[Fic] Collision, QAF US, Brian/Justin [de Twizzler, pour Azerty]

[oe-participant.livejournal.com]

Titre : Collision
Auteur : Twizzler (Participant 26)
Pour : Azerty (Participant 20)
Fandom : QAF US
Persos/Couple: Brian/Justin
Rating : NC-17
Disclaimer : Queer as Folk US est l’exclusive propriété de Cowlip et Showtime.
Prompt : QAF US - Justin/Brian :
- Quelque chose d'explosif, comme Justin sait très bien faire... Une crise de Justin face au papillonnage de Brian. Rating très libre, mais plus il sera haut et plus je risque de couiner...
Notes éventuelles : Timeline : Quelque part entre l’épisode 310 et le début de la saison 4


Quand Justin avait dit à Brian qu’il savait à quoi s’attendre de sa part, il le pensait réellement. Justin n’était plus un gosse de dix-sept ans qu’on venait de déflorer, ni un blessé avec un problème moteur et une peur de l’abandon assez forte pour le pousser à faire les pires conneries. Il avait passé l’âge de la crise d’adolescence.


Cependant, tout le monde avait ses limites. Celle-là en était une. Il rentrait tout juste d’une journée entière passée à travailler au Diner pendant un jour de fête populaire dans la rue. Il était exténué. Vraiment au bord de l’évanouissement. Mais ils avaient besoin d’argent. Plus que jamais avec les dettes de Brian après le fiasco Stockwell. Daphne le laissait encore vivre chez elle pour une misère mais Justin n’aimait pas dépendre de quelqu’un et si personne ne s’assurait de mettre de la nourriture au fond du gosier de Brian, l’homme se nourrirait probablement d’alcool, de drogue et de marijuana jusqu’à sa mort.

Justin avait obtenu un petit boulot avec un graphiste indépendant de la ville. Stephen avait vu ses travaux un peu partout en ville, entre le Centre Gay et Lesbien et les affiches pour le Carnaval ou pour la campagne anti-Stockwell, et avait choisi de le recruter pour participer à un projet publicitaire un peu engagé mais qui pourrait lui rapporter pas mal, ainsi que l’introduire dans le milieu.

Justin avait bien entendu sauté sur l’occasion après s’être renseigné sur ce type. C’était l’une des raisons pour lesquelles il avait donné rendez-vous à Stephen au Loft un samedi matin. Ils devaient continuer de travailler sur la conception pour qu’il puisse passer à la création et la réalisation de sa partie visuelle.

Brian avait accepté avec une immense dose de sarcasme, assurant qu’il ne serait pas là « pour déranger la créativité de deux artistes au sommet de leur art sans domicile fixe. » Justin détestait quand Brian se mettait minable au point de devenir méchant dans ses commentaires. Justin se serait bien passé de combiner trois boulots et un petit ami à la fierté si bafouée qu’il préférait se saouler plutôt que d’agir.

Quand il arriva au Loft, il glissa sa clé dans la serrure et s’étonna de trouver la porte déverrouillée. Il entra sans vraiment y prêter attention : il était en retard et Stephen était probablement reparti après l’avoir attendu trop longtemps. Justin le rappellerait plus tard pour fixer un autre rendez-vous. Il ne pouvait pas être viré, il était sous contrat.

Il avait à peine passé la porte qu’il comprit le pourquoi du comment. Les grognements et les gémissements résonnaient encore davantage maintenant qu’il n’y avait plus assez de meubles pour atténuer le son. Il jeta son sac sur le comptoir et avança vers la chambre.

Brian était pris la main dans le sac – ou plutôt la queue au plus profond de Stephen, qui grognait comme un chien blessé. La colère de Justin monta en flèche. Il passa devant eux pour aller prendre une douche rapide en faisant le plus de bruit possible. Il enfila le jean noir qu’il avait laissé la veille dans la salle de bain et retourna dans la chambre, les cheveux humides coulant sur le long de son cou. Brian sortit de Stephen, ôta le préservatif et y fit un nœud avant de le jeter dans la corbeille près du lit.

Justin attrapa le pantalon et la chemise de Stephen et les lui balança à la figure.

- Toi. Dehors. Maintenant. Je t’appelle demain après avoir montré le contrat à mon avocat et voir si ceci ne peut pas être une violation de l’accord passé.

