour cette histoire !
Ao Oni, le démon habiller de bleu.
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(Anonymous) 2023-06-27 09:40 pm (UTC)(link)Et merci à toi pour ce prompt, j'ai bien aimé le développer !
Hetepsabet