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Titre : Colpia Mia
Auteur : Garopate (Participant.e 1)
Pour : Poisson d'avril (Participant.e 9)
Fandom : Super Mario Bros : Le Film
Persos/Couple : Mario & Luigi
Rating : G
Disclaimer : Les personnages sont la propriété de Nintendo en collaboration avec Illumination pour cette continuité
Prompt : Mario et Luigi – Je pense beaucoup à la fin du film après la bataille finale avec Mario et Luigi qui auraient eu vraiment le temps de se retrouver, une fois la menace Bowser maîtrisée. J’imagine quelque chose avec du hurt/comfort (plus comfort que hurt) avec les frères qui ressortent blessés du combat, une fois l’adrénaline passée. Ils se reposent, prennent le temps de vraiment bien se retrouver et se raconter leur aventure. Luigi veut en apprendre plus sur la formidable aventure de Mario et le royaume champignon, Mario est inquiet et veut savoir ce qu’il est advenu de Luigi au royaume de Bowser.
Si les frères prennent soin des blessures de l’autre et qu’ils sont très affectueux l’un envers l’autre, ce serait un bonus très appréciable et donnerait beaucoup de baume à mon petit cœur sensible.
Notes : ça m’a fait tellement plaisir de recevoir ce prompt ! Mais la plus grosse difficulté, c’était d’essayer de ne pas faire redite par rapport à d’autres auteurs sur ce sujet… J’espère que cette version te plaira !


