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Titre : Entre nous
Auteur : Looking glass (extérieur)
Pour : Fantasmagoria (Participant 4)
Fandom : mythologie grecque
Pairing : Hermès/Aphrodite et un tout petit soupçon d’Hermès/Athéna. Mais c’est juste un chouïa, une larme, une nuage, une chiure de tiourne…
Rating : K +
Disclaimer : Ces dieux sont à tout le monde, na-na-na-na-nère !
Prompt : Athéna, Hermès. On sait que les deux dieux étaient dans le camp des Grecs, durant la guerre de Troie. J'aimerais une petite scène entre eux, chacun parlant de la guerre qui a lieu, voire critiquer les dieux qui sont dans le camp troyen. Et pourquoi pas une petite mention au futur parcours d'Ulysse, puisqu'ils vont ensuite l'aider à rejoindre son île ?
Note : Athéna et Hermès sont mes deux dieux grecs préférés, donc ça a vraiment été un plaisir d’écrire sur eux ! J’espère que vous aimerez autant la lire que j’ai aimé l’écrire…
« Entre nous, Herm’, tu ne trouves pas qu’Achille est une grosse brute ? »
Le dieu des marchands et des voleurs éclata d’un rire clair.
« Je ne plaisante pas !, s’énerva la déesse. Franchement, je ne comprends pas ce que son Patrocle lui trouve… Il est vaniteux, arrogant, brutal, soupe au lait et vantard.
-Et il a tiré les Grecs d’un mauvais pas plus d’une fois.
-Certes. Mais cela n’explique pas tout… Honnêtement, il me déplaît grandement. »
Hermès sourit narquoisement.
« Cela ne m’étonne pas tellement, tu sais. Tu as des critères, hum, comment dire… drastiques.
-C’est ça, moque-toi, dieu chenapan ! N’empêche. Regarde Ulysse, par exemple. Lui, il a la classe ! »
Le regard d’Athéna s’attarda sur ce dernier.
« Il me plaît, ce petit.
-Oh non. Ne me dis pas que tu te la joues Aphrodite… C’est décevant !
-Mais pas sexuellement, abruti ! Ce que j’aime, c’est sa ruse, son esprit, son intelligence.
-Ah, tu me rassures… Moi aussi, je l’aime bien – je l’aiderai même plus tard, tout comme toi, au besoin, parce qu’il va sacrément en baver. Mais n’ayant pas juré de rester chaste, moi, je dois également avouer qu’il a une belle chute de reins… tout comme toi !
-Espèce d’obsédé, va ! »
Et elle pesait ses mots. Etant donnée la manière dont Hermès la reluquait parfois, il y avait fort à parier que si elle n’avait pas fait le serment de rester vierge, il y aurait belle lurette qu’elle se serait retrouvée dans son lit, grande sœur ou pas.
D’ailleurs, les yeux de son frère étaient redevenus rêveurs en croisant les siens… Vite, changer de sujet avant qu’il ne lui propose encore une fois de rompre ses vœux.
« En parlant d’Aph’, elle est où, la greluche ?
-En train de se faire câliner par son idiot d’Arèsounet, je présume, répondit railleusement Hermès. Pourquoi ? Tu voulais l’inviter à dîner ?
-Non, non, ce n’est pas ça. Ses ennemis, il vaut mieux savoir où ils se trouvent. Simple question de stratégie militaire.
-Non mais regardez-moi cette parano… Aph’ ne sait même pas dans quel sens se tient une lance !
-Peut-être, mais elle peut être très offensive, quand elle veut.
-Ah bon ? Tu es sûre que l’on parle de la même personne ? Moi, l’Aphrodite que je connais, un simple mortel a pu la mettre au tapis !
-Oh, oui, je me souviens ! Cette histoire avec Diomède, quelle partie de rigolade ! Il a même fichu une raclée à Arès ! »
Les deux dieux échangèrent un regard complice et se mirent à rire de concert.
