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Titre : La Sorcière et le Prince
Auteur : looking-Glass (extérieur)
Pour : Renge (Participant 19)
Fandom : Contes de Grimm
Persos/Couple : sorcières, prince, meilleur ami du prince
Rating : K +
Disclaimer : Tout est à ces chers frères Grimm et à la tradition populaire !
Prompt : Je voudrais un conte où le prince est enlevé et c'est à la princesse/bergère de l'aller sauver, et d'ailleurs ils peuvent même ne pas finir ensemble à la fin (lui avec son beau chevalier et elle avec une gentille sorcière) ! Inspire-toi du conte que tu veux.
Notes : Je dois avouer que cela tient plus de la réécriture de la fanfiction, mais bon, j’assume. Conte choisi : La Boule de Cristal
Voici le conte si tu ne le connais pas.
La Sorcière et le Prince
Il était une fois un magicien dont les trois filles s’aimaient fraternellement ; mais il n’avait pas confiance en elles et croyait qu’elles voulaient lui ravir son pouvoir.
Il changea l’aînée en aigle, elle habitait sur un pic rocheux et on la voyait parfois monter et descendre dans le ciel. La cadette fut transformée en baleine, elle vivait dans les profondeurs de la mer et on ne voyait d’elle que le jet d’eau puissant qu’elle lançait parfois en l’air. Craignant d’être changée elle aussi en bête féroce, en ours ou en loup, la troisième fille prit secrètement la fuite.
Or, elle avait entendu dire qu’au château du Soleil d’Or, il y avait un prince envoûté qui attendait sa délivrance : mais chacun devait pour cela risquer sa vie. Vingt-trois jeunes gens avaient déjà péri d’une mort lamentable, et il ne restait plus qu’un essai à faire, après quoi, personne n’aurait plus le droit de se présenter. Et comme son cœur était sans crainte, elle résolut de se rendre au château du Soleil d’Or.
Sur sa route, elle trouva le meilleur ami du prince, qui se lamentait, assis sur un rocher. C’était lui qui avait effectué le vingt-quatrième essai – la sorcière avait décrété que l’on aurait droit à vingt-cinq essais en tout pour libérer le prince – et il avait tristement échoué dans sa tâche.
« Ah ! Que ne suis-je enfermé en lieu et place de mon beau et tendre chevalier ! Je donnerais ma vie pour le libérer. »
La jeune sorcière le prit par l’épaule.
« N’aie crainte, le rassura-t-elle, je m’en vais de ce pas au château du Soleil d’Or, et je te promets que je libèrerai ton prince. »
Le jeune homme sécha donc ses larmes et lui souhaita donc bonne chance.
Mais elle avait déjà longtemps erré à l’aventure sans pouvoir trouver le château, quand elle s’engagea dans une grande forêt dont elle ne parvint pas à découvrir l’issue. Soudain, elle aperçut au loin deux géants qui lui faisaient signe de la main et lui dirent quand elle les eut rejoints :
« Nous nous querellons à propos d’un chapeau pour savoir à qui il doit appartenir ; les petits hommes et les petites femmes étant plus malins que nous, nous te demandons de trancher la querelle.
-Pourquoi vous quereller au sujet d’un vieux chapeau ? demanda la jeune fille.
-Tu ne sais pas quelles vertus il a : c’est un chapeau magique. Celui qui le met peut faire le souhait d’être transporté où il veut, et à l’instant il y est.
- Donnez-moi le chapeau, dit la magicienne, je vais m’éloigner un peu et quand je vous appellerai, faites une course, celui qui m’aura rejoint le premier aura le chapeau. »
Elle se coiffa du chapeau et s’en alla, mais comme elle pensait à la princesse, elle oublia les géants et continua son chemin. Tout à coup, elle s’écria en soupirant du fond du cœur : « Ah, que ne suis-je au château du Soleil d’Or ! » Et à peine les mots furent-ils sortis de ses lèvres qu’elle se trouva sur une haute montagne, devant la porte du château.