*

Contre toute attente, ce fut Mario qui s’effondra le premier.
Les dernières heures après la bataille de Brooklyn avaient filé comme un rêve effréné au milieu des débris d’immeubles et de fragments de forteresse. Assourdis par les acclamations de la foule et les questions des journalistes, aveuglés par les flashes d’appareils photos et le tourbillon de couleurs des différentes espèces, poursuivant les derniers soldats de Bowser encore conscients jusqu’au portail vers le Royaume Champignon (où les attendaient les Kongs libérés de leurs cages et armés jusqu’aux dents), les frères Mario n’avaient plus su où donner de la tête, l’excitation de la bataille encore bouillonnante dans leur sang.
Mais ils n’avaient pas osé s’éloigner à plus de quelques pas l’un de l’autre. Peut-être était-ce pour ça que Luigi avait vu les signes avant-coureurs. Ou peut-être parce qu’il connaissait Mario mieux que personne. Mais surtout, après leur séparation, il avait tellement besoin de la présence de son frère qu’il ne le lâchait pas du regard, recherchant constamment un regard, un contact sur l’épaule, un sourire, un rappel que Mario était là, qu’ils s’étaient retrouvés, rien ne peut plus nous arriver…
Ivre de la présence de son jumeau et de la folie ambiante, Luigi se sentait invincible, prêt à en découdre avec le monde entier, sa timidité habituelle comme envolée au vent.
Jusqu’au moment où Mario lui sourit faiblement, son visage pâle d’épuisement.
Et le sang de Luigi se glaça dans ses veines.
Il n’eut que le temps de courir pour rattraper Mario avant que celui-ci ne heurte le sol.
Tout se brouilla autour de Luigi. La foule, les Kongs, la princesse, leur famille ; tout se fondit dans une cacophonie lointaine alors que son cœur battait à lui en arracher la poitrine. Il avait vaguement conscience de personnes l’entourant et lui parlant mais il n’en avait cure, Mario ne bougeait pas, Mario n’allait pas bien, son frère était blessé, son frère était… (non, non, NON ! Mario ?? Mario !!! Arrête de blaguer, réveille-toi ??!!!)
Quelqu’un tira sur la manche de Luigi, cherchant à l’éloigner de Mario, et sa respiration se coupa alors qu’il se pencha sur son frère et resserra sa prise, enfonçant ses ongles dans les vêtements et les cheveux de son frère. Un haut-le-cœur le prit au souvenir du tuyau dimensionnel, de sa terreur absolue lorsque que sa main avait glissé, mais surtout de l’expression horrifiée de Mario alors qu’ils étaient arrachés l’un à l’autre.
Il ne pouvait pas le lâcher.
Il ne devait pas le lâcher.
Pas cette fois.
Tant qu'on est tous les deux, il ne peut rien nous arriver !
La peur d’avoir fait quelque chose de mal et d’avoir brisé la règle lui étreignit le cœur. C’était sa faute. Ça devait être sa faute, Mario n’avait rien fait pour mériter ça, il…
Une poigne de fer enserra brusquement son poignet, ravivant une douleur vive dans son bras et soudain il n’était plus à Brooklyn, il était dans une salle de trône caverneuse et étouffante, attaché et tiré comme un animal à l’abattoir, mené à lui, sans pouvoir se défendre, sans pouvoir s’échapper…
Sa respiration s’accéléra sans lui apporter l’air dont il avait besoin. Tout se mélangeait, la chaleur des cages, le fracas de la bataille, la lave, les rugissements de Bowser, Mario à terre, le métal brûlant lui arrachant la peau, il ne pouvait plus respirer, la fumée l’en empêchait, le feu, le feu partout…
Il fallait qu’il respire, il fallait qu’il reste avec Mario, il fallait qu’il reste là, même si son corps devenait de plus en plus lourd et que sa tête tournait, la fumée assombrissait sa vision mais il fallait…il devait…
Il entendit quelqu’un crier son nom avant d’être englouti par l’obscurité.
*
Luigi ouvrit les yeux. Cligna. Reconnut le décor de sa chambre à lui et à…
« Mario ! »
Il se redressa si vite qu’il manqua de souffle et fut prix d’une brusque toux. Presque immédiatement, le parfum rassurant de leur mère assaillit ses sens en même temps qu’il était engouffré dans une étreinte familière. Il s’accrocha à elle sans savoir si il voulait la serrer en retour ou la repousser, parce qu’il fallait qu’il trouve son frère… !
« Mario est là, mon Gigi, tout va bien !»
Maman relâcha son étreinte juste assez pour lui permettre de voir le lit voisin, où reposait son jumeau.
« Ne bouge pas trop, le docteur a dit… ! » 