Hermès, tenace, revint à la charge.
« Tu es belle quand tu ris, Athéna.
-Ah non, ça ne va pas recommencer ? La prochaine fois, je regarde les guerriers se battre en compagnie d’Arès ! Lui, au moins, il ne me drague pas tout le temps !
-Parce qu’il te déteste, persifla son jeune frère. Et parce que tu l’as vexé, sur le champ de bataille, l’autre jour.
-Celui où il s’est élancé comme un bourrin avec son épée et où je l’ai achevé à coups de pierres ? Crois-moi, il l’avait bien cherché !
-Je veux bien te croire, répondit le dieu des voyageurs. De toute façon, moi non plus, je ne peux pas l’encadrer. »
Ils se sourirent de nouveau.
On avait beau dire, Hermès – qu’elle surnommait Herm’ depuis qu’il était né - restait tout de même son frère préféré, pensa la déesse aux yeux pers. Intelligent, drôle, l’esprit aussi vif que les ailes qu’il portait aux pieds… Dionysos était trop fêtard à son goût, Héphaïstos trop lourd, Apollon trop prétentieux et Arès trop violent. Seul Hermès détenait les qualités – ainsi que les défauts - qui le rendaient d’agréable compagnie.
Mais il était trop versatile.
« Au fait, Herm’, tu es un sacré hypocrite de venir te moquer de la déesse de l’amour en ma compagnie.
-Hum ? Pourquoi ?, fit-il en voletant autour d’elle.
-Eh bien, vous avez couché ensemble, non ? Ne me dis pas le contraire, je sais que c’est vrai.
-Oh, ne me dis pas que tu es jalouse ?, la taquina-t-il.
-Arrête ça.
-D’accord, d’accord, c’est bon… Oui, j’ai couché avec elle, et alors ? Il n’empêche qu’elle est quand même très cruche.
-Pourquoi tu l’as fait, alors ?, s’étonna-t-elle.
-Parce qu’en plus d’être très conne, elle est aussi très belle. »
Il lui fit un sourire angélique.
« Ça y est, je suis pardonné ?
-Mouais. Mettons que oui. De toute manière, je ne vais quand même pas me mettre à discuter avec Artémis…
-Tiens donc ? Je croyais qu’entre déesses vierges, vous vous entendiez bien ?
-Plus depuis que cette traîtresse a rejoint le camp de Troie !
-Ah oui, très juste, j’avais oublié ça…
-En fait, en vrai, la guerre, Artémis, elle en a rien à foutre. Elle va juste là où son frère se bat, c’est tout. Elle ne réfléchit pas plus que ça.
-Eh, oh !, protesta Hermès. Je te signale que je me suis mis du côté des Grecs exactement pour les mêmes raisons ! Parce que tu les soutenais, et parce que de l’autre côté, il y avait ce gros porc de buveur de sang qu’est Arès.
-C’est vrai. Pardonne-moi, se radoucit la déesse porte-égide.
-C’est rien, la rassura-t-il.
-Pfff, quand je pense qu’Hadès, Héphaïstos, Déméter et Dionysos n’ont même pas choisi de camp… Ça me dépasse. Hier, Poséidon les a tous traités de gros lâches. Je n’aime pas ce sale ébranleur du sol qui a failli me piquer Athènes, mais pour une fois, on est d’accord.
-Il faut les comprendre, Téna. Tout le monde n’est pas une divinité de la guerre comme toi ! Pour Déméter et Dionysos, dieux de la terre et de la vigne, la guerre, c’est une catastrophe. Les champs sont baignés de sang, les vignes, saccagées… Quant à Hadès et à Héphaïstos, mets-toi un peu à leur place. Que ce soit pour aller en Enfer ou pour forger des armes, les deux camps se comportent de la même manière. Dans de telles conditions, à quoi bon choisir ?