Elle entra et traversant toutes les pièces, elle trouva le prince dans la dernière chambre. Mais quelle ne fut pas sa frayeur en le voyant : il avait un visage de couleur cendre et tout ridé, des yeux troubles et des cheveux rouges.
« Etes-vous le prince dont tout le monde vante la beauté ? demanda-t-elle.
- Ah, répondit-il, ce n’est point là ma vraie figure, les yeux des hommes ne peuvent me voir que sous cet aspect hideux, mais afin que tu saches quelle est mon apparence, regarde dans ce miroir, il ne se laisse pas tromper, il te montrera mon image telle qu’elle est en réalité. »
Il lui tendit le miroir et elle contempla l’image du plus beau jeune homme du monde, et elle vit des larmes de tristesse lui rouler sur les joues. Alors, elle dit :
« Comment peut-on te délivrer ? Je ne crains aucun danger. »
Il répondit :
« Il te faut te faut te procurer la boule de cristal et la tenir devant la magicienne pour briser son pouvoir, alors je reprendrai ma vraie forme. Ah, ajouta-t-il, plus d’un a déjà trouvé la mort à cause de cela, et toi, ma belle, tu me fais pitié de t’exposer à de si grands dangers.
- Rien ne me retiendra, rétorqua-elle, mais dis-moi ce que je dois faire.
- Tu sauras tout, dit le prince. En descendant la montagne sur laquelle se trouve le château, tu verras en bas, près d’une source, un auroch sauvage auquel tu devras livrer combat. Et si tu réussis à le tuer, il sortira de son corps un oiseau de feu qui porte dans son ventre un œuf incandescent, lequel contient une boule de cristal en guise de jaune. Mais il ne laissera pas tomber l’œuf qu’il n’y soit forcé, et s’il tombe par terre, il s’enflammera et brûlera tout alentour, et l’œuf lui-même fondra et avec lui la boule de cristal, et toute ta peine aura été vaine. »
La jeune sorcière descendit à la source, où elle trouva l’auroch haletant qui l’accueillit par des beuglements. Après une longue lutte, elle lui enfonça l’épée dans le corps et il s’affaissa.
Aussitôt, il en sortit un oiseau de feu qui voulut s’envoler, mais l’aigle, la sœur de la jeune fille qui s’en venait en fendant les nuages, fondit sur lui, le chassa vers la mer et le perça de son bec de telle sorte que, dans sa détresse, il laissa tomber l’œuf.
Or il ne tomba pas à la mer, mais sur une cabane de pêcheur qui se trouvait sur la rive et qui se mit tout de suite à fumer, comme si elle allait être la proie des flammes. Alors des vagues hautes comme des maisons se soulevèrent, inondèrent la cabane et vinrent à bout du feu. C’était l’autre sœur, la baleine, qui était venu à la nage et avait fait jaillir l’eau.
Quand l’incendie fut éteint, la jeune fille chercha l’œuf et par bonheur, elle le trouva : il n’avait pas encore fondu, mais la coquille avait été fendillée par suite du brusque refroidissement, de sorte qu’elle put sortir la boule de cristal sans l’endommager.
Quand la jeune fille alla trouver la sorcière pour lui présenter la boule, celle-ci lui dit : « Mon pouvoir est brisé, et à partir de maintenant, tu es la reine du château du Soleil d’Or. Grâce à cela, tu peux aussi rendre à tes sœurs leur forme humaine. »
Alors la jeune sorcière courut retrouver le prince et quand elle entra dans sa chambre, il y était dans toute la splendeur de sa beauté et pleins de joie, ils se jetèrent l’un dans les bras de l’autre.
Puis le meilleur ami du prince le retrouva, et ils échangèrent un doux baiser. Quant à la jeune sorcière et à la magicienne qui avait un jour envoûté le prince, elles tombèrent amoureuses l’une de l’autre et vécurent ensemble, heureuses, au château du Soleil d’Or.