Stephen ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Justin savait qu’il l’intimidait depuis le départ mais il était si furieux que tout son corps devait irradier de colère. Stephen récupéra ses affaires et déguerpit en vingt-deux secondes.

Justin se retourna vers Brian. Son sourire amusé sur les lèvres, Brian le dévisageait, une main frottant son pénis.

-J’aime quand tu joues au boss, dit-il d’une voix rauque.

Justin craqua.

-VA TE FAIRE FOUTRE !

Brian s’assombrit immédiatement.

- Ca y est ? Tu craques ? Le retour de la femme bafouée ? lança-t-il, son érection oubliée.

- Tu sais quoi Brian ? J’en ai rien à carrer que tu t’envoies Pittsburgh, la Côte Est ou même le MONDE ! Mais tu ne t’envoies pas en l’air avec mes amis, ni ma famille, ni mes relations professionnelles ! s’écria-t-il.

- Je te signale que tu n’as pas d’amis qui ne sont pas à moi, que ta famille aurait plus tendance à me faire débander qu’autre chose et que tu n’as pas de relations professionnelles sérieuses alors reprends tes menaces, tes recommandations et tes ordres. Tu n’es pas en mesure de les proférer.

Justin se rua sur Brian et l’attrapa fermement par les cheveux.

- Tu ne sais pas la plus petite chose à mon sujet. Tu veux foutre en l’air ton avenir ? Très bien ! C’est ton problème. Mais tu ne foutras pas en l’air le mien. J’en ai marre de tes conneries ! Continue à te saouler et à baiser dans ton appartement vide. Ton « héroïsme » a disparu avec ton déclin et ta lâcheté.

Justin repoussa violement Brian contre la tête de lit et fit demi-tour. Il descendit les marches d’un pas rapide, la rage au ventre, attrapa son pull et son sac et claqua la porte aussi fort que possible derrière lui.

Brian ne se laissait malmener par personne. Justin ne doutait pas une seule seconde qu’il était poursuivi mais même Brian ne sortirait pas la queue à l’air dans la neige. Il marcha au pas de course, la colère pulsant dans ses veines avec un rythme effréné. Sa main lui faisait mal après avoir mis autant de force en refermant la porte. Il savait que les vitres avaient tremblé sous le coup mais il n’en avait que faire. Brian allait apprendre qu’on ne le provoquait pas pour rien. L’époque de sa soumission silencieuse était révolue elle aussi.

***

Justin en était à son troisième coup de la soirée. La musique résonnait dans sa cage thoracique et il transférait toute cette énergie furieuse en sexe. Brian n’était pas le seul qui pouvait jouer à ce petit jeu. Justin n’aimait juste pas ça mais il y avait des fois ou même lui avait besoin d’un petit cul pour soulager la tension. Il avait ses limites comme tout le monde, et ça faisait longtemps. Brian se laissait baiser une fois toutes les trente-six du mois ou presque. Bref, une rareté que Justin adorait savourer, mais il en avait marre. Si tout le monde pensait qu’il se retournait bien docilement pour tous, il se trompait carrément de catégorie. Justin avait été formé jeune par Brian, quiconque était introduit et éduqué par Brian ne pourrait jamais être un passif. Certes, il aimait se faire baiser, mais essentiellement par Brian, parce que personne d’autre n’arrivait à rendre ça aussi bon.

Les personnes l’ayant baisé se comptaient sur les doigts d’une main, même Ethan n’y avait eu droit qu’à deux reprises. Quand le type au bout de son sexe en eut fini, l’entraînant avec lui, Justin ne s’attarda pas. Enlevant la capote et la jetant dans la corbeille prévue à cet effet, il se tourna sans un regard pour son partenaire des dernières minutes.

Il n’eut pas le temps de vraiment voir ce qui allait se passer avant que ça n’arrive. Son dos rencontra brutalement le mur derrière lui et une main agrippa fermement sa tignasse blonde. Le regard foudroyant de Brian se braqua sur lui mais Justin ne manifesta aucune trace de douleur ou de surprise. Il n’était pas aussi bête et, de toute façon, il s’y était attendu toute la soirée. On ne blessait pas Kinney sans en subir les conséquences mais Brian allait apprendre que c’était aussi valable pour lui.

- On s’amuse ?

- Je fais ce que je veux. Jusqu’à preuve du contraire tu n’en as rien à foutre non ?