-Je sais, mais j’aurais tout de même aimé qu’au moins Héphaïstos se mette de notre côté.
- Héphaïstos ? Je croyais que depuis sa tentative de viol ratée, vous étiez brouillés ?
-On avait dit qu’on ne reparlerait pas de ça, Hermès ! J’ai élevé le gamin, celui qui était né de Gaïa et de lui ; voilà, c’est tout, terminé, point-barre. Entre déesse de la guerre et dieu des armes, on ne peut pas rester fâché bien longtemps. Qui se serait occupé de l’égide, à ton avis ? Hestia, cette espèce de sainte Nitouche ?
-Oh, ça va, ça va… Ne te fâche pas, grande sœur.
-Je ne me fâche pas, démentit la déesse de bon conseil. Je te mets les points sur les ‘ i ’, nuance.
-Compris. » Il avala sa salive en produisant un « Gloups ! » des plus éloquents.
« Franchement, heureusement qu’Héra est de notre côté. On s’est disputé par le passé, mais finalement, c’est quelqu’un de bien.
-Tu dis ça seulement maintenant qu’elle est d’accord avec toi, maugréa entre ses dents le dieu à la houlette d’or.
-Hein ? T’as dit quoi, là ?, l’interpella la déesse de la sagesse, vigilante.
-Rien, rien…, mentit-il.
-Bref, quoi qu’il en soit, le fait qu’Héra et moi soyons du côté des Troyens ne peut qu’influencer Père en notre faveur ! Héra est quand même son épouse et moi, j’ai toujours été sa préférée… »
Athéna s’interrompit, la mémoire envahie de souvenirs. Elle avait toujours été la favorite de Zeus, et serait même très probablement entrée dans son lit à l’instar de ses sœurs Ilithyie, Hébé et Perséphone, si elle n’avait pas fait vœu de pureté. Elle frémit en pensant à ses dents blanches, à ses larges mains, à sa barbe touffue. Aujourd’hui encore, quand son père la prenait sur ses genoux, ses gestes n’étaient pas toujours sans équivoque…
« Une drachme pour tes pensées, l’interpella son jeune frère, la voyant songeuse.
-Hum, non, je ne pense pas à quelque chose en particulier.
-Menteuse, répondit-il avec aplomb.
-Ça te va bien de dire ça ! Je croyais que j'avais affaire à un spécialiste..., le railla-t-elle, sarcastique. Non, sérieusement, j’étais en train de me dire…
-Oui ?
-Penses-tu que nous gagnerons la guerre de Troie ? »
Le dieu éphèbe prit un instant de réflexion avant de lui répondre.
« Seules les Parques le savent. Mais elles refusent de révéler l’avenir à quiconque, y compris aux dieux.
-C’est juste. Mais sur le plan humain, qu’en penses-tu ?
-Pour être honnête, je l’ignore. »
Il virevolta de nouveau dans les airs, puis se posa à ses côtés.
« Les oracles ont prédit dix ans de conflit. C’est beaucoup, n’est-ce pas ?
-En effet. Et j’espère que nous serons vainqueurs, Herm’.Je l’espère sincèrement. »
Ses beaux yeux pers se posèrent de nouveau sur Ulysse, d’un air rêveur qui la rendait mystérieuse. Hermès, fasciné, ne parvenait toujours pas à la quitter du regard.
« Quoique… J’ai peut-être une idée. »
A SUIVRE DANS DEUX SAGAS EXCLUSIVES, L'ILIADE ET L'ODYSSÉE ! BIENTÔT SUR VOS ÉCRANS !
Auteur : Looking glass (extérieur)
Pour : Fantasmagoria (Participant 4)
Fandom : mythologie grecque
Pairing : Hermès/Aphrodite et un tout petit soupçon d’Hermès/Athéna. Mais c’est juste un chouïa, une larme, une nuage, une chiure de tiourne…
Rating : K +
Disclaimer : Ces dieux sont à tout le monde, na-na-na-na-nère !