Auteur : looking-Glass (extérieur)
Pour : Renge (Participant 19)
Fandom : Contes de Grimm
Persos/Couple : sorcières, prince, meilleur ami du prince
Rating : K +
Disclaimer : Tout est à ces chers frères Grimm et à la tradition populaire !
Prompt : Je voudrais un conte où le prince est enlevé et c'est à la princesse/bergère de l'aller sauver, et d'ailleurs ils peuvent même ne pas finir ensemble à la fin (lui avec son beau chevalier et elle avec une gentille sorcière) ! Inspire-toi du conte que tu veux.
Notes : Je dois avouer que cela tient plus de la réécriture de la fanfiction, mais bon, j’assume. Conte choisi : La Boule de Cristal
Voici le conte si tu ne le connais pas.
La Sorcière et le Prince
Il était une fois un magicien dont les trois filles s’aimaient fraternellement ; mais il n’avait pas confiance en elles et croyait qu’elles voulaient lui ravir son pouvoir.
Il changea l’aînée en aigle, elle habitait sur un pic rocheux et on la voyait parfois monter et descendre dans le ciel. La cadette fut transformée en baleine, elle vivait dans les profondeurs de la mer et on ne voyait d’elle que le jet d’eau puissant qu’elle lançait parfois en l’air. Craignant d’être changée elle aussi en bête féroce, en ours ou en loup, la troisième fille prit secrètement la fuite.
Or, elle avait entendu dire qu’au château du Soleil d’Or, il y avait un prince envoûté qui attendait sa délivrance : mais chacun devait pour cela risquer sa vie. Vingt-trois jeunes gens avaient déjà péri d’une mort lamentable, et il ne restait plus qu’un essai à faire, après quoi, personne n’aurait plus le droit de se présenter. Et comme son cœur était sans crainte, elle résolut de se rendre au château du Soleil d’Or.
Sur sa route, elle trouva le meilleur ami du prince, qui se lamentait, assis sur un rocher. C’était lui qui avait effectué le vingt-quatrième essai – la sorcière avait décrété que l’on aurait droit à vingt-cinq essais en tout pour libérer le prince – et il avait tristement échoué dans sa tâche.
« Ah ! Que ne suis-je enfermé en lieu et place de mon beau et tendre chevalier ! Je donnerais ma vie pour le libérer. »
La jeune sorcière le prit par l’épaule.
« N’aie crainte, le rassura-t-elle, je m’en vais de ce pas au château du Soleil d’Or, et je te promets que je libèrerai ton prince. »
Le jeune homme sécha donc ses larmes et lui souhaita donc bonne chance.
Mais elle avait déjà longtemps erré à l’aventure sans pouvoir trouver le château, quand elle s’engagea dans une grande forêt dont elle ne parvint pas à découvrir l’issue. Soudain, elle aperçut au loin deux géants qui lui faisaient signe de la main et lui dirent quand elle les eut rejoints :
« Nous nous querellons à propos d’un chapeau pour savoir à qui il doit appartenir ; les petits hommes et les petites femmes étant plus malins que nous, nous te demandons de trancher la querelle.
-Pourquoi vous quereller au sujet d’un vieux chapeau ? demanda la jeune fille.
-Tu ne sais pas quelles vertus il a : c’est un chapeau magique. Celui qui le met peut faire le souhait d’être transporté où il veut, et à l’instant il y est.
- Donnez-moi le chapeau, dit la magicienne, je vais m’éloigner un peu et quand je vous appellerai, faites une course, celui qui m’aura rejoint le premier aura le chapeau. »
Elle se coiffa du chapeau et s’en alla, mais comme elle pensait à la princesse, elle oublia les géants et continua son chemin. Tout à coup, elle s’écria en soupirant du fond du cœur : « Ah, que ne suis-je au château du Soleil d’Or ! » Et à peine les mots furent-ils sortis de ses lèvres qu’elle se trouva sur une haute montagne, devant la porte du château.
Elle entra et traversant toutes les pièces, elle trouva le prince dans la dernière chambre. Mais quelle ne fut pas sa frayeur en le voyant : il avait un visage de couleur cendre et tout ridé, des yeux troubles et des cheveux rouges.