Ignorant ses mots, Luigi était déjà à moitié hors de son lit dans sa hâte de rejoindre Mario, mais il se prit les pieds dans les draps et s’effondra sur le sol, avant de se relever immédiatement et de franchir frénétiquement les quelques centimètres le séparant de son frère.
Son premier réflexe était de vouloir le serrer contre lui, comme toutes les fois où ils avaient eu besoin de se réconforter l’un l’autre, mais au dernier moment, il s’arrêta.
Des bandages entouraient le torse nu de Mario et son bras avait une attelle. Lui-même avait un largement pansement sur la joue droite ainsi que tout le long de son bras. Avec un haut-le-cœur, il se rappela de ce qu’il avait ignoré au cours de la bataille : les larges brûlures causées par le feu de Bowser sur la bouche d’égout…
Mais qu’est-ce que c’était, une ou deux brûlures, à côté de ce qu’avait vécu Mario ?
Il tritura sa main libre, n’osant pas toucher Mario de peur de le blesser. T’as assez causé de dégâts comme ça, souffla une petite voix insidieuse dans sa tête.
Derrière lui, il entendit Maman le rejoindre et poser doucement ses mains sur ses épaules :
« Il ira bien, il était juste épuisé. Cette gentille princesse Peach nous a tout expliqué : l’étoile magique a soigné le pires de vos blessures et vous a donné un gros coup de fouet, mais elle avait ses limites…toute ira bien, il faut juste que vous vous reposiez maintenant, d’accord ? »
Les mots auraient dû être rassurants mais il y avait un enthousiasme forcé dans la voix maternelle qui le fit se retourner.
« M’man ? 
—Luigi, mon trésor…la princesse nous a raconté comment Mario les a rencontrés et les a accompagnés pour te retrouver. L’entraînement, le voyage, le combat contre Donkey Kong…quelle grosse brute d’ailleurs, ajouta-t-elle avec colère, demander un combat contre Mario alors qu’il voulait juste leur demander de l’aide ! Et toutes ces mésaventures qui ont suivi, évidemment qu’il n’en peut plus…»
Chacun de ses mots faisait gonfler la boule d’angoisse dans sa poitrine. Si ce n’était pour le besoin de s’assurer que Mario allait bien, il aurait voulu ramper dans un trou pour ne plus en ressortir.
«  Mais… elle ne savait pas ce qui t’était arrivé, à part comment cet horrible Bowser t’avait mis dans une cage et…
—Je-je veux pas en parler. »
Il avait honte de ses mots, honte de l’inquiétude qu’il causait à sa mère. Mais il ne voulait pas évoquer le souvenir de cette cage étroite et de la lave qui se rapprochait encore et encore, inexorablement, la chaleur de plus en plus forte alors qu’il était coincé, faible, seul…
Et l’idée de s’en plaindre alors que Mario s’était battu pour lui, avait failli mourir à cause de lui (l’horrible fracas de Mario projeté dans la pizzeria lui revint en tête. Tu te cachais, espèce de lâche, il aurait pu se briser tous les os et tu n’aurais rien fait…) lui paraissait encore plus ridicule.
Il déglutit rapidement et secoua la tête.
« Je veux dire, il-il ne s’est rien passé. Rien de spécial. Ne t’en fais pas.»
Il pouvait voir qu’elle ne le croyait pas et pendant un instant, il crut (et redouta et espéra à la fois) qu’elle allait insister. Mais au dernier moment, elle sembla se raviser et à la place, se leva et lui embrassa gentiment la joue.
« Repose-toi maintenant, mon chéri, tu l’as bien mérité. »
Il ne jugea pas utile de la démentir.
La porte se referma doucement.
Seul avec ses pensées, Luigi s’assit le plus doucement possible sur le lit. Sa main avança timidement vers celle de Mario, puis s’arrêta. Pour se soustraire à la tentation, il se détourna en serrant ses mains l’une contre l’autre, la tête baissée. Il mourait d’envie de réduire cette distance, comme un affamé devant un festin, mais il n’osait pas se l’autoriser. Jamais ils n’avaient été pudiques dans leur affection, entre leur éducation à l’italienne et leur lien profond de jumeaux, mais pour la première fois de sa vie, Luigi craignait que Mario le repousse s’il venait à se réveiller. Il n’osait pas tester cette théorie, lâche qu’il était, une fois de plus…
« Lou…? »
Il tourna si vite la tête que sa nuque craqua, mais il n’en avait cure parce que Mario était (enfin !!) réveillé, clignant doucement des yeux pour chasser le reste de la fatigue.
Encore à moitié endormi, il tendit la main pour prendre celle de Luigi.
Celui-ci hésita mais ne résista pas quand Mario referma ses doigts autour des siens.