Prompt : Athéna, Hermès. On sait que les deux dieux étaient dans le camp des Grecs, durant la guerre de Troie. J'aimerais une petite scène entre eux, chacun parlant de la guerre qui a lieu, voire critiquer les dieux qui sont dans le camp troyen. Et pourquoi pas une petite mention au futur parcours d'Ulysse, puisqu'ils vont ensuite l'aider à rejoindre son île ?
Note : Athéna et Hermès sont mes deux dieux grecs préférés, donc ça a vraiment été un plaisir d’écrire sur eux ! J’espère que vous aimerez autant la lire que j’ai aimé l’écrire…
« Entre nous, Herm’, tu ne trouves pas qu’Achille est une grosse brute ? »
Le dieu des marchands et des voleurs éclata d’un rire clair.
« Je ne plaisante pas !, s’énerva la déesse. Franchement, je ne comprends pas ce que son Patrocle lui trouve… Il est vaniteux, arrogant, brutal, soupe au lait et vantard.
-Et il a tiré les Grecs d’un mauvais pas plus d’une fois.
-Certes. Mais cela n’explique pas tout… Honnêtement, il me déplaît grandement. »
Hermès sourit narquoisement.
« Cela ne m’étonne pas tellement, tu sais. Tu as des critères, hum, comment dire… drastiques.
-C’est ça, moque-toi, dieu chenapan ! N’empêche. Regarde Ulysse, par exemple. Lui, il a la classe ! »
Le regard d’Athéna s’attarda sur ce dernier.
« Il me plaît, ce petit.
-Oh non. Ne me dis pas que tu te la joues Aphrodite… C’est décevant !
-Mais pas sexuellement, abruti ! Ce que j’aime, c’est sa ruse, son esprit, son intelligence.
-Ah, tu me rassures… Moi aussi, je l’aime bien – je l’aiderai même plus tard, tout comme toi, au besoin, parce qu’il va sacrément en baver. Mais n’ayant pas juré de rester chaste, moi, je dois également avouer qu’il a une belle chute de reins… tout comme toi !
-Espèce d’obsédé, va ! »
Et elle pesait ses mots. Etant donnée la manière dont Hermès la reluquait parfois, il y avait fort à parier que si elle n’avait pas fait le serment de rester vierge, il y aurait belle lurette qu’elle se serait retrouvée dans son lit, grande sœur ou pas.
D’ailleurs, les yeux de son frère étaient redevenus rêveurs en croisant les siens… Vite, changer de sujet avant qu’il ne lui propose encore une fois de rompre ses vœux.
« En parlant d’Aph’, elle est où, la greluche ?
-En train de se faire câliner par son idiot d’Arèsounet, je présume, répondit railleusement Hermès. Pourquoi ? Tu voulais l’inviter à dîner ?
-Non, non, ce n’est pas ça. Ses ennemis, il vaut mieux savoir où ils se trouvent. Simple question de stratégie militaire.
-Non mais regardez-moi cette parano… Aph’ ne sait même pas dans quel sens se tient une lance !
-Peut-être, mais elle peut être très offensive, quand elle veut.
-Ah bon ? Tu es sûre que l’on parle de la même personne ? Moi, l’Aphrodite que je connais, un simple mortel a pu la mettre au tapis !
-Oh, oui, je me souviens ! Cette histoire avec Diomède, quelle partie de rigolade ! Il a même fichu une raclée à Arès ! »
Les deux dieux échangèrent un regard complice et se mirent à rire de concert.
Hermès, tenace, revint à la charge.
« Tu es belle quand tu ris, Athéna.
-Ah non, ça ne va pas recommencer ? La prochaine fois, je regarde les guerriers se battre en compagnie d’Arès ! Lui, au moins, il ne me drague pas tout le temps !