Brian se jeta sur ses lèvres comme une bête affamée sur une proie. Justin rendit morsure pour morsure, griffure pour griffure. D’un coup de reins puissant, Justin repoussa Brian jusque sur l’un des fauteuils. Brian tomba dessus, les mains prêtes à défaire son pantalon. Justin le plaqua avec force contre le dossier et dégagea ses mains de leur destination première. Il s’assit sur ses genoux, bassin contre bassin et commença un long et lent mouvement contre lui.

Brian se mordit la lèvre et ferma les yeux. Justin le soupçonnait d’être dur depuis l’instant même où Justin l’avait attrapé par les cheveux. Il fit sauter les boutons de la chemise noire et laissa glisser ses ongles contre la peau chaude du torse sous lui.

- Tu aimes ça ?

Brian ouvrit les yeux et le fusilla du regard.

- Tu n’arriveras pas à me soumettre aussi facilement qu’autrefois. Les règles changent, souffla-t-il en ponctuant ses mots d’un mouvement plus brusque et pressant.

- Rien à foutre de tes règles, gronda Brian en agrippant si fort les hanches de Justin qu’il allait y laisser des bleus.

- Ce que tu dis est différent de ce que tu fais. Tu en respectes encore, affirma Justin d’un gémissement, la langue bientôt emmêlée férocement à celle de Brian.

Justin prit une poignée de cheveux entre ses doigts et força Brian à le regarder dans les yeux.

- Ce n’est pas un jeu, gronda Justin ses dents du dessus contre la lèvre inférieure de Brian.

Et aussi violement qu’avant, avec la même ferveur et passion, Justin entreprit de donner à Brian l’un des meilleurs orgasmes de sa vie. Il les fit éjaculer dans leur jean – hors de prix pour l’un, sale pour l’autre – comme des ados en chaleur qu’ils n’étaient plus.

Justin se leva, maîtrisant au mieux ses jambes flageolantes sans dévoiler son tremblement. La backroom tout entière avait les yeux rivés sur eux, comme prise entre deux orgasmes, incapable de respirer, de reprendre ses occupations premières, tenue en haleine par le verdict encore indécis.

Justin commença à reboutonner son jean quand Brian l’en empêcha en lui prenant la main. Brian n’aimait pas se montrer tendre en public, Justin ne comprenait pas pourquoi la plupart du temps surtout qu’il multipliait les gestes d’affection à son égard à la moindre occasion. Et parfois, Brian le prenait au dépourvu d’une caresse dans les cheveux ou d’un baiser ou, comme là, de sa main dans la sienne.

Mais Justin ne se laisserait pas avoir si facilement. Il leva les yeux vers Brian et le dévisagea d’un regard dur. Il ne céderait pas sans avoir une preuve de sa bonne foi, sans sentir une once de regret dans son attitude. Brian l’attira à lui doucement, l’asseyant de nouveaux sur des genoux tremblants. Il accrocha son regard et Justin ouvrit les oreilles.
- Je suis désolé.

Justin ne s’attendait pas à un « je ne recommencerai plus » parce que Brian ne mentait jamais et que Justin savait qu’ils étaient destinés à foirer souvent. Il savait aussi qu’ils finiraient toujours par se retrouver tous les deux. Certains diraient que c’était marqué dans le marbre ou dans les étoiles. Justin ne croyait pas au destin, seulement aux actes. Il avait Brian dans la peau, dans le sang, et il le garderait parce qu’il était borné comme un âne et que Brian l’aimerait quoiqu’il arrive.

Il fallait juste qu’ils arrêtent de jouer aux cons. Justin se pencha vers lui et accepta le baiser.

- Je crois qu’il va falloir renégocier les termes de notre partenariat, conclut-il très solennellement.

Brian lui sourit.

- Je crois qu’on pourra sceller ça au lit. Je pense même que je te laisserai me baiser pour une fois.

- Tu adores que je te baise. Tu es juste trop fier pour admettre que c’est tout ce dont tu as envie, à longueur de journée.

Justin lui prit la main et le tira vers la sortie. Il était dur en affaires et Brian allait l’apprendre, pour leur plus grand plaisir.

FIN

Comments

[(Anonymous)]

*squeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee*
OMG ! Elle est merveilleuse *___* C'était vraiment ce dont j'avais envie.
Merci beaucoup.

Azerty.

[(Anonymous)]

Tout le plaisir était pour moi.

Twizzler