« Hey-o. 
—Hey-o. Tu…tu vas bien ? »
Une question idiote, évidemment qu’il n’allait pas bien…
Mario lui offrit un sourire exténué.
« Comme si un train m’était passé dessus…ou une tortue géante, ajouta-t-il en frottant son épaule. C’est qu’il cogne dur, l’animal.»
Les yeux de Luigi se mirent à picoter et il s’efforça de contenir ses larmes. Mario avait vécu bien pire et il n’avait pas besoin de…
« Mais ça va beaucoup mieux maintenant que t’es là. » 
Luigi aurait pu se retenir s’il n’y avait pas eu tant d’affection dans les yeux de Mario ; une affection dont il avait besoin comme l’air et qu’il ne méritait pas…
« Hé, hé ne pleure pas, je suis là, p’tit frère, on est à nouveau ensembles, comme avant, plus rien ne nous séparera maintenant… »
Il ne méritait pas cette douceur. Il ne méritait pas le regard inquiet de Mario. Il ne méritait pas son étreinte chaleureuses ni ses mains frottant doucement son dos.
« C’est-c’est ma faute. T-tout est de ma faute.
—Luigi…
—Bowser et le-le-le t-tuyau dans les égouts, si j’avais pas voulu re-regarder de plus près ce stupide tuyau et, et si j’avais assuré pendant le job, on n’aurait pas eu à chercher à sauver B-B-Brooklyn… »
Il inspira profondément, sa gorge le brûlant entre ses hoquets. Mario s’installa immédiatement à ses côtés et l’enlaça mais le geste de consolation ne fit que raviver ses larmes. Il se prit la tête entre les mains, la honte l’empêchant de regarder Mario dans les yeux.
« J’ai même pas tenu…dans le tuyau, je devais…je devais juste te tenir la main et j’ai lâché prise, j’avais une chose à faire et j’ai réussi à me planter ! Comme toujours, comme à ch-chaque fois, mais là, là ça aurait pu te tuer ! Et au lieu de venir te chercher, j’ai juste foncé dans ces squelettes et j’ai fini bouclé dans une cage sans rien faire, je n’ai rien pu faire pour t’aider…
—Hé là, un instant : des squelettes ?»
Luigi cligna des yeux entre ses larmes, surpris que Mario fasse attention à ce détail entre tous. N’avait-il pas compris ce que Luigi avait fait, ou plutôt n’avait pas fait, croupissant comme le trouillard qu’il était dans une prison ?
Mais Mario le relâcha juste assez pour le regarder dans les yeux, sa prise sur les épaules de Luigi inflexible d’une façon bien familière : il ne le lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas eu sa réponse.
…Luigi lui devait bien des explications, non ?
« O-oui ? Des squelettes-zombies de tortues » Il renifla, s’essuya le nez et reprit son souffle. « …Un peu comme ces tortues dans l’armée de Bowser, maintenant que j’y pense…
—Tu es tombé sur des Skelerex ?! Et tu as réussi à leur échapper ?!
—Des quoi ?
—Toad m’a un peu parlé des Terres Noires, expliqua Mario d’un air sombre. Peach a même dû le faire taire à un moment tellement c’était macabre. J’espérais qu’il exagérait…c’est donc vrai qu’il y a des Skelerex qui montent la garde ?
—Je-je pense qu’ils-qu’ils étaient là pour ça ? Ils me sont tombés dessus, j’ai juste eu le temps de m’enfuir…comme toujours… »
Un petit rire nerveux sembla échapper à Mario contre son gré.
« Tu veux rire ? C’était la meilleure chose à faire! Ces choses sont des espèces de morts-vivants devenus sauvages. Toad m’a dit qu’ils ne lâchent jamais leurs proies et qu’ils sont impossibles à tuer de façon permanente.
—C’est vrai que celui que j’avais détruit s’est vite reconstitué…
—Détruit ??
—Par accident ! J’ai trébuché et rebondi dessus, il a fini en miettes mais il est revenu à la normale presque immédiatement avant de me courir après avec ses copains !
—Et comment tu as réussi à leur échapper ?
—Il y avait ce château en ruines au milieu de la lave…J’ai pas réfléchi, j’ai foncé à travers ce qui restait du pont et… »
Il s’interrompit devant l’expression horrifié de Mario et lui saisit les épaules à son tour.
« Mais-mais je vais bien ! Il y avait juste tous ces petits gars masqués à cagoules qui m’ont sauté dessus mais j’ai pas fait long feu, ils n’ont même pas eu le temps de me faire mal, hahaha…
—Alors attends, si j’ai bien compris… »
Mario se servit de sa prise sur son frère pour les faire soudainement basculer tous les deux côte à côte sur le lit, causant un petit cri de la part de Luigi.
« …Tu as atterri seul dans l’endroit le plus dangereux du monde magique, tu as réussi à échapper à une horde de zombies et la seule raison pour laquelle ils t’ont capturé, c’est qu’ils t’ont pris en embuscade à plusieurs ?  Et tu t’en veux pour ça ?»