-Parce qu’il te déteste, persifla son jeune frère. Et parce que tu l’as vexé, sur le champ de bataille, l’autre jour.
-Celui où il s’est élancé comme un bourrin avec son épée et où je l’ai achevé à coups de pierres ? Crois-moi, il l’avait bien cherché !
-Je veux bien te croire, répondit le dieu des voyageurs. De toute façon, moi non plus, je ne peux pas l’encadrer. »
Ils se sourirent de nouveau.
On avait beau dire, Hermès – qu’elle surnommait Herm’ depuis qu’il était né - restait tout de même son frère préféré, pensa la déesse aux yeux pers. Intelligent, drôle, l’esprit aussi vif que les ailes qu’il portait aux pieds… Dionysos était trop fêtard à son goût, Héphaïstos trop lourd, Apollon trop prétentieux et Arès trop violent. Seul Hermès détenait les qualités – ainsi que les défauts - qui le rendaient d’agréable compagnie.
Mais il était trop versatile.
« Au fait, Herm’, tu es un sacré hypocrite de venir te moquer de la déesse de l’amour en ma compagnie.
-Hum ? Pourquoi ?, fit-il en voletant autour d’elle.
-Eh bien, vous avez couché ensemble, non ? Ne me dis pas le contraire, je sais que c’est vrai.
-Oh, ne me dis pas que tu es jalouse ?, la taquina-t-il.
-Arrête ça.
-D’accord, d’accord, c’est bon… Oui, j’ai couché avec elle, et alors ? Il n’empêche qu’elle est quand même très cruche.
-Pourquoi tu l’as fait, alors ?, s’étonna-t-elle.
-Parce qu’en plus d’être très conne, elle est aussi très belle. »
Il lui fit un sourire angélique.
« Ça y est, je suis pardonné ?
-Mouais. Mettons que oui. De toute manière, je ne vais quand même pas me mettre à discuter avec Artémis…
-Tiens donc ? Je croyais qu’entre déesses vierges, vous vous entendiez bien ?
-Plus depuis que cette traîtresse a rejoint le camp de Troie !
-Ah oui, très juste, j’avais oublié ça…
-En fait, en vrai, la guerre, Artémis, elle en a rien à foutre. Elle va juste là où son frère se bat, c’est tout. Elle ne réfléchit pas plus que ça.
-Eh, oh !, protesta Hermès. Je te signale que je me suis mis du côté des Grecs exactement pour les mêmes raisons ! Parce que tu les soutenais, et parce que de l’autre côté, il y avait ce gros porc de buveur de sang qu’est Arès.
-C’est vrai. Pardonne-moi, se radoucit la déesse porte-égide.
-C’est rien, la rassura-t-il.
-Pfff, quand je pense qu’Hadès, Héphaïstos, Déméter et Dionysos n’ont même pas choisi de camp… Ça me dépasse. Hier, Poséidon les a tous traités de gros lâches. Je n’aime pas ce sale ébranleur du sol qui a failli me piquer Athènes, mais pour une fois, on est d’accord.
-Il faut les comprendre, Téna. Tout le monde n’est pas une divinité de la guerre comme toi ! Pour Déméter et Dionysos, dieux de la terre et de la vigne, la guerre, c’est une catastrophe. Les champs sont baignés de sang, les vignes, saccagées… Quant à Hadès et à Héphaïstos, mets-toi un peu à leur place. Que ce soit pour aller en Enfer ou pour forger des armes, les deux camps se comportent de la même manière. Dans de telles conditions, à quoi bon choisir ?
-Je sais, mais j’aurais tout de même aimé qu’au moins Héphaïstos se mette de notre côté.
- Héphaïstos ? Je croyais que depuis sa tentative de viol ratée, vous étiez brouillés ?