« Etes-vous le prince dont tout le monde vante la beauté ? demanda-t-elle.
- Ah, répondit-il, ce n’est point là ma vraie figure, les yeux des hommes ne peuvent me voir que sous cet aspect hideux, mais afin que tu saches quelle est mon apparence, regarde dans ce miroir, il ne se laisse pas tromper, il te montrera mon image telle qu’elle est en réalité. »
Il lui tendit le miroir et elle contempla l’image du plus beau jeune homme du monde, et elle vit des larmes de tristesse lui rouler sur les joues. Alors, elle dit :
« Comment peut-on te délivrer ? Je ne crains aucun danger. »
Il répondit :
« Il te faut te faut te procurer la boule de cristal et la tenir devant la magicienne pour briser son pouvoir, alors je reprendrai ma vraie forme. Ah, ajouta-t-il, plus d’un a déjà trouvé la mort à cause de cela, et toi, ma belle, tu me fais pitié de t’exposer à de si grands dangers.
- Rien ne me retiendra, rétorqua-elle, mais dis-moi ce que je dois faire.
- Tu sauras tout, dit le prince. En descendant la montagne sur laquelle se trouve le château, tu verras en bas, près d’une source, un auroch sauvage auquel tu devras livrer combat. Et si tu réussis à le tuer, il sortira de son corps un oiseau de feu qui porte dans son ventre un œuf incandescent, lequel contient une boule de cristal en guise de jaune. Mais il ne laissera pas tomber l’œuf qu’il n’y soit forcé, et s’il tombe par terre, il s’enflammera et brûlera tout alentour, et l’œuf lui-même fondra et avec lui la boule de cristal, et toute ta peine aura été vaine. »
La jeune sorcière descendit à la source, où elle trouva l’auroch haletant qui l’accueillit par des beuglements. Après une longue lutte, elle lui enfonça l’épée dans le corps et il s’affaissa.
Aussitôt, il en sortit un oiseau de feu qui voulut s’envoler, mais l’aigle, la sœur de la jeune fille qui s’en venait en fendant les nuages, fondit sur lui, le chassa vers la mer et le perça de son bec de telle sorte que, dans sa détresse, il laissa tomber l’œuf.
Or il ne tomba pas à la mer, mais sur une cabane de pêcheur qui se trouvait sur la rive et qui se mit tout de suite à fumer, comme si elle allait être la proie des flammes. Alors des vagues hautes comme des maisons se soulevèrent, inondèrent la cabane et vinrent à bout du feu. C’était l’autre sœur, la baleine, qui était venu à la nage et avait fait jaillir l’eau.
Quand l’incendie fut éteint, la jeune fille chercha l’œuf et par bonheur, elle le trouva : il n’avait pas encore fondu, mais la coquille avait été fendillée par suite du brusque refroidissement, de sorte qu’elle put sortir la boule de cristal sans l’endommager.
Quand la jeune fille alla trouver la sorcière pour lui présenter la boule, celle-ci lui dit : « Mon pouvoir est brisé, et à partir de maintenant, tu es la reine du château du Soleil d’Or. Grâce à cela, tu peux aussi rendre à tes sœurs leur forme humaine. »
Alors la jeune sorcière courut retrouver le prince et quand elle entra dans sa chambre, il y était dans toute la splendeur de sa beauté et pleins de joie, ils se jetèrent l’un dans les bras de l’autre.
Puis le meilleur ami du prince le retrouva, et ils échangèrent un doux baiser. Quant à la jeune sorcière et à la magicienne qui avait un jour envoûté le prince, elles tombèrent amoureuses l’une de l’autre et vécurent ensemble, heureuses, au château du Soleil d’Or.
no subject
Date: 2010-10-05 08:04 pm (UTC)Merci mille fois.
Renge.
no subject
Date: 2010-10-09 04:58 pm (UTC)Merci à toi, pour ce chouette prompt...
Looking-Glass.