Le ton de Mario était d’abord léger, mais lorsque Luigi acquiesça honteusement, il soupira d’un air mi- amusé, mi- exaspéré.
« Luigi…tu crois vraiment que j’aurais fait mieux que toi à ta place ?
—Tu aurais cherché à te battre…
—Et je n’aurais eu aucune chance. Tu sais ce qui a failli me tuer en premier lors de mon voyage ? Un gros poisson qui m’a sauté à la figure et a cherché à m’étouffer. Et c’était après m’être entraîné ! J’ai été accompagné par des amis dès mon arrivée ! Vu ta situation, tout seul et sans rien pour te défendre, t’étais le plus futé de nous deux en fuyant plutôt qu’en combattant.»
Luigi voyait où Mario voulait en venir. Il cherchait à le consoler en agrandissant ses exploits, en mettant en avant les qualités de Luigi dans cette situation. Comme si sa peur était de la stratégie plutôt que de la lâcheté. Mais Luigi savait mieux que ça, se rappela-t-il en se blottissant contre Mario, calant sa tête sous le menton de son jumeau, cherchant instinctivement le réconfort malgré sa culpabilité et profitant de l’indulgence de son frère.
Face au vrai danger, il n’avait été ni héroïque ni endurant.
« J’ai pas été futé face à Bowser, murmura-t-il contre le torse de Mario. Les petits masqués m’ont amenés à lui et… »
Il frotta par réflexe son poignet. Même si il n’avait plus été attaché depuis des jours, même après avoir été soigné par la Super Etoile, ses poignets le démangeaient encore.
« Il m’a interrogé et j’ai…j’ai tout lâché alors qu’il n’avait fait que m’arracher un peu de moustache…tu parles d’un héros. 
—Luigi, ce type est complètement cinglé. Il en avait après ma peau juste parce que je m’entendais bien avec une princesse qui lui plaisait. Il pensait que sacrifier des prisonniers était un beau cadeau de mariage. Tu imagines ce qu’il aurait pu te faire si tu n’avais rien dit ? Je préfère mille fois que tu lui révèle tous mes secrets les plus intimes plutôt que de te faire torturer à force de les garder.
—Et tu crois que j’aurais préféré qu’il te fasse du mal grâce à ce que j’ai révélé ?? Rétorqua Luigi avec un peu d’impatience.
—Qu’est-ce que tu lui as dit, exactement ?
—Heu… »
Une partie de lui était étonnée qu’il s’ouvre aussi facilement sur le sujet…le souvenir de Bowser le terrifiait encore. Il n’avait jamais vu autant de haine concentrée dans un seul être aussi dangereux et souhaitait de toutes ses forces ne jamais avoir à recroiser sa route. Mais ici, blotti contre Mario, entouré de son affection comme par un cocon protecteur, ses peurs semblaient…non pas évaporées, mais gardées à l’écart, loin de l’aura protectrice de son jumeau.
« Je lui ai dit comment…comment tu t’appelais et qu’on était frères…
—Incroyable, il n’aurait jamais deviné ça tout seul, ironisa Mario.
—Et que les princesses te trouveraient séduisant plutôt que lui si elles avaient bon goût. »
Il y eu un moment de silence.
Soudain Mario laissa échapper un bruit ridicule en essayant de contenir son brusque fou rire. Malgré lui, Luigi sentit ses lèvres s’étirer à son tour alors que le ridicule de la situation lui apparaissait plus clairement. Il se mordit les lèvres en pouffant à son tour et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase d’hilarité de Mario, entraînant Luigi avec lui, se libérant de leur angoisse à travers un fou rire de plus en plus incontrôlable
Finalement, Mario parvint à reprendre son souffle et s’essuya les yeux, encore souriant :
« La vache ! Tu lui as vraiment dit ça ??
—Oh, il était vraiment furieux après, crois-moi ! 
—J’imagine sa tête, ricana Mario d’un air mauvais.
—La même tête que tu avais faite quand ma moustache a commencé à pousser avant la tienne ! »
Le souvenir ridicule les fit encore s’esclaffer pendant plusieurs minutes avant que le calme ne retombe. Avec un soupir, Mario relâcha sa prise (causant un bref mouvement de détresse) pour mieux s’allonger et faire face à Luigi, sa tête appuyé sur son bras replié.
« Et ça aurait valu le coup de se faire torturer ?
—…Quand tu le dis comme ça… »
Au fond de lui, Luigi n’était toujours pas d’accord, mais c’était difficile de ne pas laisser Mario le convaincre. C’était comme ça qu’ils avaient toujours fonctionné : qu’ils soient d’accord ou non, au final Luigi suivait les idées de Mario et Mario veillait sur Luigi. S’il y avait une personne qui n’avait jamais menti à Luigi tout en le portant aux nues, c’était son jumeau.