-On avait dit qu’on ne reparlerait pas de ça, Hermès ! J’ai élevé le gamin, celui qui était né de Gaïa et de lui ; voilà, c’est tout, terminé, point-barre. Entre déesse de la guerre et dieu des armes, on ne peut pas rester fâché bien longtemps. Qui se serait occupé de l’égide, à ton avis ? Hestia, cette espèce de sainte Nitouche ?
-Oh, ça va, ça va… Ne te fâche pas, grande sœur.
-Je ne me fâche pas, démentit la déesse de bon conseil. Je te mets les points sur les ‘ i ’, nuance.
-Compris. » Il avala sa salive en produisant un « Gloups ! » des plus éloquents.
« Franchement, heureusement qu’Héra est de notre côté. On s’est disputé par le passé, mais finalement, c’est quelqu’un de bien.
-Tu dis ça seulement maintenant qu’elle est d’accord avec toi, maugréa entre ses dents le dieu à la houlette d’or.
-Hein ? T’as dit quoi, là ?, l’interpella la déesse de la sagesse, vigilante.
-Rien, rien…, mentit-il.
-Bref, quoi qu’il en soit, le fait qu’Héra et moi soyons du côté des Troyens ne peut qu’influencer Père en notre faveur ! Héra est quand même son épouse et moi, j’ai toujours été sa préférée… »
Athéna s’interrompit, la mémoire envahie de souvenirs. Elle avait toujours été la favorite de Zeus, et serait même très probablement entrée dans son lit à l’instar de ses sœurs Ilithyie, Hébé et Perséphone, si elle n’avait pas fait vœu de pureté. Elle frémit en pensant à ses dents blanches, à ses larges mains, à sa barbe touffue. Aujourd’hui encore, quand son père la prenait sur ses genoux, ses gestes n’étaient pas toujours sans équivoque…
« Une drachme pour tes pensées, l’interpella son jeune frère, la voyant songeuse.
-Hum, non, je ne pense pas à quelque chose en particulier.
-Menteuse, répondit-il avec aplomb.
-Ça te va bien de dire ça ! Je croyais que j'avais affaire à un spécialiste..., le railla-t-elle, sarcastique. Non, sérieusement, j’étais en train de me dire…
-Oui ?
-Penses-tu que nous gagnerons la guerre de Troie ? »
Le dieu éphèbe prit un instant de réflexion avant de lui répondre.
« Seules les Parques le savent. Mais elles refusent de révéler l’avenir à quiconque, y compris aux dieux.
-C’est juste. Mais sur le plan humain, qu’en penses-tu ?
-Pour être honnête, je l’ignore. »
Il virevolta de nouveau dans les airs, puis se posa à ses côtés.
« Les oracles ont prédit dix ans de conflit. C’est beaucoup, n’est-ce pas ?
-En effet. Et j’espère que nous serons vainqueurs, Herm’.Je l’espère sincèrement. »
Ses beaux yeux pers se posèrent de nouveau sur Ulysse, d’un air rêveur qui la rendait mystérieuse. Hermès, fasciné, ne parvenait toujours pas à la quitter du regard.
« Quoique… J’ai peut-être une idée. »
no subject
Date: 2010-10-05 08:42 pm (UTC)Juste une remarque : je crois qu'Aphrodite sait tenir une lance. çà dépend juste de laquelle on parle... /sort/
no subject
Date: 2010-10-09 05:04 pm (UTC)Tant mieux si le petit Hermès/Athéna ne t'a pas gênée. A vrai dire, ce sont mes deux dieux grecs favoris, et ils vont si bien ensemble que je ne peux pas m'empêcher de les shipper mentalement.
Ulysse est mon héros préféré, donc ce n'était pas très dur de lui donner un rôle !
Et je suis totalement morte de rire à propos de ta remarque sur Aphrodite. Maintenant que j'y pense, ça m'étonne qu'Hermès, si grivois, n'ait pas pensé à la sortir... /Attends-moi ! Je sors aussi !/
Looking-Glass
P.S.: Par Zeus, ma RAR est plus longue que ta review xD .