Il ne se rendit compte qu’il frottait à nouveau son poignet que lorsqu’il remarqua le regard de Mario dessus.
« Est-ce qu’il t’a fait autre chose ? »
La voix de Mario n’était qu’un souffle inquiet. Luigi inspira et souffla, presque rassuré de ne pas avoir plus grave à raconter.
« Non, après ça, il m’a juste enfermé dans une cage…Et la suite tu la connais. J’ai failli être grillé vivant, t’es venu à mon secours avec ton pyjama d’ours…
—De raton-laveur, en fait.
—Puis tu as fait exploser le tuyau entre les mondes, Bowser a débarqué à Brooklyn et je me suis planqué dans une poubelle.
—Et tu t’es interposé face à un dragon avec rien de plus qu’une plaque de bouche d’égout. Plutôt héroïque pour quelqu’un qui n’a « rien fait pour m’aider », si tu veux mon avis.»
La remarque fut accompagnée d’un ébouriffement de cheveux en bonne et due forme auquel Luigi essaya de se soustraire à coups de tapes et de petits cris.
Puis Mario glissa sa main à l’arrière de la tête de Luigi et la saisit fermement, le forçant à le regarder dans les yeux.
« Ecoute-moi bien, Lou. Toute cette situation ? Ce n’était pas ta faute. Si quelqu’un est à blâmer, c’est moi. 
—Dis pas n’importe quoi ! Juste parce que Papa a dit un truc idiot…
—Mais pour une fois je vais pas l’écouter, continua Mario fermement. Ni lui, ni Spike, ni Bowser, ni qui que ce soit qui nous a blessés. On pourrait se rejeter la faute jusqu’à la fin de nos vies et après ce qui s’est passé…j’aimerais mieux qu’on les passe à faire autre chose. Maintenant qu’on s’est retrouvés, c’est tout ce qui compte… Pas vrai ? »
Pour la première fois le ton ferme de son frère faiblit pour laisser transparaître son inquiétude et le cœur de Luigi se serra. Mario faisait tout pour lui et il pensait encore trop souvent que ce n’était pas assez.
Mais il l’avait retrouvé. Ils s’étaient retrouvés, réalisa-t-il, envers et contre tout, ils avaient retrouvé leur chemin l’un vers l’autre et Mario ne lui en voulait pas. Il se sentit soudain ridicule d’avoir jamais douté de son frère.
Luigi sourit et avança sa tête jusqu’à ce que son front touche celui de Mario, un geste de réconfort qui les avait toujours accompagnés depuis leur naissance. Les deux frères inspirèrent, puis expirèrent ensembles. Savourant le calme de leur chambre et la présence de l’autre.
Mario fut le premier à reprendre la parole :
« Tu sais, je comprendrais si tu refusais…mais quand on ira mieux, il faudra que je te montre le Royaume Champignon. C’est tellement incroyable comme endroit…et beaucoup plus agréable que les Terres Noires, de ce que j’en ai entendu.
—C’est vrai que ça avait l’air joli, vu de là-haut…murmura Luigi.
—En plus il faut que tu essayes les power-ups. Il y en a qui te plairont beaucoup…ça a même réussi à me faire aimer les champignons !
—…Maintenant je sais que je suis encore en train de rêver.
—Et au début c’est un peu la galère pour se déplacer en ville, avec tous ces tuyaux et ces plateformes, mais on s’y fait vite. Et les habitants sont vraiment sympathiques, rien à voir avec Brooklyn...
—Et surtout leur princesse, hein ?
— Ah, tu ne vas pas t’y mettre aussi ! »
Un nouvel échange de tapes et de chatouilles s’ensuivit, jusqu’à ce que Luigi enfonce trop fort ses doigts dans les côtes de Mario et lui cause un cri de douleur. Luigi se confondit en excuses mais Mario se contenta de se rallonger en assurant qu’il allait bien, qu’il avait juste besoin de repos.
En réponse, Luigi récupéra le drap du lit et, après un signe d’accord de Mario, les recouvrit tous les deux alors qu’il s’allongeait aux côtés de son frère. Ils avaient toujours dormi dans le même lit quand ils avaient des problèmes et aujourd’hui n’était pas le moment d’arrêter.
Mais pour la première fois, leur chambre parut bien petite à Luigi.
Il ne s’était écoulé que quelques jours, mais il y avait maintenant un « avant » et un « après » à cette aventure, réalisa sombrement Luigi. Avec ou sans étoile magique, leurs vies avaient été définitivement changées.
Mais pas leur lien.
Blotti contre son frère, écoutant un battement de cœur qu’il avait connu depuis bien avant leur naissance, Luigi inspira profondément et ferma les yeux, sentant Mario faire de même.
Maintenant, il ne pouvait plus rien leur arriver.

Date: 2023-09-09 07:36 pm (UTC)
From: (Anonymous)
^ ________________________ ^
C’était génial !

J’imagine très bien les deux frères refuser de s’éloigner l’un de l’autre dès lors qu’ils se sont retrouvés et une fois la bataille finale achevée. Après avoir été séparés aussi longtemps, sans doute la première fois qu’ils ont été aussi longtemps éloignés de l’autre, ils ne peuvent plus se quitter, pus se lâcher. La présence de l’autre est vitale, le simple fait de pouvoir le revoir suffit à se calmer.

Aaaw éè le pauvre Luigi qui s’inquiète tellement alors que ce n’est pas sa faute si Mario s’effondre.
Forcément il s’inquiète pour son frère et pas pour lui, et ne veut pas inquiéter sa mère même si elle ne croit pas un mot quand il veut la rassurer. N’empêche, ça n’a pas du être facile pour la famille non plus, surtout pour les parents éè

Mario qui appelle Luigi « Lou » me fera toujours autant fondre T__T

« Mais ça va beaucoup mieux maintenant que t’es là. »
C’est vraiment trop adorable T__T

Pauvre Luigi qui se blâme, heureusement que Mario est là pour le rassurer et le réconforter, et même être fier d’apprendre que son frère a affronté des Skelerex et à leur échapper jusqu’à ce qu’ils soient trop nombreux pour lui. Je suis contente que Mario soit là pour prouver à Luigi que ce n’est pas un lâche ou un incapable, même si Luigi peine encore à le comprendre.

« —Et que les princesses te trouveraient séduisant plutôt que lui si elles avaient bon goût. »
Il y eu un moment de silence.
Soudain Mario laissa échapper un bruit ridicule en essayant de contenir son brusque fou rire. Malgré lui, Luigi sentit ses lèvres s’étirer à son tour alors que le ridicule de la situation lui apparaissait plus clairement. Il se mordit les lèvres en pouffant à son tour et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase d’hilarité de Mario, entraînant Luigi avec lui, se libérant de leur angoisse à travers un fou rire de plus en plus incontrôlable »
J’adore tellement ce passage haha, Mario doit être tellement fier de son frère et regretter de ne pas avoir vu la tête de Bowser à ce moment-là xD

Ils sont trop mimis ces deux-là, tellement tactiles, à rechercher le contact de l’autre, parfois même instinctivement. Ils ont été séparés si longtemps, ils ont besoin de cette proximité et c’est un besoin vital, pour se sentir mieux, pour se rassurer l’un l’autre. Les étreintes, les chatouilles, les petites tapes affectueuses, ça a vraiment fait fondre mon petit coeur sensible.

Merci beaucoup d'avoir répondu à ce prompt, j'ai pris énormément de plaisir à le lire ! C'est le genre de fic que j'imagine bien se produire dans le canon, comme une extension du film <3

Poisson d'avril

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